Cinq plantes comestibles que l’on peut trouver partout
Les mauvaises herbes sont nettement moins indésirables lorsque l’on apprend à les connaître. Ces plantes faciles à identifier sont en ce moment partout (même en ville) et enrichiront votre cuisine.
Si vos promenades classiques vous semblent un peu mornes, essayez la variante botanique. Cherchez à identifier les plantes que vous rencontrez et écrivez le nom à la craie pour le prochain passant.
Nos jardins détiennent les clés de nos bonnes habitudes. Des plantes sauvages et des aliments comestibles parfois insoupçonnés, à découvrir sans modération durant les belles saisons. Ben Brumagne est cueilleur pro et donne quelques conseils. A lire: Les vertus de la cueillette
Il n’est même pas nécessaire d’aller dans la nature pour cela: toutes sortes de plantes poussent également entre les pavés. Et certaines de ces mauvaises herbes peuvent même être utilisées en cuisine.
La stellaire intermédiaire (aussi parfois appelé mouron blanc ou mouron des oiseaux)
Apparence : Plante à croissance basse, vert frais, avec des fleurs blanches en forme d’étoile. On la reconnaît à ses poils sur la tige qui sont disposés sur une seule ligne
Goût : tendre et juteuses, elle a un léger goût de noisette, comparable à celui de la mâche. Vous ne trouverez pas d’amertume chez elle.
Utilisation : On consomme les feuilles, les (jeunes) tiges et les fleurs crues en salade, ou incorporées à un fromage frais ou en beurre aux herbes. Également délicieux : mélanger minute un bouquet haché à la purée.
Enfin elle permettrait même de perdre du poids
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Lamier pourpre (aussi appelé ortie rouge)
Apparence : Feuilles velues, de couleur vert foncé à violet. Les fleurs vont du rose au violet, et ont une forme un peu étrange. Lorsque vous cassez une tige, la section est carrée.
Goût : Les feuilles ont un goût doux et se combinent bien avec le concombre ou la saveur légère de l’ail sauvage. Les fleurs contiennent un nectar sucré. La plante est aussi aromatique, quand on froisse son feuillage, il dégage une odeur poivrée.
Utilisation : Les plus jeunes feuilles donnent une belle couleur à votre salade de printemps. Vous pouvez aussi sauter à la poêle les feuilles et les jeunes pousses comme des épinards. La plante contient beaucoup de fer et autres sels minéraux. Les fleurs peuvent être sucées comme des bonbons.
Conseil : contrairement à l’ortie classique, les feuilles de cette ortie ne sont pas urticantes et ne piquent pas.
Les feuilles lavées et broyées sont un excellent désinfectant et cicatrisant. Le lamier pourpre a aussi un pouvoir diurétique.
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Pissenlit
Apparence : Les feuilles émergent du sol sous forme de rosette, avec des fleurs jaunes sans feuilles au milieu.
Goût : Plus la feuille est vieille, plus elle est amère. Les feuilles fraîches peuvent être mélangées à une salade, l’amertume des plus vieilles feuilles peut être atténuée en les cuisant à la vapeur ou au wok.
En cuisine, on peut le mélanger cru à des pommes de terre, des carottes râpées, du céleri rave, du soja mais aussi des pommes et du pamplemousse. Côté protéines il aime la compagnie de jambon cru, de lardons, de crevettes, d’oeufs et de fromage de chèvre.
Avec les fleurs de pissenlit, on fait une confiture dorée et sucrée quelque part entre le miel et la gelée. On peut aussi faire des câpres avec les boutons. Une fois confits dans le vinaigre, ils viendront parfumer vos tartares et autres salades.
Lire aussi : Frais et original: des câpres de pissenlit
Le pissenlit est aussi une plante miraculeuse. Il très utile pour drainer les toxines accumulées dans notre corps, le pissenlit améliore efficacement le fonctionnement du foie et de la vésicule biliaire, nettoie les reins, le système urinaire et le sang. Le pissenlit est aussi une vraie mine d’or au niveau des vitamines, minéraux et oligo-éléments. Il fait partie des légumes les plus riches en provitamine A (anti-vieillissement), il est bourré de vitamines du groupe B pour mieux résister aux infections et éviter l’anémie et contient de la vitamine C en quantités non négligeables. Riche en potassium, magnésium et en calcium, il contient aussi de fer, du cuivre et du manganèse. Last but not least, il contient des fibres pour lutter contre la constipation. Il soulage les digestions difficiles et stimule la sécrétion biliaire, importante pour la digestion des lipides.
Plantain (à larges feuilles et lancéolé)
Apparence : Feuilles vertes, nettement nervurées. Les feuilles du plantain à larges feuilles sont un peu plus rondes que celles du plantain lancéolé. La fleur de ce dernier, qui ressemble à une sorte de système planétaire blanc, pousse sur un épi brun. Les fleurs du plantain commun sont verdâtres et poussent sur un épi, parfois jusqu’à 15 cm de haut.
Goût : Les feuilles ont un goût frais dans une salade. Le plantain a en effet un surprenant goût de champignon. Mais la plante est plutôt appréciée pour ses boutons de fleurs.
Utilisation : Essayez absolument de paner et de frire les boutons de fleurs du plantain étroit.
Conseil : Vous vous êtes fait piquer par une ortie ? Frottez quelques feuilles de plantain sur le point douloureux.
Pâquerettes
Apparence : Cette joyeuse petite fleur blanche au coeur jaune est connue de tous, mais tout le monde est loin de savoir qu’elle est comestible.
Goût : Le goût des feuilles est légèrement piquant, amer et acide. Celui des fleurs est plus doux, presque fruité bien que légèrement amer. Qu’il s’agisse des feuilles ou des fleurs, on peut les manger crues comme cuites. Attention tout de même, la pâquerette peut, chez certaines personnes, s’avérer légèrement irritante
Utilisation : Vous pouvez facilement pimenter une salade printanière en saupoudrant quelques marguerites sans les tiges, mais vous êtes également épater la galerie en les utilisant comme garniture pour une soupe. Cueillez quelques marguerites un jour de pluie, lorsque les fleurs sont à moitié fermées, et saupoudrez-les comme décoration dans une soupe chaude. Les fleurs s’ouvriront à nouveau sous l’effet de la chaleur : un véritable spectacle à table.
Les commandements d’une cueillette réussie :
- En cas de doute, abstenez-vous.
- Choisissez des zones saines. Évitez donc les bords de champs (herbicides et pesticides s’y accumulent), les terres d’origine incertaine, les bords de route, la proximité de décharges, les pieds de clôture ou lampadaires et les pâturages.
- Choisissez des végétaux sains et jeunes. Optez aussi plutôt pour les feuilles du dessus que les feuilles basses.
- N’en prenez pas trop. Ce n’est bon ni pour la nature, ni pour les autres, ni pour vous. En effet certaines plantes comestibles sont nocives à trop forte dose. Ne prenez aussi que la partie nécessaire. Laissez donc les racines dans le sol si elles ne font pas partie de votre récolte.
- Ne pas se fier uniquement au goût. Certaines plantes toxiques ont un goût agréable.
Identifier les plantes avec un smartphone
Vous avez besoin d’aide sur la route et vous n’avez pas envie de vous trimballer un guide botanique ? Des applications comme LeafSnap, PlantNet et Nature ID vous donneront volontiers un coup de main.
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