Peace & love… et design suédois

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En ces temps de mobilisation populaire et de transition écologique, prenons un moment pour nous attarder sur un anniversaire un peu particulier : ce 21 février, on célébrait la naissance d’un des symboles les plus connus du monde, communément désigné par la locution  » Peace and love « .

Et c’est l’occasion de rappeler que le plus populaire des signes de paix n’a pas été imaginé par des hippies californiens pendant un sit-in à Haight-Ashbury, en pleine contestation contre la guerre du Vietnam. Oeuvre bénévole de l’artiste britannique Gerald Holtom, il est apparu une décennie plus tôt, de l’autre côté de l’Atlantique, et poursuivait à l’origine un but bien précis : militer pour la dénucléarisation. La  » croix de Néron « , ainsi encerclée, schématise deux positions de l’alphabet sémaphore, N et D pour  » Nuclear Disarmament « .

Déployé pour la première fois en public le 4 avril 1958, le célèbre macaron connaîtra un succès immédiat, avant de devenir, au fil des décennies, un emblème pacifiste – d’une certaine manière, les thématiques tendent à se rejoindre, on l’accorde.

Bertrand Russell et son épouse Edith Russell dirigent la marche antinucléaire du Comité des 100 à Londres le samedi 18 février 1961 avec Michael Randle (2e à gauche), le révérend Michael Scott (à droite), Ralph Schoenman (à droite), Ian Dixon (à droite) et Terry Chandler (extrême droite). Un rassemblement à Trafalgar Square a été suivi d'une réunion pacifique d'un comité de 100 personnes qui ont manifesté au ministère de la Défense contre la livraison de missiles Polaris à River Clyde.
Bertrand Russell et son épouse Edith Russell dirigent la marche antinucléaire du Comité des 100 à Londres le samedi 18 février 1961 avec Michael Randle (2e à gauche), le révérend Michael Scott (à droite), Ralph Schoenman (à droite), Ian Dixon (à droite) et Terry Chandler (extrême droite). Un rassemblement à Trafalgar Square a été suivi d’une réunion pacifique d’un comité de 100 personnes qui ont manifesté au ministère de la Défense contre la livraison de missiles Polaris à River Clyde. © Tony French / Wikicommons

Avec la résurgence conjointe des manifs pour l’environnement et de l’épineuse question de la sortie du nucléaire, on se dit d’ailleurs que le logo de Gerald Holtom a décidément tout pour revenir à la mode. En attendant, qu’il s’agisse de la Pax universa ou de la Pax climatica, on n’en est pas encore là – d’autant que, pour bon nombre de nos contemporains, le mot  » pax  » évoque avant tout le nom d’une garde-robe Ikea.

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