Sports d’hiver : Que couvre l’assurance ?

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Un accident est vite arrivé. Même si vous êtes un skieur expérimenté, une chute – même occasionnée par autrui – reste toujours possible. Le ski et le snowboard représentent des sports comportant certains risques. Si vous avez commis une erreur ou vous vous trouvez hors-piste, cela peut vous coûter cher. Une bonne assurance n’est pas un luxe.

Petit retour en arrière. Notre collègue Aart, un adepte expérimenté des sports d’hiver, fait un reportage dans la région d’Arlberg, en Autriche. Un jour sans histoire, sur une piste vide et sans danger. Mais voilà qu’il chute et se fait très mal. Sa tête s’enfonce dans la neige alors que son corps est lourdement catapulté par-dessus. D’un coup sec, il se brise la nuque. Un hélicoptère médical arrive sur place, scans, rapatriement, radiographies à n’en plus finir… et de gros soucis. Aart est membre du club de ski de Sankt-Anton. Sa qualité de membre lui vaut d’être bien couvert, même en hors-piste.

Les petites lettres au verso de votre forfait

Ce qu’il faut retenir de cette histoire, c’est qu’il peut arriver aux meilleurs skieurs de tomber et qu’une bonne assurance évite les pires ennuis. La mutuelle couvre d’office une partie des frais, mais les frais de rapatriement médical, de sauvetage par hélicoptère, d’une éventuelle longue revalidation, de kinésithérapie… ne sont pas, ou partiellement, pris en charge. Et les sports dangereux (comme le hors-piste) sont exclus de toute couverture par la mutuelle.

Lors de l’achat de votre forfait, on vous demande si vous voulez – moyennant quelques euros – y ajouter une assurance.  » En prendre une ou pas ? Allez, oui. Pour ces quelques euros par jour, je ne peux pas me faire rouler.  » C’est ainsi que l’on a tendance à réagir. Mais ces quelques euros par jour représentent finalement un montant conséquent pour vous et votre famille. Et ce sont les stations de ski elles-mêmes qui déterminent ce que couvre cette assurance. Il paraît impensable de se mettre à lire les notices rédigées en lettres minuscules alors qu’une file de skieurs impatients attend derrière vous. Si vous n’avez pas de police d’assistance voyage, cette couverture complémentaire peut s’avérer une bonne idée. Dans la plupart des cas, elle couvre effectivement les frais d’évacuation et le transport à l’hôpital. Mais il ne faut pas espérer grand-chose de plus. Une assurance sports d’hiver spécifique est donc hautement recommandée, même pour une courte période.

En Belgique, certaines assurances couvrent le hors-piste, les avalanches ou encore les recherches et sauvetage par hélicoptère.

Comparez les différences

En Belgique, on peut pour ainsi dire tout assurer. La plupart des assureurs voyages proposent dès lors une assurance voyage unique pour les vacances à la neige. Mais il y a de sacrées différences entre les diverses formules. Assistance voyage et assistance accident représentent les couvertures minimums. Ce qui importe, c’est de comparer les diverses formules et de choisir en fonction de vos vacances à vous. Certaines compagnies proposent par exemple une assurance annulation au cas où il n’y aurait pas de neige. Attention : aux yeux de l’assureur, la neige artificielle est aussi de la neige ! Une assurance vol sur le matériel de ski – chaussures, bâtons et fixations en propriété ou en location – est courante. On assure même les frais engagés pour louer du matériel de remplacement, au cas où le vôtre a été volé ou irréparablement endommagé. Et qu’en est-il si vous ne pouvez plus utiliser votre très onéreux forfait de toute une semaine dans un vaste domaine skiable, parce que vous avez le poignet dans le plâtre ? Pas de problème, il peut être remboursé. Au même titre que les cours de ski, d’ailleurs. Vous voulez faire du hors-piste et être assuré ? Rien ne vous empêche de faire insérer dans une assurance spécifique une clause relative au sauvetage et à d’éventuels frais de recherche en hors-piste. Ces extras sont évidemment plutôt coûteux.

Hors-piste et snowboard exclus

En matière de sports d’hiver, beaucoup d’assureurs excluent de leurs polices une série de risques additionnels. Il ne s’agit pourtant pas toujours d’activités extraordinaires. Si vous avez par exemple envie un jour d’aller faire de l’escalade glaciaire, de l’airboard ou du snowkite, mieux vaut vérifier d’abord si ces activités figurent dans votre police !

Le ski et le snowboard en hors-piste sont exclus dans presque tous les contrats. Les compagnies ne prennent pas volontiers dans leurs polices les risques supplémentaires importants que supposent ces activités. Et le fait de sortir d’un mètre de la piste peut être considéré comme du hors-piste aux yeux des assureurs. Si vous allez réellement hors piste ou en randonnée, il vous faudra souscrire une assurance spécifique.

Si une action de recherche implique un hélicoptère et divers sauveteurs, si un accident d’avalanche se clôture par un décès… les frais peuvent être énormes. En Belgique, certaines assurances couvrent le hors-piste, les avalanches ou encore les recherches et sauvetage par hélicoptère. Renseignez-vous.

Précision : Aart est aujourd’hui retapé. Sa nuque est remise et il skie de nouveau comme avant.

Jurgen Groenwals

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