Dorothée (23 ans)

© DAMON DE BACKER

Etudiante en sciences biomédicales

« Je suis la dernière d’une famille de sept enfants. Maman et mes cinq soeurs ne m’ont jamais laissée défriser mes cheveux. Elles savaient que cela pouvait les dénaturer et m’ont appris, jeune, à en prendre soin. Elles me coiffaient avec des techniques africaines. A l’école, tout le monde était ébloui par mes couettes. J’étais fière de ce volume et cela m’a permis d’avoir confiance en moi. Aujourd’hui, grâce aux réseaux sociaux, on sort enfin des beautés standardisées – avec des cheveux lisses et longs, souvent grâce à des extensions – qui ont longtemps prévalu, même dans la communauté africaine. Les stars afro-américaines ou d’ici s’affichent enfin avec des cheveux naturels. Des rôles modèles comme ceux-là, mais aussi des proches qui assument leur identité, c’est important pour aider les enfants à aimer leurs cheveux. Ce qui aide aussi, c’est que l’offre en produits s’est diversifiée: utiliser des soins adaptés à base d’ingrédients naturels a eu un impact sur la qualité de ma chevelure. Avoir un bel afro, c’est du boulot! Il faut que la forme soit belle, que le cheveu brille. J’essaye de faire un masque à base d’oeufs, d’huile d’olive et de miel une fois par semaine. Il faut laisser poser, rincer. Séparer les cheveux pour les sécher, les peigner et les enduire de crème. C’est un moment que j’aime énormément. »

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