Éternel Yves Saint Laurent

Le créateur, dans les rues de la cité ocre. © REGINALD GRAY

Un artiste majeur peut parfois avoir droit à deux musées concomitamment consacrés. Encore faut-il qu’il s’appelât Yves Saint Laurent et que son bras droit de toujours, Pierre Bergé, eût la volonté tenace de lui dresser ces mausolées avant de disparaître sans pouvoir les inaugurer. Le 3 octobre prochain, à Paris, et le 19 à Marrakech, le mYSLp et le mYSLm ouvriront donc leurs portes en grande pompe. Et à la gloire de ce créateur qui rêvait de laisser la trace d’un  » artiste qui construit une oeuvre  » et qui disait très sérieusement :  » J’aimerais que dans cent ans, on étudie mes robes, mes dessins.  » Qu’il soit ici doublement rassuré. A trois pas de la tour Eiffel, avenue Marceau, au numéro 5, l’hôtel particulier Second Empire, qui fut la maison de couture de 1974 à 2002, sert de cadre parfait à la quintessence de son style concentrée dans quelques modèles emblématiques qui font pour toujours partie de l’histoire du xxe siècle. A deux pas du jardin Majorelle, rue Yves Saint Laurent, le nouveau bâtiment signé par le cabinet d’architectes français Studio KO abrite un condensé de son univers. Et de ses élégantes audaces qu’il doit au Maroc – c’est dans la ville ocre qu’Yves Saint Laurent a compris que son chromatisme singulier était celui des zelliges, des zouacs, des djellabas et des caftans. Dans ce bâtiment velouté qui s’inscrit dans son environnement, plane également l’ombre du génie. Comme un retour aux sources.

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A.-F.M.

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