Dépassé, le last-minute? Les Belges lui préfèrent une autre approche du voyage
Longtemps, le last-minute a bénéficié d’un attrait irrésistible: celui de passer des vacances dans une destination de rêve à prix cassé, timing oblige. Sauf que 20 ans après l’avènement du phénomène, il ne séduit plus autant nos compatriotes, qui préfèrent désormais s’y prendre à l’avance.
C’est en tout cas ce qui ressort d’une enquête réalisée en décembre 2023 par le voyagiste TUI auprès de 1.476 Belges. Un échantillon qui présente une toute autre approche du voyage: en effet, après des années de réservations last-minute, désormais, il semblerait que les vacances viennent plutôt à point pour qui sait attendre. Ou du moins, s’y prendre à l’avance: pas moins de 75 % des personnes interrogées affirment ainsi réserver leurs vacances 2024 au moins 3 mois à l’avance, tandis que 35 % les réservent même au moins 6 mois à l’avance.
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La raison principale? Une volonté de pouvoir découvrir la destination de son choix, quitte à s’y prendre plus tôt. D’après les données recueillies par TUI, « la disponibilité importante dans toutes les destinations » serait ainsi la motivation première à réserver avec plusieurs mois d’avance, le voyagiste pointant qu’à l’été 2023, nombre de vacanciers adeptes du last-minute avaient dû renoncer à leur premier choix de destination ou d’hôtel en raison d’une forte demande. Ainsi, au sein du catalogue TUI, Grèce et Îles Canaries avaient rapidement affiché complet.
Une proposition moins intéressante
Un plébiscite qui pourrait bien à nouveau jouer des tours aux touristes cette année: toujours d’après TUI, une forte demande est déjà enregistrée pour Rhodes, Kos et la Crète, ainsi que les Canaries, la Riviera turque et Djerba. De quoi achever le last-minute? À l’été 2023 déjà, nos confrères du Telegraph proclamaient la fin du phénomène, pointant la popularité de certaines destinations, trop prisées pour pouvoir se permettre d’attendre la dernière minute pour y réserver une place, mais aussi la hausse progressive des prix, qui fait qu’il n’est plus forcément avantageux d’attendre le dernier moment pour réserver. À tout le moins, plus autant qu’à l’époque pas si lointaine où attendre autant que possible avant de booker ses vacances était la garantie d’économiser plusieurs centaines d’euros par personne.
Mais il n’y a pas que le prix qui joue: l’été dernier, tant la Grande-Bretagne que la Belgique avaient vu une hausse importante (30% tout de même chez les Britanniques) des réservations last-minute suite à des semaines de météo maussade qui avaient poussé certains à aller chercher le soleil.
J’irai dormir chez vous
Et si, à l’heure actuelle, les réservations anticipées et leur promesse de réductions financières importantes en cas de booking rapide séduisent, il est encore trop tôt pour affirmer qu’il s’agit-là de la nouvelle tendance en matière de voyages. Laquelle, s’il faut en croire des experts en la matière, pourrait bien se priver tout simplement d’hôtels et de voyagistes.
Dans son baromètre 2024, le respectable Condé Nast Traveller épingle en effet l’échange de maisons dans le trio de tête des tendances voyage appelées à se généraliser. C’est que niveau économies, c’est encore bien plus avantageux que de jouer avec son calendrier puisque, par définition, on séjourne dans un logement qui ne nous coûte pas un sou. « Alors que le coût des vacances ne cesse de grimper, l’échange de maisons est une alternative abordable aux d’hôtels ou autres appartements de location hors de prix. Et si les concepts de couch surfing et d’échange de logement existent depuis des décennies, plusieurs nouvelles plateformes astucieuses redéfinissent ce à quoi ressemble l’échange de maisons aujourd’hui » pointe encore Condé Nast Traveller.
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Villa avec piscine à la réunion, maison en Inde avec vue imprenable sur l’Himalaya ou encore appartement cossu à Montreal: les habitations reprises sur la plateforme Home Exchange laissent rêveur, tout comme la promesse d’en visiter autant que vous le désirez moyennant un forfait de 160 euros par an. Bon à savoir: la garantie de tomber amoureu•x•se de Jack Black et/ou Jude Law, comme dans The Holiday, n’est pas fournie dans le contrat d’échange. Mais à ce prix-là…
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