L’entreprise familiale Birkenstock convoitée par un fonds d’investissement
Les mythiques sandales Birkenstock, symbole du confort à l’allemande, intéressent le fonds d’investissement CVC engagé dans des discussions pour racheter le groupe familial valorisé à 4 milliards d’euros, selon des informations de presse.
Les négociations sont « avancées » entre les héritiers de la marque et CVC Capital Partners, selon l’agence financière Bloomberg qui estime que la valorisation pourrait atteindre 4 milliards d’euros, dette incluse.
Selon le Financial Times, au moins deux autres fonds d’investissement convoitent également le groupe qui fait remonter ses origines à 1774 et la première mention dans les archives d’un maître-cordonnier nommé Birkenstock.
Interrogés mardi par l’AFP, le fonds CVC n’a pas souhaité faire de commentaire et Birkenstock n’a pas donné suite.
De producteur de semelles orthopédiques habillant des sandales confortables mais jugées peu esthétiques, le chausseur a modernisé son image, gagnant même sa place dans les défilés de mode et aux pieds des stars.
Depuis que Konrad Birkenstock, fabricant de chaussures basé près de Francfort (ouest), a conçu en 1897 sa première semelle conçue pour respecter l’anatomie du pied et reproduire le mouvement naturel de la marche, le groupe est resté dans le giron de la famille aujourd’hui représentée par Alex et Christian Birkenstock, deux arrière-petits-fils de Konrad.
Ces derniers avaient opéré un premier virage stratégique en 2013 en confiant la gérance de l’entreprise à deux dirigeants – Oliver Reichert et Markus Bensberg – qui ont réorganisé l’entreprise et conquis de nouveaux marchés. Une de leur mission a notamment été de remettre de l’ordre dans le groupe qui comptait alors plus de 30 sociétés autonomes.
Tout en s’appuyant sur le credo de la qualité allemande associée à des matériaux naturels et une image authentique, le groupe a séduit le milieu de mode et développé ses ventes en Asie et au Moyen-Orient.
L’un de ses principaux sites de fabrication se trouve à Görlitz, en ex-RDA, non loin de la frontière polonaise.
Le groupe a écoulé en 2019 plus de 24 millions de paires de sandales, pour un chiffre d’affaires de quelque 720 millions d’euros, selon Bloomberg. Les ventes sont soutenues par les sandales, mais également par la diversification opérée notamment dans les produits cosmétiques.
CVC Capital Partners a notamment repris, en 2017, le fabricant de montres suisse Breitling, et plus récemment le parfumeur allemand Douglas.
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© Agence France-Presse
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