Shoegazage américain

© SDP

A la fin du siècle dernier, des troupes d’indigènes britanniques s’entichent d’un rock distordu gavé de feedback, nécessitant de tripoter sans cesse les pédales à effets des guitares posées sur le plancher. D’où l’appellation  » shoegazing  » pour ces  » regardeurs de pieds  » comme Ride ou My Bloody Valentine. Trois décennies plus tard, la tendance a pollinisé, par exemple chez les Américains de Froth, dont le troisième album confirme un goût certain pour la pop gastéropode. Celle qui donne l’impression de baver légèrement sur place : lent est donc le débit général de ce shoegazage comprenant néanmoins quelques accélérations propices à varier les codes de vocaux éthérés fondus dans l’instrumental (New Machine, Passing Thing). Tout en considérant que ces quatre types dans la trentaine de Los Angeles, fans de larsen maîtrisé, sont aussi les rejetons obliques de The Cure ou New Order. Ces derniers de toute évidence parodiés dans l’intro de Show a Flower a Candle and It will Grow.

CD Outside (briefly),par Froth. Chez Pias.

PH.C.

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