Le compositeur flamand a écrit  » Open « , sa première symphonie, pour le Vlaams Radio Orkest. Il en assure la création sous la direction de Yoel Levi, avec la soprano Catherine Van de Velde. Présentation.

Le 18 novembre à 20 h 15, Flagey (Studio 4), à 1050 Bruxelles. Tél. : 02 6411020. Le 19 novembre à 20 heures, Concertgebouw, à 8000 Bruges. Tél. : 070 22 33 02.

Le public n’a certainement pas oublié Jeroen D’Hoe, dont la pièce intitulée  » Toccata-Scherzo  » avait été imposée lors de la demi-finale du concours Reine Elisabeth de piano en 2003. Il nous revient aujourd’hui avec une £uvre nouvelle, jetant des ponts entre tradition et modernité.

Ecrire une symphonie, aujourd’hui, ce n’est pas anodin. Etes-vous toujours attaché à la grande tradition symphonique héritée du passé ?

Je suis convaincu que la musique actuelle peut bénéficier du mariage entre tradition et modernité dans ce qu’elle peut avoir de plus actuel dans ses techniques, couleurs et idiomes. On peut parvenir à des résultats fantastiques en combinant ces deux mondes sonores. Ce sentiment se retrouve, je crois, dans toutes mes £uvres, et est une caractéristique de mon style en général. Il ne s’agit pas d’écrire de la musique dite  » rétro  » ou  » néo « , mais plutôt d’intégrer des idiomes stylistiques venus du passé à l’intérieur de recherches totalement nouvelles.

Quel est le sens du titre que vous avez choisi,  » Open  » ?

En anglais, le terme a une double signification : c’est à la fois un verbe et un nom. L’état d’ouverture est l’objectif de cette symphonie et le processus qui mène à cet état s’étend dans la durée : la musique s’ouvre petit à petit pendant toute l’£uvre, depuis le début, écrit pour instruments solistes, jusqu’aux dialogues entre grandes masses orchestrales qui suivront. A la fin de l’£uvre, le son est tout à fait ouvert. Il y a aussi un aspect spatial : en plus de l’orchestre sur scène, il y aura une dizaine d’instrumentistes solistes dans les balcons qui entourent la salle et le public. A la fin de la partition, les deux groupes se complètent en  » révélant  » l’état d’ouverture.

Dans son mouvement central votre symphonie fait appel à la voix humaine. Quel poème avez-vous choisi ?

Ce mouvement s’appelle  » Unending Love  » et le texte original est du poète indien Rabindranath Tagore. Le sujet, spirituel et mystique, est celui de l’amour infini. A ce moment, ma musique s’ouvre dans une atmosphère très lyrique. Je reconnais que l’exemple de Mahler m’a marqué, dans sa façon de communiquer l’émotion de manière directe, dans une synthèse remarquable entre la tradition et la musique de son temps.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content