Mode, alimentation, éléctroménager: les achats en ligne vivent de beaux jours

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Stagiaire

Nos quotidiens et habitudes sont chamboulés par la crise sanitaire. Cela nous oblige à revoir nos pratiques d’achats. De l’alimentaire à l’électroménager, en passant par l’habillement, les commandes en ligne connaissent un véritable boom. Description d’une tendance.

Si la majorité des secteurs souffre de la crise du coronavirus, ce n’est pas le cas de tous les secteurs. Avec une augmentation de 40%, selon Comeos – porte-parole du commerce et des services en Belgique -, les achats en ligne, alimentaires ou non, connaissent une nette augmentation en raison des mesures de confinement.

Les supermarchés et les magasins d’électroménager, grands gagnants de cette quarantaine

Avec la propagation du virus et les files qui s’allongent dans les supermarchés, certains consommateurs optent pour des commandes alimentaires en ligne. C’est du moins ce que témoignent les supermarchés belges. Delhaize a constaté une augmentation de 40% de ses ventes en ligne. Autre constat de la chaîne, l’arrivée en masse de nouveaux clients avec un pic de 50.000 connexions enregistrées en une demi-heure sur le site internet. Du côté de chez Carrefour, l’enseigne enregistre également une augmentation de 30% de ses activités en ligne, avec une mention particulière pour les services ShipTo – qui garantit une livraison dans les 90 minutes– et les boites repas Simply you. Une hausse qui contraint parfois les supermarchés à suspendre leurs services, comme ce fut le cas pour Colruyt. Fort du succès de sa plateforme Collect&Go, celui-ci a dû momentanément suspendre son service Collect&Go

Le confinement entraîne également une augmentation du télétravail, ce qui profite aux enseignes d’électroménager. MédiaMarkt enregistre une hausse de 180% des ventes d’écouteurs, d’imprimantes ou encore d’ordinateurs portables. Idem pour les consoles de jeux, dont les ventes ont explosé depuis le début de la quarantaine. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, l’électroménager le plus recherché et le plus sollicité sur l’e-shop est le congélateur. Un fait qui peut s’expliquer par l’engouement des Belges à vouloir faire des réserves.

Autres gagnants de cette crise sanitaire, les boutiques de mode en ligne tels que Zalando ou Brentiny ainsi les grands distributeurs comme la Fnac et Amazon. Le géant américain a d’ailleurs engagé 100.000 personnes aux États-Unis pour renforcer ses entrepôts et ses équipes de livraison.

Des colis oui, mais à quel prix ?

Comme d’autres opérateurs postaux, en raison de la diminution du nombre et de la capacité des vols disponibles, bpost n’est temporairement pas en mesure d’envoyer du courrier et des colis vers des destinations en dehors de l’Europe. Cependant, il y’a une exception à cette situation : la livraison express de colis, qui peuvent toujours être expédiés en dehors d’Europe, car bpost a recours à des partenaires spécifiques pour ces envois.

Qu’en est-il des pays européens ? Les colis sont acheminés en bateau ou en train, ce qui limite la survie du virus. Vous pouvez continuer de recevoir vos colis puisque tous les services restent disponibles. Cependant, les délais de livraison peuvent être allongés – afin d’envoyer prioritairement les colis répondant à un besoin urgent tel que les colis alimentaires – et les retours sont suspendus pour les colis volumineux. Vous ne pouvez donc plus retourner un colis qui ne vous conviendrait pas, et ce jusqu’à la suspension des mesures de confinement. Quant aux services proposés par DHL, ceux-ci sont maintenus avec les règles de sécurité adéquates.

Quid des livraisons à domicile ? La livraison de colis est autorisée dans le strict respect des mesures générales de prévention de la propagation du virus et de protection maximale des personnes qui manipulent ces colis. Cela suppose la mise en place de la livraison sans contact. Une distance d’un mètre est préconisée entre le facteur et le client. Après avoir sonné à votre porte, le facteur dépose le colis et se réserve le droit de signer à la place du destinataire pour attester de la bonne réception du colis. Vous pouvez également opter pour un autre lieu de livraison, que vous jugez plus sûr, comme un abri de jardin ou un garage. Pour ce faire, il vous suffit de choisir vos préférences de livraison sur l’application My bpost.

Et les commerçants locaux ?

Si les géants alimentaires se portent bien, pour les commerçants ambulants et de proximité qui vendaient sur les marchés, l’épreuve est rude. D’autres ont réussi à sortir leur épingle du jeu comme en région liégeoise et bruxelloise où les circuits courts sont largement plébiscités par les consommateurs.

Des organisations se mettent d’ailleurs en place pour favoriser le circuit court telles que La Ruche qui dit Oui ou encore l’ADL, Agence de développement local d’Awans.

  • La Ruche qui dit Oui : initiative qui met en relation producteurs locaux et consommateurs.
  • ADL : intitiative qui réunit déjà plus de 40 producteurs – maraîcher, boulanger, chocolatier, etc. — autour d’une centaine de produits recensés. Leur but? mettre en lumiére les produits locaux présents en supermarché, et ce à l’aide d’un logo -ovale bleu- présent sur l’étiquette.

Pourquoi un tel engouement de la part des consommateurs ? Principalement dans le but de soutenir les producteurs locaux, mais également de découvrir ou consommer des produits plus sains, révèle une enquête de La Ruche qui dit Oui. Une tendance qui se ressent aussi en ligne puisque – selon cette même enquête – 1080 personnes, en Wallonie et à Bruxelles, ont récemment passé commande dont 370 sont des nouveaux clients ayant effectué leur première commande durant le confinement. Les produits les plus vendus ? Les fruits et légumes, les viandes ainsi que les produits laitiers.

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