L’oeuvre architecturale de Le Corbusier (1887-1965) a été inscrite dimanche sur la liste du patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco, réunie en session annuelle à Istanbul, a annoncé sur son compte Twitter l’organisation des Nations unies.
Le dossier comprend 17 sites dans sept pays: France, Suisse, Argentine, Allemagne, Japon, Inde et Belgique. L’architecte a en effet édifié la Maison Guiette à Anvers en 1926.
Le dossier d’inscription, que défendait la France, avait pour ambition de montrer la dimension planétaire du travail du Franco-Suisse Charles-Edouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier. Ses oeuvres architecturales sont en effet disséminées à travers le monde. Tous ces sites témoignent de l’apport de Le Corbusier au « Mouvement moderne », un courant apparu à partir de la Première guerre mondiale et qui insistait sur le fonctionnel, la pureté des lignes et l’emploi de nouveaux matériaux (béton, fer, acier…).
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La Maison Guiette, qui est située Populierenlaan et appartient maintenant à un propriétaire privé, a été construite en tant que logement et atelier pour le peintre anversois René Guiette. La bâtiment était déjà protégé depuis 1978. Parmi les autres sites du dossier figure également Chandigarh, ville nouvelle indienne et l’un des emblèmes de l’urbanisme réformateur. La liste comprend aussi des maisons individuelles, des « unités d’habitation », des lotissements, deux lieux de culte, une maison de la culture et un musée.
La France, où l’architecte d’origine suisse fut naturalisé, est le pays le plus représenté avec 10 sites. Parmi eux, les Maisons La Roche et Jeanneret à Paris (1923), La Cité Frugès à Pessac (sud-ouest) de 1924, La Villa Savoye et loge du jardinier à Poissy en région parisienne (1928), ou la maison de la Culture à Firminy (centre-est), datant de 1953, deuxième plus grand site de l’architecte après Chandigarh. En Suisse, les réalisations retenues sont La petite villa au bord du lac Léman (1923) et l’immeuble Clarté à Genève (1930). Le dossier de candidature de Le Corbusier avait été retoqué en 2009 et 2011. Il était revenu cette année remanié avec, cette fois, un avis positif du comité d’experts chargé d’évaluer les projets.
