Tous les câlins du monde

Fanny Bouvry, rédactrice en chef adjointe © KAREL DUERINCKX

Cette semaine a plutôt mal commencé: lundi, c’était le Blue Monday, ce jour que les marques prétendent le plus déprimant de l’année, pour nous inciter à acheter des choses soi-disant « réconfortantes ». Dans le contexte que l’on connaît, pointer le moment le plus cafardeux de l’agenda, c’est carrément offrir un prétexte à s’enfoncer encore plus! Heureusement, ce jeudi 21 janvier, c’est la Journée internationale des câlins. De quoi faire remonter notre moral en flèche? Comme l’explique l’autrice de livres « bien-être » Véronique Aïache, dans les pages de notre magazine, « les études scientifiques disent que la tendresse est très importante pour atteindre un certain équilibre hormonal ; le stress nous charge d’une hormone très délétère pour la santé, le cortisol, et la tendresse nous en fait produire l’antidote, l’ocytocine ». Le pied, donc, pour oublier la grisaille… en temps normal. Hélas, en cette période de distanciation sociale, ces 24 heures vouées aux épanchements d’affection ne peuvent donner lieu aux gestes Bisounours chaudement recommandés. Notre experte se veut toutefois rassurante: « La tendresse existe dans l’échange. Mais je tiens à signaler que l’on peut aussi la ressentir quand on en est son témoin. Il y a le geste, qui est un peu limité pour l’instant, mais heureusement, il nous reste plein d’autres trucs. » Ces « autres trucs », chacun les découvre à tâtons depuis dix mois maintenant: un mot gentil, un appel visio, une balade masquée, un sourire des yeux… Nous avons appris à être tendres différemment. Mais peut-être pas encore assez avec nous-mêmes. Ce qu’il nous reste donc à faire? « Profiter de cet isolement forcé pour se réconcilier avec soi », répond notre spécialiste. Une invitation à s’auto-câliner, pour bien commencer l’année.

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