Zoom sur les boissons aux fleurs du sureau + notre sélection de produits

© Hanne Hoogendam
Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Notre expert ès flacons sirote les tendances et noie les idées reçues. Cette semaine, focus sur les boissons aux fleurs de sureau.

De plus en plus précoce en raison de la douceur des températures, la saison de la récolte des fleurs de sureau (Sambucus nigra) est sur le point de s’ouvrir. Autrefois exploitée de manière domestique – la cueillette en famille était très populaire après la Seconde Guerre mondiale –, cette ressource a très vite été dénaturée par l’industrie qui en livre des interprétations trop sucrées.

Fleurs fragiles

Heureusement, le consommateur attentif peut encore trouver des références qualitatives. Ainsi, en Belgique, Fruji est emblématique d’une approche douce et respectueuse du produit. « Ces fleurs sont très fragiles et ne restent pas fraîches longtemps après la récolte. Il est donc important de les cueillir au bon moment et de les traiter le plus rapidement possible. Si l’on tarde, la délicieuse saveur de la fleur de sureau peut prendre un goût d’ammoniaque», explique Camille Depuydt, CEO. Afin de rester fidèle à l’esprit des breuvages faits maison, la marque a fait le choix de ne pas les filtrer. «Cela nous permet de préserver pleinement les vitamines et les minéraux sains de nos produits. Par conséquent, nous ne travaillons jamais avec des concentrés ou des sirops afin que nos limonades soient les plus naturelles et pures possibles», ajoute la spécialiste.


Il est à noter que les fleurs de sureau confèrent une note vineuse à une expérience de dégustation. Ce n’est pas pour rien que l’Angleterre exploite ce filon pour réveiller quelques-uns de ses vins effervescents. L’autre atout des fleurs de sureau? Un potentiel de fraîcheur tout sauf usurpé. En plus des différents «cordiaux» qui entrent dans la composition de nombreux cocktails, la meilleure preuve de cette sensation glaciale se glane sous nos latitudes du côté de Tournai. Là, la brasserie de Cazeau signe une bière de type «saison» à base de fleurs de sureau, dont les contours s’apparentent à un courant d’air frais inespéré dans le monde brassicole.

Les boissons aux fleurs de sureau testées et approuvées

Naturfrisk, 1,80 euro, naturfrisk.dk

Vendue en magasins biologiques, cette boisson s’avère bien trop 
sucrée. En cause, l’adjonction de concentré de jus de pomme qui sature vite les papilles. On regrette aussi l’ajout d’arôme naturel de fleur de sureau.

Whole Earth, 1,75 euro, bioplanet.be

Au 9,5 g de sucre (pour 100 ml) de la limonade Naturfrisk, la version Whole Earth, elle aussi bio, oppose 6,5 g. Malgré une dose importante (59%) de jus de pomme et de jus de raisin (3%), la 
dégustation se fait plus limpide.

Pajottenlander, 1,05 euro, pajottenlander.be

Les breuvages à la fleur de sureau sans gaz sont assez rares. Cette version se distingue par une bouche super fraîche. Peu sucrée (seulement 7% de sirop d’agave), elle tient sa vivacité d’un ajout de jus de citron (5%).

Fruji, 2,10 euros, fruji.be

Pétillante sans excès, cette boisson est la plus aboutie de notre dégustation. En cause, une dose de sucre (du sirop d’agave en 
réalité) tout en retenue (5 g pour 100 ml) et une pointe de concentré de citron.

Prix mentionnés à titre indicatif.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content