Voyages et séjours au ski: l’UE appelle à ne pas relâcher la discipline

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Face au débat sur la réouverture des stations de ski, Bruxelles a appelé jeudi à ne pas assouplir les restrictions contre le Covid, tout en reconnaissant que les voyages transfrontaliers et vols au sein de l’UE n’étaient pas « un facteur de risque supplémentaire important » en raison de la large propagation du virus.

A quelques semaines des vacances de Noël, l’Europe apparaît divisée sur la conduite à tenir concernant les sports d’hiver.

« Les principes à respecter restent les mêmes (…) éviter les foules, les contacts rapprochés, les espaces clos », a martelé la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides, appelant à faire preuve de « discipline personnelle ». « Les vacances de fin d’année sont un moment important pour nombre d’Européens. Mais il est aussi important de ne pas relâcher les restrictions (…) Assouplir trop tôt, c’est courir le risque d’une flambée des contaminations« , a-t-elle averti lors d’une conférence de presse.

L’Autriche, première destination de ski d’Europe, prévoit d’autoriser à nouveau le ski à compter du 24 décembre, tout en laissant fermés les hôtels et en exigeant une quarantaine des visiteurs venant d’une zone « à risque ».

« Je salue ces mesures. Nous avons tiré les leçons de février et mars derniers, quand les gens revenus du ski avaient ramené le virus chez eux sans le savoir », a commenté le ministre allemand de la Santé Jens Spahn, lors de la même conférence. « Or, ce n’est pas le ski lui-même qui est risqué en termes de contaminations, mais les activités autour », a souligné M. Spahn.

La Commission, qui publie mercredi sa « stratégie » de lutte anti-virus pendant l’hiver, recommande une « approche coordonnée » entre les Vingt-Sept pour « des voyages sûrs » et une « communication claire » des obligations de quarantaine –lesquelles doivent rester « proportionnées » et « non-discriminatoires ».

En revanche, « si le voyage en lui-même est un facteur de risque, la propagation généralisée du Covid-19 à travers les Etats membres signifie qu’à présent, les voyages transfrontaliers au sein de l’UE ne présentent pas de risque additionnel significatif », souligne l’UE dans ce rapport.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), deux agences de l’UE, ont estimé mercredi qu’il n’était pas justifié d’exiger un test préalable ou une quarantaine pour les passagers de vols entre deux zones de « situation épidémiologique similaire » au sein de l’UE.

Le traçage est une méthode plus appropriée, a observé la Commission, appelant les Etats à soutenir le développement d’un formulaire numérique de localisation commun et à rejoindre une plateforme d’échange d’informations conçue par l’EASA pour les déplacements de fin d’année.

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