5 choses à savoir avant de partir en Azerbaïdjan
Malgré un contexte politique mouvementé, l’Azerbaïdjan reste une destination populaire pour les touristes en quête de dépaysement et de paysages spectaculaires. Entre montagne et mer, focus sur un pays de contrastes… et d’inégalités.
C’est que ce mercredi 7 février verra l’Azerbaïdjan tenir des élections présidentielles qui vont (encore une fois) voir le président Ilham Aliev être réélu. Entre pouvoir quasi dynastique, manne pétrolière et caviar, voici cinq choses à savoir sur ce pays ex-soviétique du Caucase.
L’Azerbaïdjan, une « république » dynastique
Le pays est dirigé presque sans discontinuer, depuis plus de 50 ans, par une même famille: les Aliev.
En 1969, Heydar Aliev, ancien chef du KGB local, prend le pouvoir de ce qui est encore une république soviétique. Excepté un court hiatus, il restera aux commandes jusqu’à sa mort en 2003. Depuis, c’est son fils Ilham qui occupe la présidence. Selon les opposants et des enquêtes de grands médias occidentaux, la famille Aliev a amassé une fortune considérable grâce aux hydrocarbures, et s’est arrogé des pans entiers de l’économie du pays.
En 2017, Ilham Aliev a nommé sa femme Mehriban Alieva première vice-présidente. Elle s’est aussi vue décerner la plus importante décoration d’Azerbaïdjan: l’ordre… Heydar Aliev.
Une « terre du feu »
Les flammes naturelles qui surgissent du sol azerbaïdjanais ont valu au pays le surnom la « Terre du feu », une expression qui trouve ses origines dans le zoroastrisme, religion monothéiste venue de l’ancien Iran, qui fut dominante en Azerbaïdjan jusqu’à sa conversion à l’islam chiite.
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Un feu qui est bien sûr l’émanation de la richesse du sous-sol –pétrole et gaz–, les hydrocarbures représentant les deux tiers du PIB du pays. Le voyageur italien Marco Polo mentionnait déjà au 13e siècle le pétrole y jaillissant de la terre.
Et l’analogie au feu se décline encore aujourd’hui un peu partout: l’expression « Terre du feu » anime les campagnes de promotion touristique, une flamme constitue l’élément central des armoiries nationales et les trois gratte-ciel dominant Bakou sont appelés les « Flame Towers ».
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Avec la révolution industrielle, la production pétrolière a changé de registre. Au milieu du 19e siècle, l’extraction est automatisée, les raffineries se multiplient et les navires pétroliers apparaissent. Parmi les premiers étrangers à se lancer dans les hydrocarbures à Bakou: les frères Nobel.
Caviar, gastronomie et diplomatie
En tant que pays riverain de la mer Caspienne, l’Azerbaïdjan a une longue tradition de production de caviar noir, les œufs d’esturgeon bélouga dont le kilo se vend des milliers d’euros. Du fait de la surpêche et de la pollution, cette espèce de poisson est aujourd’hui au bord de l’extinction. Des règles strictes et des restrictions drastiques organisent désormais la production de caviar sauvage.
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En parallèle, l’émergence de fermes d’esturgeons partout dans le monde a transformé le marché du caviar, dont l’Azerbaïdjan n’est plus un acteur dominant.
Enfin, l’Azerbaïdjan, c’est aussi le pays de la « diplomatie du caviar », un scandale de corruption détaillé dans une enquête d’une dizaine de médias en 2017 et qui racontait comment Bakou offrait caviar et autres luxueux cadeaux pour se garantir « la bienveillance de responsables occidentaux », relevait le journal Le Monde.
De l’impro’, oui, mais musicale
Art complexe, entre poésie classique et improvisation musicale, le mugham est un genre musical traditionnel reflétant la longue histoire du pays et ses contacts avec les Perses, les Arméniens, les Géorgiens et d’autres peuples turcs.
Le chanteur, accompagné de musiciens jouant des instruments traditionnels de la région, le tar (luth à long manche), le kamancha (violon à pique à quatre cordes) et le daf (sorte de grand tambourin), se prête à de nombreuses improvisations tant musicales que poétiques. Une sélection de mughams azerbaïdjanais fut enregistrée sur le « Disque de Voyager », embarqué à bord des deux sondes spatiales Voyager lancées en 1977, sorte de bouteilles à la mer interstellaires.
La patrie du cheval karabakh
C’est l’animal national: le karabakh est un petit cheval de montagne, réputé pour sa résistance et sa vitesse. C’est aussi la première race chevaline reconnue par l’Unesco comme faisant partie du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Grâce à ses qualités, le karabakh est la monture idéale pour pratiquer le tchovgan, un jeu équestre traditionnel se rapprochant du polo. Mais la race est en danger: elle compte aujourd’hui moins de 1.000 individus.
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