Pour Halloween, l’Angleterre part sur les traces de ses sorcières

L'église St Nicholas de Pluckley abriterait, comme tout bon lieu hanté, une "Dame blanche". © AFP

Portée par l’esprit d’Halloween, l’Angleterre s’est lancée lundi dans une chasse d’un nouveau genre: le recensement, sur ses édifices et autres bâtiments anciens, d’inscriptions pluriséculaires qui étaient censées protéger de l’influence des sorcières et autres mauvais esprits.

Visibles sur certaines maisons médiévales, églises, granges ou grottes — ainsi que sur la célèbre Tour de Londres et la maison natale de Shakespeare –, ces inscriptions étaient souvent gravées dans la pierre ou sur la charpente à proximité des portes, fenêtres et cheminées.

Historic England, la commission des monuments historiques d’Angleterre, a invité lundi les Britanniques à leur faire parvenir des photos et informations sur ces mystérieuses gravures remontant aux années 1550-1750 afin de les consigner dans un registre.

« Ces inscriptions témoignent de la manière de voir le monde de nos ancêtres (…), et peuvent nous apprendre des choses sur les croyances et rituels de l’époque », souligne Duncan Wilson, directeur général d’Historic England, sur le site internet de la commission.

L’inscription la plus répandue est un cercle contenant six pétales de fleur dessinés au compas. D’autres prennent la forme d’étoiles à cinq branches ou de lettres telles que AM pour Ave Maria, M pour Marie ou VV pour la « Vierge des Vierges », afin d’invoquer la protection de la Vierge Marie.

« Ces inscriptions étaient si communes qu’on ne les remarquait pas », explique Duncan Wilson. « Et parce qu’il était facile de ne pas les voir, les éléments que nous possédons sur elles sont assez minces ».

Halloween trouve ses origines dans la fête celtique de Samhain, qui célébrait les morts dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre. C’était aussi pour les Celtes le jour de l’an et le début de l’hiver.

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