Mexique : le cri d’alarme des cuisiniers contre l’autorisation de cultiver du maïs OGM, après deux ans d’interdiction

Un cultivateur de maïs mexicain protestant contre Monsanto, à Mexico City en janvier 2013 © Reuters

Une centaine de chefs cuisiniers mexicains ont protesté mardi auprès du président Enrique Peña Nieto après la décision d’un juge d’autoriser à nouveau la culture de maïs transgénique, interdite depuis deux ans.

« La culture de ces produits porte atteinte à la diversité de nos maïs (cultivés) localement et met en danger leur existence », écrivent ces chefs, réunis dans le Collectif mexicain de cuisine, dans un communiqué.

En outre, ajoutent les chefs, « ils peuvent représenter un danger pour la santé ».

Le 19 août dernier, un juge a annulé la mesure de précaution en vigueur depuis 2013, qui interdisait de semer du maïs OGM au Mexique, l’un des principaux producteurs et consommateurs de maïs au monde.

Des organisations civiles et écologistes ont fait appel de cette décision.

Le gouvernement de Felipe Calderon (2006-2012) avait autorisé en 2009 la semence de maïs transgénique, une autorisation accordée à Monsanto, le géant américain de graines génétiquement modifiées, ainsi qu’à d’autres groupes.

Mais, quatre ans plus tard, des associations avaient obtenu en justice qu’aucune autre autorisation de semence ne soit délivrée.

« Nous demandons au gouvernement fédéral d’exprimer, à travers les instances correspondantes, une position claire et ferme à ce sujet », ont demandé les chefs, rejoignant les voix critiques envers cette nouvelle autorisation, comme celle de Greenpeace.

Ils ont également souligné les chiffres « alarmants » en Amérique latine, par exemple en Argentine, où 56% des cultures de soja sont transgéniques, affirmant qu’il existe « beaucoup d’histoires inquiétantes sur les maladies et la pollution, à une échelle toujours plus grande », générée par ces cultures.

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