Cinq choses à savoir sur le Blue Hole, époustouflante barrière de corail au Belize

1. Ce cénote sous-marin est le trou bleu le plus large du globe. © PASCALE SURY

Pour s’aérer l’esprit en ces temps sédentaires, bienvenue dans le mystérieux Great Blue Hole. Au large du Belize, cette merveille naturelle abrite la plus grande barrière de corail de l’hémisphère Nord. Un lieu de mieux en mieux protégé depuis l’interdiction de l’activité pétrolière dans les eaux territoriales.

1. Son origine

Le Belize, petit pays de la côte orientale d’Amérique centrale, abrite un précieux trésor: la deuxième plus grande barrière de corail au monde et son Great Blue Hole, curiosité naturelle quasiment unique sur le globe. Un gouffre marin géant, circulaire, formé par une glaciation quaternaire datant d’une époque où le niveau de la mer était très bas, soit il y a environ 15.000 ans.

Après 30 minutes de vol au départ de Belize City, à 100 km des côtes, il apparaît sous nos yeux telle une peinture. Un trou de 300 mètres de diamètre parfaitement dessiné par la nature, d’un bleu intense et mesuré à 124 mètres de profondeur. Une splendeur protégée et classée au patrimoine mondial de l’Unesco, au même titre que la barrière de corail.

2. Il se situe dans le périmètre de l'atoll corallien de Lighthouse Reef.
2. Il se situe dans le périmètre de l’atoll corallien de Lighthouse Reef.© PASCALE SURY

2. Sa protection

Le Belize est devenu récemment le premier pays au monde à interdire totalement l’exploitation pétrolière dans ses eaux territoriales. Résultat immédiat: l’Unesco a retiré ce joyau de la liste du patrimoine en péril. L’institution avait placé le site sous surveillance en 2009 suite à des épisodes de blanchissement des coraux.

En tournant le dos au pétrole, le pays renonce à 17% de ses revenus annuels, mais en misant sur l’or bleu de ses eaux paradisiaques, il attire de plus en plus de visiteurs. Selon les derniers chiffres de la Banque mondiale (publiés avant la pandémie), les revenus liés au tourisme représentent près de 20% du PIB bélizien, tandis que près de 200.000 Béliziens dépendent du récif pour leur survie. Ses décors de « carte postale » devraient leur garantir un avenir radieux.

3. Certains le surnomment
3. Certains le surnomment « l’oeil du monde ».© PASCALE SURY

3. Son contenu

Cinquante nuances de bleu tracent les contours de cette véritable oeuvre d’art qui n’a rien à envier aux beautés sous-marines australiennes, et que nous avons la chance de survoler. Un enchaînement d’atolls, de mangroves, de caves de sable et d’estuaires, où quelque 1.400 espèces animales et végétales peuplent un monde sous-marin s’étirant sur 380 km de longueur. Tout le récif corallien est surveillé de très près par les autorités locales. La préoccupation actuelle: y bannir la pêche aux filets maillants, jugés destructeurs.

4. Le commandant Cousteau l'a classé parmi les dix sites préférés de plongée au monde.
4. Le commandant Cousteau l’a classé parmi les dix sites préférés de plongée au monde.© PASCALE SURY

4. Ses visiteurs

Vu les lois sur la protection environnementale, les avions n’ont pas le droit de voler sous les 500 pieds. Pour en (sa)voir plus, on rejoint donc une trentaine de curieux sur le bateau de l’agence Amigos del Mar, qui emmène chaque jour les touristes plonger et nager dans le Great Blue Hole. Deux bonnes heures de navigation sont nécessaires pour y arriver depuis Ambergris Caye, l’une des îles du Belize. La récompense? La sensation d’avancer sur les traces de Darwin ou de Cousteau, tant le décor est vierge et fascinant…

La plongée n’est pas dangereuse: 40 mètres de profondeur sans courant, dans une eau cristalline où se promènent toutes sortes de poissons colorés, ainsi que des requins de récif caribéen, des requins-taureaux ou des requins-marteaux. En cours d’excursion, on apprend que le Great Blue Hole était jadis une grotte sèche… aujourd’hui inondée.

5. Poissons, murènes, requins ou tortues entretiennent un fabuleux écosystème.
5. Poissons, murènes, requins ou tortues entretiennent un fabuleux écosystème.© PASCALE SURY

5. Son rôle

Le lieu n’est pas seulement une carte postale grandeur nature, c’est aussi une barrière naturelle qui protège les côtes contre les tempêtes et autres catastrophes naturelles. On comprend mieux l’enjeu des mesures de protection visant à laisser « respirer » ce morceau de mer. Le juste équilibre à trouver sera évidemment de ne pas laisser le développement touristique prendre trop de place… mais disons que la question ne se pose pas vraiment pour l’instant.

En pratique

Se renseigner

Pour tout savoir sur ce petit royaume du Commonwealth:

Y aller

En temps normal, différentes compagnies proposent des vols vers Belize City: British Airways, Brussels Airlines, Austrian Airlines. La majorité font une escale aux Etats-Unis. Dès 805 euros (environ) l’aller-retour.

Pour le survoler

Au départ de Belize City, avec la compagnie Maya Island Air. Le Great Blue Hole se situe à environ 100 km des côtes, pour 30 min de vol. Tarif: 180 euros.

Pour y plonger

Plusieurs agences proposent une excursion d’un jour. Nous avons fait confiance à Amigos del Mar, qui offre la possibilité de plonger dans trois sites différents, dont le Blue Hole, pour 240 euros la journée.

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