Majorque et la Californie, deux destinations trop cool

Entre esprit gypsy et jet-set, voilà deux spots  » bohèmes chics  » devenus incontournables. Cap sur Majorque et la Californie !

Big Sur, en Californie

Dans les années 50, la région de Big Sur n’était pas encore vraiment dotée de réseau électrique. Mais cette zone de la côte californienne peu habitée, entre forêts de séquoias et points de vue magnifiques, du haut de ses falaises sur le Pacifique, n’en a jamais eu trop besoin. Car cette région a été largement abreuvée par l’énergie mentale de ses visiteurs : Big Sur a déjà eu les honneurs d’illustres visiteurs. Jack Kerouac la prit en horreur mais lui dédia une de ses fameuses nouvelles, Big Sur ; un Français dépressif mais créatif, Romain Gary, y commença son roman La Promesse de l’aube. Mais le plus connu de ses convives, qui y séjourna pendant vingt ans, est Henry Miller. Son Tropique du Cancer fut écrit sur place. Qu’aime-t-on plus que tout de ce côté-là de l’Ouest américain, à mi-chemin entre Los Angeles et San Francisco ?

Big Sur et ses points de vue à couper le souffle.
Big Sur et ses points de vue à couper le souffle.© Corbis

Une certaine nostalgie beatnik, la colline Cone Peak, qui culmine à 1 600 mètres au-dessus de la mer, pour s’aérer la tête et l’esprit. Puis tout un circuit de bassins d’eau chaude (les fameux hot tubs) à l’air libre avec vues imprenables, décrits dans les livres de T. C. Boyle. On apprécie plus que tout ces cabanes de bois hobo chic où il fait bon reconstruire un ego pressurisé par la ville. Mais entre deux spots de surf, il ne faut pas rater la halte intellectuelle, celle de la visite du centre culturel Henry Miller.

Une construction en bois au milieu de nulle part qui accueille régulièrement, entre deux symposiums littéraires, des concerts au débotté, une impro’ du groupe Arcade Fire, un set des Red Hot Chili Peppers.

Deia, à Majorque

Majorque, aux Baléares
Majorque, aux Baléares© Corbis

Entre-temps, ce voisin-là, humblement vêtu d’un tee-shirt, de quelques tatouages et chaussé de simples espadrilles locales, aura probablement dansé au bras d’une belle en short en jean frangé – voire entamé une complainte folk accompagné de son meilleur ami de la nuit, roi de la guitare et de l’impro. A ceci près que ce voisin ou cette voisine porte un nom connu, Kate Moss, Bob Geldof, Claude Simonon, fils de Paul, bassiste des Clash, etc. Car, dans ce village suspendu à un promontoire rocheux, dans l’ouest de Majorque, île des Baléares, la langue la plus prisée est l’anglais. Un village peu peuplé l’hiver mais dont la population quadruple au mois d’août. Deia est le lieu-dit des artistes depuis les années 40 et le poète Robert Graves… Un Saint-Tropez qui renouvelle l’idée d’une fête éternelle, celle promise des années 50 avec ce côté Trente Glorieuses, sans problèmes d’argent.

Une chose est certaine à Deia, c’est qu’aucun voisin ne vous cherchera préjudice pour tapage nocturne. Puisque ce voisin a les mêmes horaires que vous, commence sa journée au bar Santa Fe et la termine au même endroit au petit matin. L’île se veut un terrain de jeu dissimulé, où la planète mode tient ses quartiers d’été. Ah! Ne pas oublier la seule attraction touristique, entre ces chemins étroits où la voiture n’est pas toujours conseillée : la villa de S’Estaca. Elle appartient à l’acteur Michael Douglas.

Majorque, Caia de Deia
Majorque, Caia de Deia© iStockphoto

Par F. Paineau

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