Lu et approuvé: les meilleurs livres de l’année selon nos libraires

© DR
Aurélie Wehrlin Journaliste

2022 touche à sa fin. Mais il n’est jamais trop tard pour rattraper son retard ou découvrir un livre sorti cette année, qui nous aurait injustement échappé. Pour cela, on a demandé à trois librairies de nous livrer leurs chouchous de 2022. Autant de titres qui feront de beaux cadeaux à mettre entre toutes les mains, pour profiter pleinement d’un moment de repos bien mérité.

L’ÉCRIVAIN PUBLIC à La Louvière

Une patiente

Graeme Macrae Burnet, éd. Sonatine

Une jeune femme nous explique forcer son tempérament réservé pour consulter sous une fausse identité le thérapeute célèbre sous l’emprise duquel sa sœur se serait suicidée. 
Mais l’homme est subtil, et s’est fait connaître par son travail sur les personnalités multiples. A-t-il deviné les intentions de la narratrice? Dit-elle la vérité? Qui manipule qui dans les échanges brillants que nous restitue l’écrivain écossais déjà traduit quatre fois par le même éditeur? 
Intelligent et jubilatoire, un dispositif exploité différemment par Antoine Bello, dans Scherbius et moi (Folio).

La Cité des nuages et des oiseaux

Anthony  DOERR,  Albin Michel

Dans son cinquième roman toujours traduit et publié par Albin Michel, l’auteur multi-primé (Prix Pullitzer 2015, Grand Prix de la littérature américaine 2022) entrecroise des personnages attachants réunis malgré des siècles d’écart dans leurs rapports à l’écrit, à l’imaginaire et à leur transmission.  
Le monde s’écroule autour d’Aeton, héros malgré lui d’un poème antique sauvé de la destruction de multiples fois, et notamment par Anna et Omeir, lors du siège de Constantinople en 1453, par Zeno et Seymour, dans l’Idaho en 2020, par Konstance et son père, à bord d’une arche de l’espace (l’Argos) en 2146. 
La dévastation et l’espoir dans la création sont au cœur de l’œuvre d’Anthony Doerr, écrivain démiurge.

Des meurtres qui font du bien

Karsten DUSSE,  Cherche-Midi

´Énorme succès en Allemagne pour les agissements criminels et néanmoins sympathiques de cet avocat de la pègre, conduit à s’impliquer dans les coupables affaires de son principal client. Jusque-là écartelé entre ses obligations familiales et celles de respecter une légalité au moins formelle, le narrateur décide un vendredi après-midi de reprendre sa vie en mains, et d’appliquer à sa situation très compliquée les principes de pleine conscience que lui a suggéré un maître zen. Un sang-froid et une présence d’esprit hors normes vont l’aider à triompher de tous les obstacles.
Burlesque, régalant, et délicieusement immoral.

Comment font les gens ?

Olivia de LAMBERTERIE, Stock

Rien qu’une longue journée parisienne dans la vie d’Anna, épouse, mère et éditrice : c’est le cadre que s’est fixé la journaliste et critique littéraire déjà autrice du très beau et sensible Avec toutes mes sympathies (Prix Renaudot 2018) pour embrasser toutes les contradictions de l’existence.
Amitiés indestructibles et rivalités dérisoires, déceptions conjugales et complicité amoureuse, joies ineffables de la maternité, futilités et grandeurs de la vie littéraire, charmes et inconvénients de la grande ville, aspiration à la sagesse de l’âge et volonté inaltérée de vivre.
Légers, parfois acerbes, jamais futiles, les propos d’Olivia sont ceux d’une amie, et la profondeur qui les sous-tend un vrai cadeau.

Le lâche

Jarred McGINNIS, Métailié

Sans s’illusionner, et avec une sincérité confondante, Jerry nous raconte son réveil à l’hôpital, alors qu’un accident de voiture vient de lui coûter l’usage de ses jambes et lui faire endosser la responsabilité de la mort de sa passagère. Il n’a pas un sou, ni d’autres solutions que de demander l’aide de son père, Jack, avec qui il a rompu dix ans plus tôt.  Ces deux-là vont devoir s’apprivoiser, malgré le ressentiment qui les sépare depuis la mort de leur épouse et mère. 
Dialogué, sans mièvrerie ni fausse pudeur, avec de l’humour mais sans héroïsme frelaté, le livre alterne des situations vécues avant ou après l’accident, et présente nombre de personnages rien moins qu’accessoires dans cette histoire fracassante, qui nous interdit la dérobade.

Lincoln Highway

Amor TOWLES, Fayard

1954.  Ayant passé injustement 15 mois dans un centre fermé, Emmett Watson, 18 ans, rentre au Nebraska.  Son père est mort et la ferme familiale, vendue pour dettes.  Il vient récupérer sa voiture et, confié à une voisine à qui Emmett n’est pas indifférent, son frère Billy, 8 ans. Leurs seuls trésors sont l’amour qu’ils se portent et l’espoir de retrouver leur mère partie en Californie sans laisser d’adresse.  Deux jeunes codétenus évadés ont suivi Emmett, et le dépossèdent de sa voiture pour rejoindre New York, où Billy et lui vont devoir les retrouver, malgré ou grâce à de multiples rencontres.
Amor Towles nous avait enchanté durant les 40 années d’aventures immobiles de son Gentleman à Moscou.  Il nous régale en nous contant 6 jours d’un voyage inoubliable.  Connivence totale et immédiate avec chacun des personnages, rebondissements et moments d’émotion rares.

Arpenter la nuit

Leila MOTTLEY, Albin Michel

Kiara a 17 ans, un frère aîné qui fuit le travail et rêve de célébrité musicale, une mère absente et un loyer à payer.  Dans les quartiers noirs de la banlieue d’Oakland (Californie), les emplois sont rares et précaires. Un soir elle accepte de se prostituer.  Le piège se referme sur elle car la police au lieu de la secourir va l’exploiter de manière éhontée. 
Récit fiévreux à la première personne, dialogues rapides, situations exposées avec économie et maestria, le livre confond par sa maturité (l’autrice n’a que 20 ans mais déjà plusieurs écrits à son actif) et son intelligence. 
Outre l’amour qu’elle a pour les siens et qu’elle dissimule avec pudeur, Kiara n’a que sa détermination et sa révolte pour tenir.  L’image qu’elle garde d’elle-même force le respect.  

L’étrange traversée du Saardam

Stuart TURTON, Sonatine

1629.  Le gouverneur de Batavia rentre à Amsterdam pour accéder à un poste encore plus élevé.  Il a embarqué sur un nouveau navire de la Compagnie des Indes néerlandaises, le Saardam, avec sa femme, sa fille, un trésor mystérieux et un étrange prisonnier, tous si précieux qu’il a confié leur surveillance à de nombreux hommes armés. 
Des manifestations diaboliques, des meurtres inexplicables et une atmosphère séditieuse ne laissent pas d’inquiéter le capitaine et l’armateur, aux prises avec leurs passagers de marque et les diktats du quartier-maître, seul capable de contenir les débordements des matelots. 
Roman historique (le voyage et le naufrage qui en a résulté ont bien été bien documentés), roman de cape et d’épée, roman fantastique, le livre est aussi un roman de détective que n’auraient désavoué ni Conan Doyle, ni Agatha Christie….

Duchess

Chris Walker, Sonatine

Duchess n’a que 13 ans, un petit frère, et pas beaucoup d’illusions. Elle ne peut pas compter sur un père dont elle ignore l’identité, ni sur sa mère, alcoolique et instable, et que des hommes convoitent ouvertement – ou non.  Dans la petite ville où leur maison côtoie la falaise, on sait qu’elle représente un enjeu et que ces trois-là portent la marque d’un accident douloureux pour lequel un ami d’enfance est en prison.  Il a refusé de se défendre, mais va être libéré.  Un autre ami commun, devenu policier, veille sur eux. 
Tous sont inoubliables. 

Lady Chevy

John Woods, Albin Michel

Ohio, de nos jours.  Amy n’est pas très aimée au lycée.  Qu’importe, elle ira à l’université l’an prochain, et si son père qui n’a pas été capable de faire fructifier la ferme familiale ne peut pas l’aider, son oncle maternel le fera.  Il lui a appris à ne compter que sur elle-même – et sur les armes.

Toute la région est polluée en raison de l’extraction des hydrocarbures par fracturation hydraulique du sous-sol, et elle a accepté d’accompagner son seul ami d’enfance dans une équipée vengeresse – qui a mal tourné. 
Morale nietzschéenne et morale commune s’affrontent dans ce récit âpre et monstrueux – où l’humanité des protagonistes reste entière. 
On a comparé ce livre à ceux de Donald Ray Pollock.  Avec raison.

LES YEUX GOURMANDS à Saint-Gilles (Bruxelles)

 Le roman de Jim

Pierric Bailly, Folio (éditions P.O.L.)

« Jim avait beau ne pas être mon fils de sang, je lui avais forcément transmis des attitudes, des traits de caractère, le genre de choses qu’on donne sans s’en rendre compte et sans le vouloir, et puis qu’on finit par avoir du mal à tolérer chez eux, c’est ça le pire. »
Le roman de Jim conte l’histoire d’Aymeric, 25 ans qui rencontre Flo, 40 ans, enceinte de 7 mois. Le petit Jim va naître et Aymeric va l’élever comme son fils.
À la lecture, on sourit, on pleure (aussi), parce que Pierric Bailly nous touche dans les recoins les moins attendus : ceux de l’ordinaire, du quotidien.
On s’émerveille devant cette histoire comme devant un album photo ; il y a les sourires figés pour toujours dans le temps et leurs moments d’ombres, cachés dans le hors-champ. Tout ce bazar forme la vie. Des vies. Celles d’Aymeric. Et de Jim.
Et c’est magnifique.

Difficult women

Roxane Gay, traduit de l’anglais par Olivia Tapiero, Mémoire d’encrier

Un recueil de portrait inoubliables par l’autrice de l’essai Bad Feminist.
Parfois lourd, parfois trash, mais jamais gratuit. Roxane Gay offre des rôles aussi déroutants que subtils à ses personnages, des rôles qu’on aimerait d’ailleurs croiser plus souvent. Des femmes difficiles, oui, mais puissantes avant tout.
On ne le lâche pas !

L’arbre de colère

Guillaume Aubin, La Contre-Allée

« Je me fige. Je ne peux pas être mon propre cauchemar, je ne peux pas entrer dans le corps des créatures. Épinette-Noire ne se reconnait déjà plus qu’à son dos rond. Mais ses bras, sa bouche, sont ceux d’un autre. Il me voit et ne dit rien. L’homme du Chamane me demande ce qui m’arrive. Peau-Mêlée. Est-ce que ça va bien ? Tout ce que je sais dire, c’est que je ne peux pas. Je ne veux pas. Il y a une pierre dans mon estomac. Tu vois ? me dit Épinette-Noire. Tu vois que tu n’es pas un homme, ou comme un homme. Tu peux dire ce que tu veux, mais moi je sais ce que tu es. La parole, ça n’a jamais remplacé la réalité. Son rire tourne dans ma tête quand ils partent pour la montagne, et me laissent assise dans la boue. »

L’arbre de colère, c’est un livre qui a TOUT. Récit initiatique, ode aux traditions anciennes, déclaration d’amour à la nature… Dans les mots – superbes – de Guillaume Aubin, il y a du conte, parfois brutal mais toujours magnifique.
L’écriture est d’une grande maîtrise, la langue, admirable. Ce livre est une merveille

Hommes

Emmanuelle Richard, éditions de l’Olivier

Ce roman va bien au-delà de ce que laissait envisager son titre ou son bandeau: on y trouve certes le point de vue féministe que l’on attendait, radical, engagé, mais également de la nuance, distillée de façon extrêmement subtile, placée exactement aux bons endroits.
On y lit une description du désir à la justesse rarement égalée, et de ce qui le fait advenir, ce désir, dans toute sa complexité, son ambivalence, ses contradictions.
C’est à la fois rude et tendre, désespérant et fourmillant d’espoir : bref, ce qui dev(r)ait être et ce à quoi ressemble la vraie vie. Bravo à Emmanuelle Richard pour ce très beau livre (et vivement le jeudi 19 janvier pour l’accueillir aux Yeux gourmands).

Corps flottants

Jane Sautière, éditions Verticales

« Toute cette vie passée dans la fumée du rêve. Ne se souvenir de rien, si invraisemblablement peu. Cette absence de mémoire est aussi une absence d’attention, un défaut de présence au monde. Je me dis, c’est par le corps qu’il faut chercher, ce qu’il a composté de nos gestes, les frissons de la peau, les lits du sommeil, les lampes de chevet, les armoires, la forme d’une clef ; ce que les yeux ont saisi de la mer insensée, (…). Le coffre du corps, il faudrait l’ouvrir. »
De livre en livre, on s’ébahit de la justesse des propos, de la grâce et de la beauté de la langue de Jane Sautière. Dans Corps flottants, l’autrice revient sur son adolescence au Cambodge, et sur ses souvenirs, à la fois ténus et formidablement précis, de cette époque.
Elle les confronte avec sa connaissance de l’Histoire du pays, celle des Khmers rouges, d’un massacre de fuites, et ce que l’on ne peut réellement voir qu’avec le recul du large et des années. Un récit d’une immense beauté.

Le pays des sapins pointus

Sarah O. Jewett, traduit de l’anglais par Cécile Roudeau, éditions Rue d’Ulm

On est surpris que ce très beau roman du 19e siècle n’ait pas (encore) traversé le temps. Jewett décrit de façon admirable les rives, les terres et les gens de ce lieu sur la côte est des Etats-Unis. On voit tout, on sent tout, on est séduit par la puissance et la beauté des liens tissés entre les femmes du village. P
aru en 1896, ce roman nous offre une immersion hors du temps, d’une douceur et d’une simplicité rares. On le redécouvre aujourd’hui dans une nouvelle traduction. A découvrir d’urgence!

Un roman graphique époustouflant :

La maison nue

Marion Fayolle, Magnani

La maison nue, c’est l’histoire d’une colocation inédite et provisoire dans une maison à la fin annoncée, visée à être démolie à la fin du récit. Parmi les personnages, un homme amoureux et rapetissé par une femme qui le quitte constamment, un autre plongé constamment dans ses livres et ses films et qui cherche à écrire sans y parvenir, une cavalière qui ne s’intéresse qu’aux chevaux qui lui résistent et une jeune mère devenue, en donnant naissance, celle de tout l’univers. C’est, comme toujours avec Marion Fayolle, extrêmement beau, mélancolique et sincère, terriblement singulier, parfois étrange, et on s’y retrouve, pourtant, on y reconnaît tout, tout le temps. Un joyau (encore un), bravo.

Des BD géniales pour adolescents et adultes :

Toutes les princesses meurent après minuit

Quentin Zuttion, Le Lombard

31 août 1997 au matin, dans un pavillon de banlieue, une mère de famille repasse le linge quand la télévision lui apprend la nouvelle : Lady Di est morte cette nuit.
Au même moment dans la salle de bain, Lulu, son fils de 8 ans, se tartine la bouche de rouge à lèvres et s’imagine embrasser son petit voisin.
De son côté, Cam, en pleine adolescence, cache son petit copain dans sa chambre sous le refrain de la musique du moment.Quant au père, il rentre seulement à la maison, lui n’a pas dormi ici.

Un livre bouleversant de justesse et de tendresse sur une famille qui fait de son mieux.
Mention pour les magnifiques remerciements qui donnent des frissons dès la première page.

Un roman graphique à lire dès 14 ans (et jusqu’à 100):

Les Pissenlits

Nina Six, éditions Sarbacane

Nina a 9 ans l’été 2006 quand un autocar l’emmène en colonie de vacances dans le camping « les Pissenlits ».
C’est le temps des téléphones à clapet et des idylles à débusquer entre les monitrices et moniteurs, c’est l’heure où l’on se partage des expériences fondamentales sans déceler à quel point elles seront fondatrices (ou non), où l’on évoque la mort sans la saisir, où l’on se chamaille et se confie des secrets.
Fresque sociale et d’une époque donnée, les Pissenlits est un petit bijou, surtout pour son utilisation si singulière des couleurs qui changent fonction des scènes et de l’ambiance. Une toute première BD de la franco-bruxelloise Nina Six qu’on a adorée.

L

Et enfin, un beau livre d’art à (s’)offrir:

La Danse cosmique

Stephen Ellcock, THAMES & HUDSON

Stephen Ellcock est ce fameux collectionneur d’images en ligne et curateur d’un musée virtuel en constante expansion sur les réseaux sociaux (si vous ne le suivez pas sur Instagram et sur Facebook, il FAUT !).
Il y classe ses trouvailles (toutes plus incroyables les unes que les autres) par thématiques en les agençant avec un soin jamais vu sur la toile.
Avec La Danse cosmique, l’auteur entraîne le lecteur dans une odyssée visuelle allant du minuscule à l’infini, sillonnant les cinq continents, traversant les civilisations et les âges. Il nous fait progresser dans ce foisonnement d’images mêlant illustrations naturalistes, planches anatomiques, représentations du nirvana, symboles de la géométrie sacrée et cartographies du cosmos.
Un cadeau magnifique à faire ou à se faire.

LA LIBRAIRIE COOPERATIVE QUARTIER LIBRE, à Uccle (Bruxelles)

Sur la piste des herbes sauvages
Rencontres avec 21 plantes indigènes au fil des saisons

Elsa Lévy, Charlotte Staber, Collection Essais

Sur la pistes des herbes sauvages est un livre de botanique pas comme les autres. Au détour des pages, c’est pas moins de 21 espèces de plantes sauvages comestibles présentes dans nos régions et faciles à dénicher que l’on va découvrir. Au fil des saisons, elles apparaissent une à une et se laissent reconnaître et apprivoiser. Les auteures les présentent, les décortiquent, les analysent en mêlant les différentes dimensions qui les composent: botanique, folklorique, ethnographique et culinaire.
Il y a dans ce livre un lien fort à la saisonnalité et une volonté de proposer une utilisation créative de ces plantes sauvages. Une particularité de cet ouvrage est de donner une grande place à l’illustration.

The White Darkness

David Grann, Points

Comme souvent dans les récits de David Grann, un homme est dévoré par son idéal. Ce personnage d’un autre temps se nomme Henry Worsley. The White Darkness raconte son extraordinaire histoire. Celle d’un militaire britannique fasciné par l’exemple d’Ernest Shackleton (1874-1922) et par ses expéditions polaires ; un homme excentrique, généreux, d’une volonté exceptionnelle, qui réussira ce que Shackleton avait raté un siècle plus tôt : relier à pied une extrémité du continent à l’autre. Une fois à la retraite, il tentera d’aller encore plus loin en traversant l’Antarctique seul, sans assistance, au péril de sa vie. Le récit magnifique d’un homme animé par une quête d’impossible.

Izakaya, la cuisine des bistrots japonais

Tim Anderson, Hachette Pratique

À  l’origine, les izakaya étaient de simples magasins de saké où les clients pouvaient consommer leur boisson sur place. Avec le temps, ils ont commencé à  proposer des en-cas également. Ces plats simples et riches en saveurs sont parfaits pour agrémenter les soirées entre amis.
Dans ce livre, le chef Tim Anderson présente 80  recettes savoureuses et étonnantes inspirées de cette cuisine de bistrot authentique: des plats frais et revigorants, des plats consistants et réconfortants, des recettes fusion. Et en bonus  : un guide des meilleurs spiritueux japonais et des cocktails faciles à réaliser pour accompagner tous vos plats.
Bourré d’astuces, d’associations de saveurs inédites et de photos qui vous mettront l’eau à la bouche, ce livre est parfait pour épater vos invités avec une délicieuse cuisine japonaise maison, en déployant un minimum d’efforts pour un maximum de résultats.  

Une femme au bord du temps

Marge Piercy

Dans Une femme au bord du monde, Consuelo Ramos faussement accusée d’avoir abusé de sa fille et confinée dans un établissement psychiatrique, rentre en contact avec (ou hallucine l’existence) d’un émissaire d’une future utopie appelée Mattapoisett, qui a surgi au lendemain d’une «révolution féministe complète», une vision d’une Amérique dans laquelle les femmes et les hommes sont

vraiment égaux et vraiment entiers.

Ce livre qui date de 1976, inédit en français est considéré comme un classique de la littérature féministe et dystopique américaine. Il est bien souvent comparé aux livres d’Ursula K. Le Guin comme La main gauche de la nuit ou encore La servante écarlate de Margaret Atwood.

Roman Fleuve

Philibert Humm, éditions Équateurs

Ce périple, les trois jeunes gens l’ont entrepris au mépris du danger, au péril de leur vie, et malgré les supplications de leurs fiancées respectives. Ils l’ont fait pour le rayonnement de la France, le progrès de la science et aussi un peu pour passer le temps.
Il en résulte un roman d’aventure avec de l’action à l’intérieur et aussi des temps calmes et du passé simple. Ceci est une expérience de lecture immersive. Hormis deux ou trois passages inquiétants, le suspense y est supportable et l’œuvre reste accessible au public poitrinaire. A noter la présence de nombreux adverbes.
L’éditeur ne saurait être tenu responsable des mauvaises idées que ce livre ne manquera pas d’instiller dans le cerveau vicié des nouvelles générations gavées d’écran et pourries à la moelle.

Les Pizzlys

Jérémie Moreau, Delcourt

Sillonnant Paris jour et nuit au volant de sa BMW à crédit, Nathan enchaîne les courses Uber pour subvenir aux besoins de ses frères et sœurs. Faisant littéralement corps avec son GPS, Nathan plonge dans un vide assourdissant quand son portable tombe en panne. Suite à un accident, Annie, sa dernière cliente, lui propose de partir vivre en forêt avec Zoé et Etienne au fin fond de l’Alaska.

La série Terra Ignota

Ada Palmer, éditions Le Bélial

Année 2454. Trois siècles après des événements meurtriers ayant remodelé la société, les concepts d’État-nation et de religion organisée ont disparu. Dix milliards d’êtres humains se répartissent ainsi par affinités, au sein de sept Ruches aux ambitions distinctes. Paix, loisirs, prospérité et abondance définissent ce XXVe siècle radieux aux atours d’utopie. Qui repose toutefois sur un équilibre fragile. Et Mycroft Canner le sait mieux que personne… Coupable de crimes atroces, condamné à une servitude perpétuelle mais confident des puissants, il lui faut enquêter sur le vol d’un document crucial: la liste des dix principaux influenceurs mondiaux, dont la publication annuelle ajuste les rapports de force entre les Ruches. Surtout, Mycroft protège un secret propre à tout ébranler : un garçonnet aux pouvoirs uniques, quasi divins.  Or, dans un monde ayant banni l’idée même de Dieu, comment accepter la survenue d’un miracle ?
La série Terra Ignota comprend quatre volumes dont trois sont en cours de traduction : « Sept redditions » ( Seven Surrenders), « La Volonté de se battre » ( The Will to Battle), Peut-être les étoiles ( Perhaps the Stars).

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content