Notre sélection de bonnes adresses pour un été en terrasse

Pas le temps d’aller au soleil? Laissez-le venir à vous le temps d’une imparable terrasse. Voici cinq lieux d’exposition qui ne lésinent ni sur la qualité, ni sur la vitamine D.

La nostalgie du littoral vous étreint et les circonstances vous assignent à demeure? Cet été, la toute nouvelle terrasse de Pistolet Original, au Sablon bruxellois, vous tend les bras. Joliment aménagée et rehaussée, elle décline un esprit « bord de mer » plutôt avenant. On aime les plantes vertes et le mobilier rouge flashy. Bien vu également: alors que l’on est ici en pleine ville, les trente couverts en question profilent un bel horizon, celui du clocher de l’église Notre-Dame de la Chapelle. On grignote quoi? Sans hésiter, le pistolet « maatjes », qui met le hareng saisonnier à l’honneur. Le tout s’accompagne d’une bière de chez Cantillon.

Cela fait un moment que l’on attend la renaissance de l’Aegidium, imposant bâtiment saint-gillois classé (1905), promis à un espace communautaire mixant habitations partagées, espace de travail commun, volet événementiel ou salle de cinéma… Premier épisode de cette réhabilitation, le Café Flora se découvre comme une petite perle stylistique en forme d’hommage bien senti au groupe Memphis, du nom de cette mouvance architecturale fondée dans les années 80 par Ettore Sottsass. Une redoutable terrasse jaune et bleue, idéale au moment du déjeuner. Petite restauration façon burrata, croque et autres poireaux vinaigrette.

Petite adresse sans prétention au charme fou que l’on doit à Olivier Dailly et Laurence Jacques, le Chameleux est la halte idéale à faire au bout d’une longue promenade. On se pose sur la terrasse – qui semble bénéficier d’un micro-climat – le temps d’une bonne truite meunière croustillante – on mange même la peau! – accompagnée de pommes de terre – de Florenville, of course – au lard. Sans oublier la salade vinaigrette coupée au couteau… Le tout pour une recette qui n’a pas varié d’un iota depuis quarante ans. On n’hésite pas à accompagner cela d’un bon verre de maitrank Ridremont, ne serait-ce que pour la couleur locale.

La façade ne paie pas de mine. Pour peu, on aurait même vite fait de passer à côté. Grave erreur, car le chef Arold Bourgeois, formé par plusieurs toques françaises 2-étoiles, a importé ici un très bel esprit de bistronomie… désormais récompensé par une étoile. Terrine de joue de boeuf, cervelle meunière ou encore onglet sauce camembert – le tout garanti 100% canaille – sont envoyés depuis un joyeux comptoir qui respire le « team spirit ». Mention aussi pour la sélection des vins avisée. Si la salle n’est pas des plus jolies, la terrasse se présente comme un havre de paix faisant oublier la grosse artère routière à deux pas.

Les lois du succès sont parfois impénétrables, à l’image de cette adresse dont la terrasse cartonne lorsqu’il fait beau… même si elle jouxte le chemin de fer. En cause, une carte de cocktails efficaces – excellent basil smash – qui tient ses prix en laisse. Côté assiette, ça picore à tout-va, qu’il s’agisse de régressifs nachos servis avec de l’avocat et de la viande hachée, de boulettes parmesan-pesto, voire d’aubergine cuite au four avec de la burrata. Les propositions sont inscrites à la craie blanche sur de petites ardoises. Difficile de résister à la fureur de vivre et à l’atmosphère « feel good » d’un public jeune et décomplexé.