Vrai ou faux: 11 idées reçues sur l’alcool

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Selon le rapport du Global Drug Survey, 60% des personnes interrogées reconnaissent que leur consommation d’alcool les exposent à un risque élevé de problèmes. Un chiffre qui inquiète les experts. Pour mieux comprendre ce produit et ses effets, un passage en revue des idées reçues et autres mythes liés à l’alcool s’impose.

1 – Les hommes supportent mieux l’alcool que les femmes

Vrai et Faux. Il convient de nuancer ce préjugé. Pour une même quantité d’alcool, l’alcoolémie varie selon les individus. Et ce, selon les facteurs d’accoutumance, de vitesse d’élimination par le foie, de poids, d’absorption d’aliments, que l’on prenne des médicaments et… selon le genre. Et physiquement, les hommes sont mieux « armés » face à une consommation d’alcool.

Pour exemple, un verre de vin, un verre de bière, un apéritif ou un digestif fait monter en moyenne l’alcoolémie de 0,20 g/l chez un homme de 70 kg, et de 0,33 g/l chez une femme de 50 kg.

2 – L’alcool réchauffe

Faux. L’alcool ne réchauffe pas, il donne juste une sensation de chaleur due à la dilatation des vaisseaux sous la peau. Cette chaleur est « détournée » de l’intérieur du corps vers les zones superficielles. En fait, plus que de réchauffer, tous les 50 grammes d’alcool absorbé, la température du corps s’abaisse d’un demi-degré. La température du corps chute donc, mais la sensation contradictoire de réchauffement peut même entraîner des problèmes graves par temps froid.

3 – L’alcool coupe la soif et désaltère

Vrai et Faux. Dépassé le premier effet de satisfaction, la fameuse « première gorgée de bière », l’alcool déshydrate au contraire. Et il conduit même à uriner davantage. D’où la déshydratation, dont le symptôme le plus connu est ce fameux effet gueule de bois, qui survient après un excès et dont les buveurs se passeraient bien.

4 – L’alcool s’élimine plus vite si on fait de l’exercice

Faux. L’exercice, l’effort ou le froid n’ont aucune incidence sur l’élimination de l’alcool dans le corps. La vitesse d’élimination varie selon les individus, selon les facteurs de corpulence, de taille, de sexe, ou des facteurs génétiques.

5 – L’alcool donne des forces

Faux. C’est vrai, dans un premier temps, l’alcool provoque une sensation d’euphorie, et peut donner l’impression qu’on pourrait déplacer des montagnes. Mais sous son effet, l’épuisement face à l’effort est au contraire très rapide, et peut s’avérer dangereux.

6 – L’alcool est moins toxique s’il est dilué dans l’eau

Faux. L’alcool s’il est mélangé à l’eau peut modifier son goût, atténuer la force de celui-ci et donc faciliter la « descente ». Or la quantité d’alcool absorbée ne change pas parce qu’il est dilué avec de l’eau ou n’importe quel autre liquide d’ailleurs.

7 – L’alcool développe les réflexes

Faux. Les réflexes sont altérés dès les premiers verres d’alcool. Pour exemple, avec une alcoolémie de 0,80 g/l, la distance de freinage d’un véhicule roulant à 100 km/h est augmentée de 14 mètres. En plus de cette défaillance, les gestes inadaptés et les troubles de la vision peuvent être à l’origine d’accidents graves, sur la route ou dans la vie de tous les jours.

8 – L’alcool ne fait pas grossir

Faux. A raison de 7 Kcalories par grammes d’alcool ingéré, on ne peut pas dire que ce dernier soit « inoffensif » sur la ligne. Un verre de vin, par exemple, contient environ 100 Kcalories. Et comme les calories apportées par l’alcool sont utilisées par l’organisme en premier, l’organisme aura donc tendance à stocker plus volontiers les graisses apportées par l’alimentation. Sans parler des glucides, du taux de sucre, etc. Alors évidemment, l’alcool fait donc bien plus grossir que l’eau, qui elle ne contient aucune calorie.

(A titre indicatif, l’apport en Kcalories/ jour doit être compris entre 2.100 et 3.500 pour un homme et entre1.800 et 2.800 pour une femme).

9 – N’être jamais ivre est bien la preuve que l’on tient bien l’alcool

Faux. L’ivresse n’est que l’effet le plus visible qui témoigne d’une surconsommation d’alcool. Mais il n’en n’est qu’un effet. Même si on ne semble pas ivre, les effets néfastes de l’alcool sur l’organisme sont bien réels, sur l’appareil digestif, le système nerveux ou cardiovasculaire. Après de trop grandes quantités d’alcool, que l’on soit ivre ou non, aucun organisme ne « tient » l’alcool, malgré les apparences.

Le fait de ne plus ressentir l’ivresse est synonyme de tolérance vis-à-vis de l’alcool, d’une accoutumance de la part du cerveau, qui se maintient dans un équilibre précaire stabilisé uniquement par la prise régulière et de plus en plus importante. Et ce phénomène correspond souvent à l’entrée dans la dépendance.

10 – Boire une bière ou du bon vin, ce n’est pas boire de l’alcool !

Faux. La teneur moindre en alcool d’une boisson n’est pas synonyme d’absence totale. La quantité d’alcool, pour un verre standard de whisky ou pour une bière, est la même. Ce n’est pas la concentration en alcool de la boisson bue qui joue, mais bien la quantité d’alcool pur par verre qui est identique.

11 – L’alcool, n’est pas une drogue

Faux. Une drogue est un composé qui engendre une dépendance compulsive chez son consommateur. L’alcoolodépendance évidemment et les dégâts sociaux, professionnels et personnels causés dont il est la cause font de l’alcool, bien banalisé, est une drogue à part entière.






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