…à Paris: Mon Vieil Ami

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Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Nous sommes en mai 2013 après Jésus-Christ. Ce soir-là tout Mon Vieil Ami est envahi par les Américains ? Tout ? Non ! Deux couverts persistent à monologuer français. Le Vieil Ami plaît aux anglo-saxons, ne pas le dire serait impensable tant cet élément pèse sur ce lieu imaginé par Antoine Westermann, chef alsacien qu’on ne présente plus.

Mon vieil ami, 69, rue Saint-Louis-en-l’île, à 75004. Tél. : 01 40 46 01 35. www.mon-vieil-ami.com De midi à 14h30 et de 19h à 22h30. Fermé lundi et mardi.

Le Vieil Ami est une ambassade, une vitrine française classe en plein coeur de Paris où le service cabotine un rien et donne du « bien sûr, meedêêême » à tire-larigot. La salle en pierre et poutres apparentes plante un cadre de néo-auberge de bon ton. A la table d’à côté, on passe sans transition du verre de Coca-cola on the rocks au Chablis premier cru. Un coup dans l’un, un coup dans l’autre. Shocking ? C’est vous qui voyez, nous on carbure à l’eau et au Crozes-Hermitage d’Alain Graillot.

« C’est si bon », en français dans le texte, est feulé aux quatre coins du resto. N’empêche, c’est vrai, la cuisine – qui se veut « ménagère »… d’accord mais alors sur son 31 – met le légume en évidence avec un menu 100% à 38 euros. Signée par Frédéric Crochet, solide gaillard aux allures de rugbyman, l’assiette se hisse au-dessus de la mêlée. C’est vrai pour les Asperges vertes du Lot en velouté, quenelle de fêta au basilic, cela ne l’est pas moins pour les Petits pois, fèves & champignons en fricassée, oeuf poché.

Le dessert -une Salade de fruits du moment, à la menthe fraîche – lorgne du côté des herbes et des vergers. Shall we return ? Yes, sir. Sans hésiter…

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