Une ligne directe Bruxelles-l’île Maurice lancée par Air Belgium

Air Belgium lancera une nouvelle ligne directe vers l’île Maurice à partir de la mi-décembre depuis Brussels Airport, a annoncé lundi la compagnie aérienne belge, déjà active depuis Charleroi pour ses liaisons vers la Martinique et la Guadeloupe.

Elle ambitionne ensuite de se déployer vers les Antilles néerlandaises et les Etats-Unis dans le courant 2021.

Air Belgium reprendra, dès le 15 juillet, ses vols vers la Martinique et la Guadeloupe. Il sera cependant obligatoire d’effectuer un test de dépistage dans les 72 heures précédant le départ pour pouvoir accéder aux Antilles, prévient l’entreprise.

Cette desserte a connu un démarrage « très encourageant » depuis début décembre avant d’être brutalement stoppée par la crise du coronavirus et a répondu à une attente « bien réelle » du marché, note la compagnie. Depuis le début du déconfinement, la moitié des réservations porte sur cet été.

A partir du 20 novembre, les fréquences seront en outre dédoublées. Au lieu d’un vol triangulaire Charleroi/Fort-de-France/Pointe-à-Pitre/Charleroi actuellement, il y aura des liaisons directes depuis le Hainaut à la fois vers la Martinique et la Guadeloupe. Signe que ces vols fonctionnent, le chiffre d’affaires était d’ailleurs en hausse de 50% au premier trimestre 2020 par rapport à la même période en 2019.

Les trois autres trimestres devraient par contre être sévèrement touchés par les suites du Covid-19, anticipe Air Belgium. « C’est une période dramatique pour nous aussi », a confié son patron, Niky Terzakis, lors d’une conférence de presse. La situation n’est pas catastrophique pour autant pour Air Belgium, qui emploie plus de 350 personnes.

La majorité d’entre elles a d’ailleurs été mis au chômage économique au plus fort de la crise. La société n’en a licencié aucune et ne prévoit pas de le faire. La compagnie est en effet parvenue à enregistrer des revenus de 10,5 millions d’euros sur les mois d’avril et mai grâce aux vols cargo et de rapatriement qu’elle a opérés.

L’entreprise a, par ailleurs, clôturé l’année 2019 sur un chiffre d’affaires de 62,5 millions d’euros et un bénéfice avant impôt de 5,6 millions d’euros. « Un retournement remarquable après une année 2018 catastrophique », se félicite le CEO. La compagnie avait alors vu la ligne vers Hong Kong capoter au bout de quelques semaines.

Air Belgium a récemment signé un accord commercial avec Air Caraïbes permettant à ses clients des connexions vers les îles de Sainte-Lucie et Saint-Martin. En fin d’année, elle desservira par ailleurs l’île Maurice deux fois par semaine depuis Zaventem.

Il s’agit d’une destination qui attire chaque année de nombreux touristes belges et qui ne bénéficiait pas encore de ligne directe depuis la Belgique, affirme la compagnie. « Nous allons servir le marché là où il se trouve en fonction de la clientèle », justifie son patron, interrogé sur la raison pour laquelle ces vols ne seront pas assurés depuis Charleroi. « Nous sommes une compagnie nationale belge », insiste-t-il, prévenant que celle-ci peut tout à fait être active depuis les différents aéroports du pays si cela se justifie.

« Cela n’entame toutefois nullement notre désir de poursuivre notre développement à Charleroi », assure-t-il. Le responsable entend de la sorte concurrencer les vols depuis Paris ou Amsterdam ou ceux avec escale depuis Bruxelles, via Emirates et Dubaï par exemple. Et aussi proposer aux voyageurs voulant se rendre à La Réunion un moyen plus direct d’y arriver.

La saison aéronautique d’été 2021 verra l’arrivée d’une nouvelle destination vers les Antilles néerlandaises et plusieurs autres aux Etats-Unis. Mais aucune actuellement opérée par une autre compagnie depuis la Belgique, précise Niky Terzakis. L’hiver 2021 devrait ensuite être marqué par une première ligne vers le continent africain. « Mais aucune des destinations aujourd’hui assurées par Brussels Airlines ».

Au-delà de 2021, la compagnie ambitionne enfin de lancer d’autres destinations encore, vers d’autres continents, et de développer sa flotte, actuellement composée de quatre A340. La Chine ne sera pas oubliée (« on ne peut pas ne pas y aller ») mais ce ne sera pas pour tout de suite, glisse le CEO.

L’emploi ne pourra qu’augmenter avec ce plan, espère Niky Terzakis. Et ce sera suffisamment significatif que pour pouvoir compenser les pertes en la matière qu’il pourrait y avoir ailleurs. La compagnie a par ailleurs mis à profit ces derniers mois pour développer ses services.

Que ce soit avec le wifi à bord permettant aux passagers de se connecter à la plateforme de divertissement depuis leurs propres appareils ou avec l’introduction de l’application d’identité numérique Itsme qui permettra de simplifier l’enregistrement et les transactions.

De nouvelles solutions de paiement seront également disponibles: utilisation de plusieurs cartes de paiement pour une même réservation et paiement en plusieurs fois, partagé, par virement bancaire ou encore en ligne et par carte de débit.

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