On a testé: le prêt gratuit de biens de consommation (entre voisins)

© Valentine Van Gestel

A force de reportages et de documentaires sur les désastres écologiques et humains causés par notre société de surconsommation, j’ai pris conscience de l’aberration de certains de mes comportements. Convaincue par Pierre Rabhi que la part du colibri est essentielle pour le changement, j’ai gagné en motivation : chaque geste, même infime, compte. Alors je m’y attelle.

Parmi les initiatives citoyennes qui vont dans le sens du respect de nos ressources, certaines proposent d’utiliser « de manière consciente les biens de consommation », tout en favorisant l’interaction sociale.

On a testé: le prêt gratuit de biens de consommation (entre voisins)
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Le but est simple : se prêter des objets que l’on utilise peu souvent entre voisins. La démarche m’a séduite immédiatement. Je suis inscrite sur le site Peerby depuis près d’un an. Mais si j’ai reçu de nombreux mails de demandes, je n’ai pas encore pu rendre service : je ne disposais jamais du matériel recherché. Je n’avais ni vélo, ni déguisement de lapin, ni le livre en néerlandais Het Klein Verzet…

En revanche, souffrant d’infobésité, chaque mail inutile a été ressenti comme une perte de temps. Raison pour laquelle je me suis également inscrite chez Pumpipumpe (fr). L’approche est identique mais le mode de contact diffère. Ici, on n’envoie pas de mail, on sonne à la porte. Grâce à de petits autocollants (envoyés par la poste en échange de 5 euros) disposés autour de ma boîte aux lettres, mon voisinage sait dorénavant précisément ce qu’il peut m’emprunter : un gaufrier, un trépied, une perceuse, des jeux et des bouquins…

On a testé: le prêt gratuit de biens de consommation (entre voisins)
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En un mois, personne n’est encore venu me demander quoi que ce soit. Deux explications à ce manque de réactivité : je n’ai que trois voisins susceptibles de regarder ma boîte aux lettres et, surtout, si l’association cartonne en Suisse et en Allemagne, nous ne sommes encore que 29 Belges, dont 10 Bruxellois, à en faire partie.

On a testé: le prêt gratuit de biens de consommation (entre voisins)
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J’ai de la chance : grâce à la carte interactive qui mentionne l’adresse des membres, je sais qu’à 1 km seulement de chez moi, je peux dorénavant emprunter une tente, un batteur électrique ou un appareil à raclette. Les conditions de prêt sont définies entre voisins. Si le mode « gratuit » est encouragé, le site propose de trouver des solutions en cas de besoin de sécurité. Comme le partage de frais d’un abonnement au journal, une part du gâteau réalisé à partir du moule reçu en prêt…

J’ai presque envie d’emprunter un objet juste pour voir la tête de ce voisin qui m’inspire de la sympathie !

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