Inspiration maison: 6 meubles parfaitement intégrés à l’architecture
Lorsque les armoires et étagères sont pensées en même temps que l’architecture, l’harmonie est totale… et le moindre centimètre carré est exploité. Le Vif Weekend s’est plongé dans ses archives pour en ressortir quelques pépites architecturales.
1. Dans un mini espace
L’architecte d’intérieur Johan Van Staeyen rêvait d’une tiny house… mais en pleine ville, à Malines. Il a donc imaginé dans un petit studio de 50 mètres carrés un véritable puzzle avec le mobilier pour y caser un maximum de fonctions et de rangements. Plus qu’un choix, pour ce concepteur, il s’agit d’une philosophie de vie. «J’ai déménagé tellement de fois pour mon travail qu’à 31 ans, je n’ai presque plus d’affaires, confie-t-il. Si je veux repartir, il me suffira de remplir une voiture. Les seules choses que je collectionne sont les livres d’art.»
Voulant joindre l’utile à l’agréable, le décorateur a fait en sorte que ces meubles intégrés soient pratiques mais aussi amusants. Ceux-ci jouent en effet avec les figures géométriques qui se répondent d’un coin à l’autre du logement. Un peu comme dans ce jeu pour bébé constitué d’une boîte avec des trous où il faut enfoncer des formes. Ainsi, le volet carré du lit correspond exactement au carré du sol en linoléum; et le plateau de table triangulaire s’adapte au meuble TV. Ce dernier cache également des placards sur mesure pour ranger la vaste collection de livres d’art de Stijn, mais aussi un espace pour une buanderie, un bar et des penderies! Pas un centimètre carré n’est perdu.
Même le lit est casé derrière une cloison amovible, comme dans un meuble si bien que rien, vraiment rien, ne dépasse dans cet appartement.
Pour retrouvez cet intérieur, c’est ici.
2. Sous l’escalier
Quand Lies et Giet se lèvent le matin, elles ont l’impression de vivre « sur un nuage de gaieté ». Il faut dire que leur petite maison anversoise déborde de couleurs… et d’astuces d’aménagement.
Ainsi, pour solutionner, l’étroitesse de leur logis, dans le hall, les habitantes, ont opté pour de grands placards sur mesure suivant la ligne de l’escalier. On remarquera que même les poignées n’entravent pas le passage et ont été remplacées par de simples trous.
Si la réalisation est des plus pratiques, elle se veut également très graphique. Deux teintes soutenues, et chaudes, ont en effet été sélectionnées si bien que le profil de l’escalier jaune, particulièrement sculptural, se dessine joliment au-dessus des rangements.
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3. Sous une banquette
Jesse et Jolijn ont fait le pari du cohousing et ont élu domicile dans ce lumineux pavillon niché en pleine oasis de verdure, conçu par B-bis Architecten. Pour respecter les contraintes urbanistiques du site, les architectes ont été obligés d’enterrer leur volume de 60 centimètres afin de ne pas monter trop en hauteur. Résultat: cette différence de niveau entre intérieur et extérieur a permis de créer une tablette qui peut servir tant d’étagère ou d’appui de fenêtre que de banquette.
Afin de ne pas rogner sur la surface habitable, une simple bibliothèque a été aménagée sous ce banc. Et on imagine très bien les habitants se posant tranquillement sur l’assise et puisant dans la collection de livres pour un moment lecture avec vue sur le jardin. Bien vu également: le contraste entre béton et bois de ce meuble intégré fait mouche.
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4. Pour structurer un espace
Quand on aperçoit la maison de Peter Van Impe, à un jet de pierre de Tirlemont, c’est d’abord le mur en briques de 15 mètres de hauteur qui frappent. Un ouvrage d’autant plus remarquable qu’il a été fabriqué avec de la terre puisée sur place dans un soucis de circularité.
Mais cette prouesse technique n’est néanmoins pas le seul point fort de ce projet. La réflexion spatiale est également très poussée afin que la lumière et la chaleur circulent parfaitement dans l’habitat. «Pour moi, une maison doit être conçue comme un costume sur mesure. Ce n’est qu’à cette condition qu’elle résistera à l’épreuve du temps», insiste le concepteur.
Dans cette optique, l’étagère qui jouxte l’escalier est très bien pensée. D’une part, elle offre un écran devant la trémie, tout en laissant la lumière passer. D’autre part, elle a été dessinée tout en légèreté, et contraste avec la composition en brique, plutôt robuste.
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5. En y intégrant d’autres fonctions
Rénover ne coûte pas forcément trop cher si on prend le temps de mettre la main à la pâte. C’est le pari qu’a fait le duo d’architectes Indra Janda et Menno Vanderghote pour lifter cette maison située à Gand. «A l’époque, nous avons fait une croix sur pas mal de sorties et de vacances. Mais il n’y a généralement pas d’autres options. Pour diminuer le budget, soit on fait les choses soi-même, soit on ne les fait pas», affirment-ils.
Le couple a néanmoins pris l’option non pas de juste rafraîchir les lieux mais vraiment de les métamorphoser. Notamment en transformant le grenier en espace pour leurs filles, avec zone pour dormir et jouer. A l’instar du reste de la maison, tous les meubles ou presque de cette zone pour les kids ont été dessinés pour cet endroit et réalisés en contreplaqué de bouleau huilé. L’ensemble affiche une sereine unité.
On apprécie beaucoup le meuble multifonctionnel de cette chambre qui de penderie se transforme en bureau, en coin lecture, puis en appuie de fenêtre dissimulant des bacs de rangements. Le tout suivant la pente du toit de façon intelligente.
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6. Pour encadrer une porte
Entre la décoratrice Géraldine Van Heuverswyn et cette maison fonctionnelle des années 90, ça a été le coup de foudre. L’épouse du chef étoilé Benoit Dewitte a dès lors rénové l’endroit en conservant certains éléments plus industriels et en y ajoutant des détails plus chaleureux, voire nonchalants comme elle le dit: tentures, canapé un peu ‘chiffonné’, meubles en bois et tapis.
C’est néanmoins cette étagère en béton qui nous a vraiment tapé dans l’oeil car elle s’intègre parfaitement à l’architecture de l’habitation. Le meuble occupe en effet tout un pan de mur et même la partie au-dessus de la porte est exploitée. L’échelle apporte un petit côté ludique et les rangement du bas en bois et osier une note plus chaleureuse, voire exotique. Une façon de contrecarrer la rigidité du béton et de l’architecture industrielle du lieu en général.
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