Le Belge Aristide Spies devient 3e meilleur sommelier du monde

Le meilleur résultat belge dans cette compétition remonte à 2013 avec la troisième place d'Aristide Spies. © Image Globe

Le Belge Aristide Spies est devenu vendredi à Tokyo le troisième meilleur sommelier du monde, derrière le Suisse Paolo Basso et la Canadienne Véronique Rivest, dans le cadre de la 14e édition d’un concours organisé par l’Association de la sommellerie internationale.

Aristide Spies s’est dit « très, très heureux » de ce résultat obtenu « face à une concurrence particulièrement rude ». Il s’agit de la seconde meilleure performance d’un concurrent belge à ce concours après la deuxième place acquise par Marc Wattier, en 1989 à Paris.

« J’étais venu pour faire mieux qu’au Chili (la précédente édition, en 2010, NDLR) où je n’avais pas été repris parmi les douze derniers en lice et je suis donc très, très heureux d’obtenir cette troisième place », a déclaré le Belge vendredi à l’agence Belga.

Aristide Spies, 30 ans, travaille depuis quelques années déjà pour la Cave du Sommelier, une société proposant concours, conseils et dégustations autour du vin et qui possède deux vinothèques, l’une à Steinfort dans le Luxembourg grand-ducal et l’autre à Habay dans le Luxembourg belge. M. Spies n’est pas le sommelier attitré d’un restaurant même si ses services sont souvent sollicités pour les tables du Château du Pont d’Oye, à Habay également.

Figurer dans le trio des meilleurs sommeliers du monde ne devrait pas bouleverser son quotidien dans l’immédiat. « Des collaborations sont toujours possibles. La vie est longue, mais je me plais aujourd’hui beaucoup en Belgique », confie-t-il. Après déjà une certaine expérience des compétitions internationales, Aristide Spies dit vouloir continuer dans cette voie. « L’amour des concours est là », commente-t-il.

Quant au lauréat de la finale, Paolo Basso, sa victoire sonne comme une consécration pour cet homme de 47 ans, né en Italie et employé du Conca Balla, un restaurant de Vacallo, situé côté suisse de la frontière helvético-italienne. Meilleur sommelier d’Europe en 2010, il avait terminé deuxième de la dernière édition du concours, la même année, au Chili, derrière le Britannique Gérard Basset.

Cette année, 56 candidats de 54 pays, de l’Australie au Brésil en passant par l’Indonésie et la Suède étaient en compétition.

Après avoir passé mercredi et jeudi les deux épreuves éliminatoires, qui ont permis de désigner les trois finalistes, M. Basso s’est montré le plus convaincant dans sa connaissance des vins, leur service et leur présentation dans une langue étrangère, le français pour lui. Les deux autres finalistes, M. Spies et Véronique Rivest, ont passé le concours en anglais.

Parmi les épreuves, chaque concurrent avait douze minutes pour reconnaître quatre vins. S’il y avait du « classique », comme un Beaune Les Aigrots 1er Cru (Bourgogne), le jury avait aussi sélectionné des vins indien, le Sula chenin blanc, et israélien, le Yarden Galilée Pinot Noir.

Encore plus ardu, les trois finalistes ont dû essayer de repérer six liqueurs et eaux de vie en trois minutes au total, ou à tout le moins en décrire la composition. Parmi les liqueurs testées figuraient une japonaise à la tomate, une mexicaine à la fleur d’hibiscus et une au rhum venant d’Estonie…

L’un des grands moments de tension a été l’épreuve de débouchage d’un Château La Gaffelière 1985, Grand Cru classé Saint-Emilion. Véronique Rivest retire méticuleusement le vieux bouchon du goulot sans en faire tomber une miette… La foule passionnée applaudit à tout rompre.

Avec Belga

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