Nicolas Balmet

Considération sur mes futures vacances, paradisiaques

Nicolas Balmet Journaliste

Bon, voilà, ça y est : mes vacances sont réservées. Hashtag trop impatient. Hashtag à moi les cocotiers et les doigts de pied en éventail.

D’ici quelques semaines, je ne m’enfuis pas, je vole. Je mets ma grande fille dans un camp scout, tant pis si elle n’a jamais fait les scouts, ce n’est pas mon problème, elle n’a qu’à se débrouiller, après tout, la débrouille, c’est le principe des scouts. J’inscris mon autre fille de 2 ans et demi à un stage qui a l’air hyperintéressant : ça s’appelle  » comment devenir virologue en 5 jours ? « , ça lui servira certainement quand elle aura l’âge d’être sur Facebook. Apparemment, ils vont apprendre à différencier les vrais masques sanitaires de ceux fabriqués par les modeux qui tentent d’en faire des oeuvres de haute couture. Puis, ils essayeront de faire la distinction entre un bonbon à la fraise et une gélule d’hydroxychloroquine.

Moi, pendant ce temps-là, je peux vous dire que j’aurai mieux à faire. Je mets les voiles. Je me barre. Je quitte tout ce tralala et je fais mes valises pour le grand large. Les horizons lointains. La chevauchée fantastique. La grande évasion. Le fabuleux destin d’Amélie Poulain (enfin… sans Amélie Poulain).

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J’espère que vous êtes assis : d’ici quelques semaines, je pars à… La Panne. Eh ouais, rien que ça. Je sais ce que vous pensez : le gars, il travaille pour un magazine lifestyle, donc c’est quand même un peu son métier de nous vendre du rêve. Et vous avez raison. Je suis parfaitement conscient d’être une sorte de guide. J’oserais presque le terme  » influenceur « , mais je le trouve surfait. Disons simplement que je vais à la fois me faire plaisir (c’est la moindre des choses) et VOUS faire plaisir (en postant des photos sur Instagram).

L’air de rien, ce ne sera pas seulement un séjour exotique : ce sera une véritable expérience sociologique, vu qu’on annonce là-bas des règles très strictes. Aussi, je pourrai vous expliquer à quoi ressemble une plage quadrillée comme un jeu de dames et surveillée par des gens en uniforme. Bonjour tristesse, pour moi qui ai tant adoré Alerte à Malibu et ses plages surveillées par des gens… euh… en maillot rouge. J’extrapole, mais peut-être que ce sera carrément comme chez Ryanair, et qu’il faudra payer un supplément pour être assis à côté de la personne avec qui je veux faire un château de sable. Qui sait.

Cela dit, je me moque, mais je ne peux évidemment pas me plaindre. La Panne, quoi.

u003cstrongu003eEst-ce que vous connaissez une ville au nom plus paradisiaque ? Si u0026#xE7;a ne sent pas le mojito et les eaux bleu azur u0026#xE0; plein nez, c’est que je n’y connais rien en vacances de ru0026#xEA;ve. u003c/strongu003e

Je m’y vois déjà, fendant les vagues sur mon surf, séchant mon corps bronzé sur une natte en paille, puis repassant ma chemise blanche pour la soirée  » walking-caviar et drinking-bulles  » face au coucher de soleil. Ça va être tellement bien. Tellement régénérant. D’ailleurs, si vous avez le Lonely Planet La Panne à me prêter, je suis preneur. Mieux : si vous me donnez vos coordonnées, je vous promets que je vous enverrai une carte postale, et je ne plaisante pas, ce n’est pas mon genre.

nicolas.balmet@levif.be

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