L’été se meurt

© MARINA COX

QUI ?

Née le 21 mai 1960, en Sicile, d’un père limbourgeois et d’une mère parisienne, Marina Cox est une photographe belge qui réside à Bruxelles. Son travail s’inscrit dans le registre du  » documentaire photographique  » en ce que les frontières floues de cette pratique s’accommodent avec son impérieux besoin de liberté. Liberté ne veut pas dire absence de responsabilité. Depuis le 21 octobre 1993, époque où elle a passé la frontière de ce qui allait être l’ex-Yougoslavie, Marina Cox avoue que son approche a définitivement basculé du côté de ce que l’on nomme la  » concerned photography « . Son oeil s’est promené tant au plat pays – on lui doit l’excellent La Belgique se raconte des histoires cosigné avec l’écrivain Xavier Deutsch – qu’à travers le globe – du Népal à l’Oural, en passant par les Etats-Unis.

QUOI ?

Agonizing Summer est l’histoire d’un retour. En 1991, la photographe a entrepris un voyage en Louisiane et au Mississippi. Les clichés qui en ont résulté ayant largement contribué à sa réputation, l’intéressée y est retournée par deux fois, en 2011 et en 2016. Inutile de guetter les cartes postales dans son objectif, nul steamer, pas plus que de balcons en fer forgé dans le Vieux Carré de La Nouvelle-Orléans. A la place, des chemins de traverse, des errances s’ouvrant sur  » des cimetières perdus, des rues vides, des boutiques poussiéreuses « . Le tout pour des images subtiles, nuancées.

POURQUOI ?

Pour réaliser à quel point l’imagerie du  » Deep South  » est inscrite en nous. Pas besoin de s’y être rendu pour le mesurer… Le Sud décrépit est un territoire mental, une province en nous.

Agonizing Summer, Marina Cox, Box Galerie, 102, chaussée de Vleurgat, à 1050 Bruxelles. www.boxgalerie.be Jusqu’au 8 juillet prochain.

M.V.

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