Plages et îles à vendre dans un Brésil qui veut doper son tourisme

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Des plages de cartes postales, des forêts vierges, des centaines d’îles: le Brésil va lancer un vaste plan de privatisation de territoires naturels susceptibles d’attirer les investisseurs, a indiqué le ministre du Tourisme.

« Le Brésil a des centaines d’endroits qui font partie du patrimoine de l’Etat, où rien n’est installé et avec un grand potentiel touristique », a déclaré mardi le ministre, Marx Beltrao. « Notre objectif est de les identifier, de les transformer en zones d’intérêt touristique et de les donner en concession à l’initiative privée: planifier où seront les bars, les restaurants, les centres commerciaux, les hôtels, les stations balnéaires, tout ce qui peut être construit là », a-t-il ajouté. « Et le gouvernement pourra toucher de l’argent dans des endroits qui n’étaient jusque-là pratiquement que du paysage ».

Alors que la première économie d’Amérique latine sort tout juste de deux années de récession, le président Michel Temer a déjà mis en oeuvre des plans de privatisation incluant des aéroports, des centrales énergétiques et des puits pétroliers. Il vise désormais le patrimoine naturel de ce gigantesque pays, occupé en partie par l’Amazonie.

Le Brésil est connu pour ses plages de sable blanc, sa jungle et sa vie nocturne, mais le secteur touristique n’est paradoxalement pas très développé: le pays est la deuxième destination d’Amérique latine après le Mexique, et seulement le 27e au monde.

En 2016, il n’a reçu que 6,8 millions de visiteurs étrangers, contre 35 millions au Mexique, selon les chiffres officiels, alors même que Rio organisait cette année-là les jeux Olympiques, deux ans après avoir accueilli le Mondial de football. « C’est très peu », a souligné le ministre du Tourisme, expliquant que le plan de privatisation débutera dans le sud du Brésil, près des chutes d’Iguazu, l’une des grandes attractions touristiques de la région.

Rio de Janeiro est toutefois desservie par ses difficultés économiques et ses problèmes de violence. La cité carioca « est frappée par une sérieuse crise économique, politique et de sécurité », a reconnu M. Beltrao. Mais « le but est de faire revenir le tourisme à Rio ».

Le ministre espère doubler le nombre de visiteurs étrangers au Brésil d’ici cinq ans, tout en faisant passer le flux de touristes brésiliens qui voyagent dans le pays de 60 à 100 millions, à travers notamment la création de quatre millions d’emplois dans le secteur.

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