« Chanter pour que les gens traversent les frontières »

© SDP

Si la quarantaine confine les corps, les esprits peuvent encore être transportés par l’art, et notamment la musique. Faire voyager les gens depuis leur domicile, c’était le souhait de Sarina, chanteuse belge de 26 ans. Déçue de ne plus pouvoir se produire sur scène, elle ressent, lors du lockdown, le besoin de partager des moments doux avec le public. Elle a alors l’idée de conjuguer deux de ses passions, le chant et le thé, en organisant presque tous les jours un « tea-time » sur sa page Facebook.

Assise devant son piano ou son synthé, seule ou en duo, elle invite à 16 h 30 tous ceux qui le souhaitent à prendre un goûter en sa compagnie et profiter d’une prestation intime dans une ambiance familiale. « Je voulais chanter dans des langues différentes pour que les gens traversent les frontières », explique cette inconditionnelle des films de Miyazaki. Au deuxième jour, elle interprétera un titre en italien pour rendre hommage à ce pays qui vivait une situation sanitaire compliquée. En tout, elle abordera une quinzaine de dialectes, promenant l’internaute dans l’espace, mais aussi dans le temps, celui du Moyen Age, ou plus improbable encore, dans la fiction, en jouant une partition en elfique. Une communion s’installe peu à peu avec ses « tea-timers », comme elle les surnomme. « Un jour, quelqu’un a sonné à ma porte et m’a offert des choux à la crème. Des gens s’étaient cotisés avec le pâtissier du quartier pour m’apporter ces douceurs », raconte-t-elle, émue. Une jolie récompense pour sa générosité.

facebook.com/SarinaMusicOfficial

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