Coup de projecteur sur 7 des bars les plus insolites du monde

Unicorn à Seattle
Nicolas Balmet
Nicolas Balmet Journaliste

De passage à Paris, Budapest, Milan ou même Séoul cet été ? Voici 7 escales à ne surtout pas manquer pour se désaltérer dans un lieu totalement improbable. Followers hyper-jaloux garantis.

Szimpla Kert, à Budapest

Ouvert il y a dix ans dans un immeuble désaffecté, ce bar est très vite devenu incontournable à Budapest, et pour cause : il fut le pionnier des « ruin bars », ces lieux abandonnés réinvestis par des gérants de cafés pour leur redonner une seconde vie.

Szimpla Kert
© Nick Night/ Unsplash

Le concept ? On laisse l’endroit « dans son jus », mais on y greffe du mobilier chiné, un zinc, une sono, des plantes et des œuvres de street art. Puis, comme par magie, les clients affluent pour transformer le squat en adresse branchée.

Si on en trouve aujourd’hui quelques dizaines à Budapest, cet iconique Szimpla Kert reste le chouchou des locaux de tous âges, notamment grâce à ses multiples initiatives : pièces de théâtres, ateliers artistiques, boutique design, petit marché bio le dimanche matin, etc. D’abord, hongrois que c’est bizarre, puis non.

14, rue Kazinczy.
szimpla.eu

Lavomatic, à Paris

Au numéro 30 de la rue René Boulanger, se trouve a priori une laverie automatique comme il en existe mille dans la Ville Lumière. Sauf qu’en s’aventurant par-delà les machines, on tombe sur cet endroit à l’ambiance… adoucissante.

A la manière de ces bars clandestins dissimulés dans les arrière-boutiques américaines durant la Prohibition, ce Lavomatic – qui possède autorisations et licences, pas de panique – se veut à la fois coloré, confortable et joliment agencé. Mixtures alcoolisées à 9 euros, vins de petits producteurs à 5,5 euros le verre et tapas à partager à partir de 8 euros le plat…

Même au niveau des tarifs, on se demande si on est bien à Paris ! Notons que les gérants ont récemment ouvert L’Épicier, un deuxième speakeasy planqué dans le Marais… et dont on vous laisse deviner le concept. 

30, rue René Boulanger.
lavomatic.paris

Unicorn, à Seattle

Mieux vaut le savoir : c’est l’extravagance, l’insouciance et, surtout, l’ouverture d’esprit qui règnent dans ce bar funky de Seattle. On y déguste des « magical cocktails » ou des softs bariolés, qu’on accompagne d’un burger au gorgonzola, d’un chili végan ou d’un inévitable mac & cheese.

Unicorn à Seattle

On file ensuite vers les flippers et autres bornes d’arcades, histoire de faire encore monter l’ambiance d’un cran. Enfin, on accepte de se laisser enivrer par l’événement prévu ce jour-là, que ce soit une soirée karaoké, une nuit en mode cabaret ou un bingo drag queen.

Bref, on passe un moment hors du temps, dans un décor où les licornes donnent la réplique à des têtes d’animaux empaillés posées sur des murs tout droits sortis d’une fête foraine kitschissime. Trop sérieux, s’abstenir.

1118, E. Pike Street.
unicornseattle.com

Skeleton, à Gruyères

L’artiste suisse H.R. Giger, décédé il y a huit ans, a laissé derrière lui une œuvre fascinante dont les pièces les plus connues sont les monstrueux xénomorphes de la trilogie cinématographie Alien. En 1998, au cœur du château Saint-Germain de la cité médiévale de Gruyères, s’ouvrait un musée dédié à son génie… doublé d’un café entièrement recouvert de ses obscures sculptures biomécaniques.

Il va sans dire qu’on ne s’y pose pas pour déguster une barbe à papa ou un jus de mangue, mais bien pour se fondre dans un décor dont les voûtes et les sièges osseux nous plongent dans les tréfonds d’une galaxie où personne ne nous entend crier, même de joie. Pour ceux qui en reviennent, il existe un deuxième Giger Bar, toujours en Suisse mais à Coire, la ville de naissance du plasticien.  

2, rue du Château.

hrgigermuseum.com

Bar Luce, à Milan

Un carrelage rose moucheté, du papier peint rétro et des tables en formica vert pâle séjournant sous un plafond voûté : on reconnaît assez vite la patte du cinéaste Wes Anderson, à qui l’on a donné carte blanche pour imaginer ce bar somptueux. Le réalisateur de The Grand Budapest Hotel s’en est donné à cœur joie en investissant cet espace inauguré en 2015 par la Fondation Prada.

Ses couleurs pastel vont comme des gants à l’ambiance pop italienne des années 50 et 60 qui enveloppent les lieux et qui donnent envie de vider paisiblement le comptoir à pâtisseries tout en sirotant des Spritz jusqu’aux petites heures. Le juke-box à l’effigie du film La vie aquatique s’occupe du reste, tandis que l’escalier menant aux toilettes semble mener vers l’envers d’un tout autre décor…

2, Largo Isarco.

fondazioneprada.org

Yeonnam Dong 223-14, à Séoul

Peu d’habitants de Séoul ne connaissent pas ce café qui semble sorti de l’un de ces webtoons dont raffolent les Coréens. Sa particularité saute aux yeux : il est conçu comme une bande-dessinée en 2D et entièrement recouvert de noir et blanc, donnant l’impression à ses visiteurs de se fondre dans un univers cartoonesque.

L’incontournable américano – le café préféré des locaux, qui se boit froid – est la star du menu, mais les vrais aventuriers se dirigeront plutôt vers un caramel macchiato, un pop-corn café frappé ou un café latte à l’orange. A déguster avec un petit gâteau épicé, qui sera très joli sur la photo avec le décor bicolore en arrière-plan. Comme on ne vous cache rien, sachez qu’à Doha, au Qatar, une réplique quasi exacte de cette enseigne existe sous le nom d’Ink Café.

161-10, Seongmisan-ro, Mapo-gu.
koreancoffeebreak.com

Bosc de les Fades, à Barcelone

Dès l’entrée, la cascade apporte une petite brise de fraicheur et annonce la couleur : la nature a ici repris ses droits. Confirmation quelques mètres plus loin, où le visiteur pénètre une forêt à la luminosité tamisée, accueilli par des fées, des nains, des arbres magiques et des ululements de hiboux qui dessinent un lieu empreint de magie et de mystère.

On oublie très vite que l’on se trouve à deux pas de la turbulente Rambla, tant on se laisse envoûter par le charme de ces bois enchantés qui auraient probablement beaucoup plu à un certain Tolkien. Spécialités de la maison : des gins pour les gouverner tous. Mais la carte de vins et de cocktails séduira n’importe quel hobbit de passage.

7, passage de la Banca à Barcelone
boscdelesfades.com

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content