En images: la Papouasie-Nouvelle-Guinée, terre sauvage et accueillante

© Pascale Sury

A mille lieues de nos sociétés modernes, la Papouasie-Nouvelle-Guinée est l’un des pays les moins développés du globe, et pourtant l’un des plus accueillants. La preuve en 12 photos qui racontent un mode de vie, une culture, mais aussi des contrastes parfois saisissants.

Ce vaste pays insulaire de l’Océanie, baigné par l’océan Pacifique, est un chapelet de quelque 600 îles où dialoguent plus de 800 langues différentes. Les plaines littorales ont vu se développer un certain nombre de grandes plantations de canne à sucre, de palmiers à huile, de cocotiers, de cacaoyers… Débarquer sur ce petit territoire, c’est vivre avec le sentiment de bout du monde et ressentir le lien formidable entre une population modeste et son environnement.

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Nous sommes à Madang, une ville côtière. Les locaux se réunissent le week-end pour pêcher en famille et entre amis, une des activités essentielles à leur subsistance. Les Papouans-Néo-Guinéens sont un des peuples les plus pauvres du monde mais leurs sourires et leur sens de l’accueil sont marqués par une véritable fierté de partager leur mode de vie.

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Dans une nature tropicale luxuriante, l’agriculture est le principal moyen de pourvoir aux besoins. Privés de revenus financiers et de nombreux services publics, les villageois sont contraints à l’autosubsistance. Ils cultivent des patates douces, du maïs, du manioc, des bananes, du café, du cacao… Nous nous trouvons dans les Highlands, une région montagneuse tout simplement magnifique.

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Le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) classe la Papouasie-Nouvelle-Guinée parmi les pays les moins développés du monde: 40% de la population se débrouille avec moins d’un dollar par jour et vit dans des conditions très précaires. Quelque 75% des gens dépendent directement de l’agriculture de subsistance, une production autosuffisante pour nourrir la famille au prix d’un travail acharné au quotidien.

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Aireen est en train de maquiller une de ses amies. Elle nous confie qu’elle vient de se séparer de son mari. La condition des femmes, ici, n’est pas enviable. C’est une société dominée par les hommes. « Nous devons unir nos voix et les faire entendre jusqu’au gouvernement pour faire en sorte que le sexe masculin respecte notre dignité. Dans les années 60-70, les femmes ne connaissaient pas leurs droits en raison de cette barrière culturelle. Elles ont été classées à un rang inférieur. Maintenant, elles commencent à comprendre qu’elles doivent faire bouger les choses. On veut surtout que les jeunes filles soient éduquées pour améliorer le futur. »

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Les Papouans-Néo-Guinéens sont l’un des derniers peuples primitifs de la planète et ils sont en danger. Leur environnement est constamment sous pression, les forêts dans lesquelles ils vivent se trouvent grignotées petit à petit par le développement urbain et industriel. Les coupes, souvent illégales, sont pratiquées sauvagement. Le braconnage et les trafics en tous genres restent le plus souvent impunis.

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La population de la Papouasie-Nouvelle-Guinée est l’une des plus hétérogènes au monde. Le pays compte plusieurs centaines de groupes ethniques mais quasiment une seule route, ce qui explique un certain isolement. Ils sont souvent partagés entre des traditions bien ancrées et une évolution qui pointe le bout de son nez, mais ils se disent très fiers d’avoir conservé une culture authentique dans un monde de plus en plus uniforme. Cela dit, dans bon nombre de communautés, les maquillages et les costumes ne font plus partie du quotidien.

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Il suffit d’un sourire pour la découvrir: la noix de bétel, rouge vif, imprimée sur les lèvres et les dents des Papouans-Néo-Guinéens. Chiquer, mâcher, cracher, c’est le passe-temps national et pourtant, c’est une vraie bombe à retardement pour la santé du pays – l’OMS la classe parmi les produits cancérigènes – et sa propreté publique. La noix, appelée « buai » ici, est le fruit du palmier d’Areca. Massivement cultivée dans certaines parties du pays, elle est vendue à tous les coins de rue, sur les marchés, aux bords des routes… Un spectacle impressionnant!

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La Papouasie-Nouvelle-Guinée est indéniablement l’enfer des femmes. Les statistiques des organisations comme Human Rights Watch font froid dans le dos: plus de deux tiers d’entre elles sont victimes de violences domestiques, et 80% des hommes admettent perpétrer des violences à l’égard de leur conjointe. On parle d’emprise physique et psychologique. Selon la tradition mélanésienne, l’homme dirige et, après avoir payé la dot, estime qu’il possède littéralement son épouse, et que celle-ci doit suivre.

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L’île de Yuo est un petit confetti du Pacifique qui mesure à peine un kilomètre carré. Elle est habitée par une centaine de personnes, dont Robert et sa famille: « J’ai vécu toute ma vie sur Yuo, j’y suis né il y a 52 ans. On mène une belle existence. On a le poisson gratuitement, on le pêche et on le vend aussi au marché sur le continent. Tout ce qu’on consomme, on le reçoit de notre île. Si on vivait en ville, on devrait dépenser, trouver de l’argent pour s’acheter des choses. En restant dans notre propre village, on se sent libres et heureux. »

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Des milliers de communautés vivent loin de tout développement. La conscience écologique est inscrite dans les gènes de la population, puisque la nature lui donne tout. Comme nous le confie un agriculteur local devant sa petite maison de paille: « Les Blancs possèdent beaucoup de choses, ils ont des grosses usines… Ici, dans les villages reculés, on est restés les mêmes. Cela n’a pas l’air tellement si bien chez vous, car quand les Blancs viennent se balader dans le village et voient dans quoi on vit, ils nous disent que nous sommes riches puisque la nature est généreuse et que nous en profitons sans rien payer! »

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Dans un pays où 85% de la population vit dans les villages, s’intégrer aux communautés est le meilleur moyen de voyager pour comprendre le fonctionnement de ces populations très éloignées de notre développement. A l’heure actuelle, l’éducation n’est toujours pas obligatoire. Vu le manque de moyens financiers et l’isolement de certains hameaux, la grande majorité des enfants ne bénéficient pas de la scolarité de base et restent analphabètes.

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