Le renouveau de l’amaretto, nouvelle star des cocktails (+notre sélection de flacons)
Notre expert ès flacons siroteles tendances et noie les idées reçues. Cette semaine, focus sur l’éternel amaretto.
Liqueur douce-amère originaire de Lombardie, et plus précisément de Saronno, l’amaretto a longtemps séjourné au purgatoire du goût. Après avoir connu un certain succès dans les années 80, il a quitté le devant de la scène pour squatter les armoires (et n’en sortir qu’en certaines occasions telles que la confection d’un tiramisu ou l’élaboration d’une galette des rois).
Mister cocktail
Depuis quelques années, cette boisson spiritueuse reprend du service en raison de la popularité d’un cocktail, l’amaretto sour. Cette combinaison rafraîchissante, mêlant amaretto, jus de citron et parfois une touche de blanc d’œuf, est devenue emblématique d’un certain goût du jour. L’acidité du citron vient trancher la douceur de la liqueur, créant un équilibre parfait qui séduit à la fois les novices et les amateurs confirmés. La popularité du breuvage a ainsi permis de faire redécouvrir le spiritueux italien au-delà de ses utilisations traditionnelles, contribuant à son renouveau sur les scènes cocktail du monde entier.
Ce succès n’est pas qu’éphémère: il a également ouvert la voie à de nouvelles déclinaisons et expérimentations. On retrouve désormais l’amaretto dans des créations plus complexes, des negroni revisités aux spritz réinventés. Loin de se limiter à l’Italie, il connaît aujourd’hui un véritable engouement à l’échelle internationale. Les mixologues s’en emparent, le mettant en avant dans des cocktails signature, à tel point que les distilleries s’appliquent pour imaginer des versions premium.
L’amaretto se distingue par sa recette singulière, qui combine alcool, sucre, noyaux (d’abricot, d’amande amère, de pêche… tous contenant du benzaldéhyde, source du goût caractéristique) et arômes naturels, souvent à base de vanille. Son processus de fabrication? Il commence par la macération des noyaux dans de l’alcool neutre pour en extraire l’essence. Cette étape clé est suivie d’une distillation, qui affine la liqueur et élimine toute impureté. Pour adoucir la base, du sucre est ensuite ajouté, souvent sous forme de sirop, afin de contrebalancer l’amertume. La touche finale consiste à incorporer les extraits naturels d’arômes, donnant à chaque marque sa signature organoleptique.
Nos flacons d’amaretto goûtés et approuvés
Disaronno, 22,95 euros, disaronno.com
Version la plus populaire, le Disaronno se distingue par son nez de pâte d’amande, de vanille et de touches florales. Bouche douce et ronde, marquée par des notes de caramel et de cerise confite. Amertume fine en fin de bouche.
Lazzaroni, 24,25 euros, stokerijdemoor.be
Un procédé rare: l’infusion de biscuits «amaretti» eux-mêmes composés de sucre, de blanc d’œufs et de noyaux d’abricots. Nez d’amande fraîche, puis bouche sucrée contrebalancée par une fine amertume.
Noblesse, 30,50 euros, shop.noblesse1882.be
Un amaretto belge, par les Wallons de Noblesse. Nez marqué par du chocolat amer et une bouche qui développe des arômes de massepain et une légère amertume. Finale boisée avec une pointe de cacao.
Gozio, 27,40 euros, distilleriefranciacorta.it
Cette distillerie utilise les amandes amères les plus fines. Bouche crémeuse, avec des accents de praliné et de fruits secs. Finale persistante qui rappelle la pâte d’amande artisanale.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici