4 méga-mascaras au banc d’essai

Les nouveaux mascaras promettent de nous en mettre plein la vue. © M.A.C
Isabelle Willot

2022 aura été l’année du lancement de mascaras XXL qui veulent tous nous en mettre plein la vue. Mais que valent réellement ces mascaras au design spectaculaire qui promettent tous des cils toujours plus longs, plus volumineux et garantis sans paquets?

S’il y a bien un produit de maquillage qui s’est fait remarquer lors des lancements de 2022, c’est le mascara. M.A.C, Lancôme, Yves Saint Laurent et Maybelline ont choisi de lancer un tout nouveau modèle cette année et non pas une simple reformulation de l’un de leur classique existant. Au rayon make-up, le mascara est l’un des produits les plus techniques qui soit, notamment à cause de sa brosse intégrée et de la délicatesse de sa formule qui risque de sécher un peu plus à chaque usage.

Les quatre produits que nous avons décidé de passer au banc d’essai ont tous en commun de se présenter dans un giga packaging au design spectaculaire… et photogénique. Un bon moyen de se faire remarquer sur les réseaux sociaux. Et ce parti pris a plutôt bien fonctionné car tous ont créé le buzz, engendrant bien souvent des ruptures de stock temporaires – et sans doute orchestrées pour booster la demande – au moment de leur mise sur le marché.

Mais que valent finalement ces nouvelles stars de nos vanitys? Nous les avons passés au banc d’essai.

Le 8 Hypnôse de Lancôme, 39,95 euros.

L’innovation. Positionné entre le produit de maquillage et le soin, ce mascara est composé à 91% de baume noir, il contient aussi 5% de beurre de karité pour adoucir les cils sans les alourdir et 8 acides aminés – d’où la présence du chiffre 8 dans son nom – pour les revitaliser. Composé de verre et non plus de plastique, son emballage devient recyclable. Quand à la brosse, elle est fabriquée à partir de 300 fibres d’origine végétale.

Le petit truc en plus. Le 8 Hypnôse est formulé sans cire ce qui rend son élimination beaucoup plus aisée et évite aussi la perte de cils due aux frottements lors du démaquillage. Il s’enlève à l’eau tiède, à l’aide d’un seul coton.

Le crash test. Lors de la première utilisation, je commence par “activer la formule”, comme le recommande la marque: pour cela, il suffit d’immerger et de ressortir entièrement la brosse à 8 reprises. L’objet pèse son petit poids, le ressenti à la prise en main est plutôt luxueux… mais la manipulation pas toujours aisée car il prend de la place. Dès le premier passage, mes cils sont séparés, gainés sans faire de paquets. Pour augmenter le volume, il suffit de multiplier le nombre de passages. Le fait qu’il s’élimine à l’eau implique forcément qu’il ne soit pas waterproof. Il a donc une petite tendance à “couler” lorsqu’il fait chaud. Toutefois, contrairement à le promesse avancée, il m’a fallu plus d’un simple coton humide le soir pour en venir à bout.

Verdict : 8/10. A près de 40 euros, ce mascara est le plus cher de notre testing. Vu son prix élevé, il a intérêt à tenir ses promesses sur la durée, en ne séchant pas trop vite.

Le Lash Clash de Yves Saint Laurent Beauté, 36,90 euros.

L’innovation. Pour arriver au volume multiplié par 200%, YSL a déposé deux brevets, l’un sur sa formule et l’autre sur sa brosse. La texture est la plus épaisse jamais mise au point pour un mascara de la marque et ce grâce à la présence de cires “huiles en eau” et de polymères qui garantissent l’onctuosité de la formule qui va littéralement épaissir les cils instantanément couche après couche. Autre “record” de la maison: la brosse est aussi la plus grosse jamais sortie des labos YSL. Son diamètre le plus large de plus d’un centimètre promet de charger tous les cils même le plus courts en un seul balayage de gauche à droite.

Le petit truc en plus. La formule sans parfum contient un extrait d’iris florentina qui en agissant sur la synthèse des protéines va aider les cils à rester souple et doux au toucher.

Le crash test. Mes cils sont courts et plutôt fins, j’ai plutôt du mal avec les formules très épaississantes qui ont tendance chez moi à faire coller les cils et à alourdir de le regard. Si je veux espérer atteindre les 200% de volume promis, il faudra monter jusqu’à 5 passages. L’onctuosité de la formule me plaît tout de suite. Grâce à sa forme en double cône et ses 260 poils, mes cils sont enrobés sans effort. Je m’arrête à trois passages, cela ma suffit amplement surtout que les pigments ultra black assombrissent parfaitement ma ligne de cils, au point de pouvoir me passe d’un eye-liner.

Le verdict : 7,5/10. Pour le prix, on peut regretter que la marque n’ait pas avancé davantage dans la durabilité de son packaging. La formule est aussi un peu trop épaisse à mon goût, critique toute personnelle bien sûr.

Le M.A.CStack de M.A.C, 33 euros.

L’innovation. Chez M.A.C, on a mis deux ans à mettre au point ce mascara qui ambitionne ni plus ni moins de devenir le N°1 du marché. Et pour atteindre ce but, la marque a développé non pas une mais deux brosses distinctes afin de répondre à tous les types de cils. La brosse Mega particulièrement adaptée aux longs cils démultiplie le volume. La brosse Micro préférable pour les cils courts va plutôt jouer sur l’allongement. Toutes des deux sont dotées de poils révolutionnaires en forme de pétales dont le positionnement décalé assure d’attraper tous les cils.

Le petit truc en plus. La formule a été conçue pour autoriser jusqu’à 40 passages! L’idée est de la concevoir comme celle d’un fond de teint que l’on va travailler non plus en une couche mais en modulant volume, longueur et séparation des cils subtilement sur toute la longueur des deux paupières pour créer différents effets.

Le crash test. Avec mes cils plutôt maigrichons, j’opte plutôt pour le modèle Micro. Et je suis pas déçue. La formule est toute légère et elle permet de vraiment travailler les cils quasiment un par un pour les envelopper en douceur et leur donner de la longueur. Je me suis contentée de quelques passages pour obtenir le résultat que je voulais et le volume est venu en prime. Bon point aussi pour la maniabilité de l’outil qui m’a permis de travailler subtilement ma ligne inférieure des cils – encore plus maigrichons – sans en mettre partout.

Le verdict : 8,5/10. C’est le produit très instinctif à utiliser. J’aime l’idée de pouvoir moduler la couvrance délicatement. Le bémol c’est que pour obtenir le résultat optimal si l’on a des cils plutôt bien fournis, il faudrait idéalement investir dans les deux modèles, le Mega convenant mieux aux cils supérieurs et le Micro à la ligne inférieure. Ce qui fait monter la facture à plus de 60 euros.

Le Colossal Curl Bounce de Maybelline, 15,99 euros.

L’innovation. La réputation de ce mascara lancé fin de l’année dernière aux US a précédé son arrivée chez nous grâce aux recommandations rapidement devenues virales de quelques influenceurs actifs sur TikTok. Son look de gros fluo a été choisi pour plaire aux représentants de la Gen Z qui en sont incontestablement la cible. Sa brosse fournie dotée de picots est pensée pour séparer les cils et les enrober sans former de paquets. Sa formule dite “à mémoire de forme” s’inspire des produits capillaires et garantit que la courbe ne retombe pas dans la journée.

Le petit truc en plus. La formule est végane.

Le crash test. Le plus gros atout de ce mascara c’est incontestablement son prix qui le rend beaucoup plus accessible que ses concurrents dans notre testing. J’aime tout de suite la prise en main, la brosse légèrement creuse vient épouser la forme de la ligne supérieure des cils ce qui permet de se passer d’un recourbe-cils. La formule légère et couvrante à la fois ne laisse pas de paquets. Inutile d’attendre que le produit sèche pour en remettre une couche, bien au contraire, c’est comme cela que l’on augmente l’intensité de la couvrance. L’emballage en plastique est beaucoup plus léger et fait tout de suite moins “luxe”. Cela en devient un produit plus nomade à embarquer partout.

Le verdict : 8,5/10. Un score qui doit beaucoup à l’excellent rapport qualité/prix du produit qui ne joue pas du tout dans la même ligue que les autres produits de ce testing. Mais il fait parfaitement le job.

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