Marion Schoutteten (Orta): « Ma mère m’a vraiment inculqué l’idée que je suis ma propre limite »

Marion Schoutteten, fondatrice du label de mode durable made in Belgium Orta, est sur tous les fronts. Après avoir ouvert une boutique à Bruxelles, elle ouvre un pop-up estival à Knokke et s’associe à The Babooshka pour signer une collection de 47 pièces aux coupes intemporelles. Pour l’occasion, la créatrice répond à nos questions sur le vif.

La question qu’on vous pose le plus ?

« Comment je fais pour tout gérer de front ? », pour tenir toutes mes casquettes, celle de maman, de cheffe d’entreprise, de femme, et j’en passe. Pour être honnête, je me le demande aussi… Mais en fait, je me rends compte que faire des choses, lancer des projets, bouger, c’est vraiment un moteur pour moi. Cela me donne une énergie folle. Sans tout ça, je pense que je m’éteindrais.

Le sport que vous pratiquez… En pensée ?

Tous les sports ! Je suis ultra sportive, mais dans ma tête.

L’endroit dont vous n’être jamais revenue ?

Ma Bretagne natale. J’ai adopté Bruxelles depuis huit ans, mais là-bas, c’est vraiment tout autre chose. Tout y est différent, c’est une autre vie. Où je suis obligée de ralentir, où j’ai mes racines – mes 35 cousins y vivent toujours. Et passer ces moments dans ma tribu, où je peux être pleinement moi-même et lâcher prise, cela me fait un bien fou !

Qui vous influence le plus ?

J’ai énormément de personne qui m’influencent, mais si je devais en isoler une seule – ça va être terriblement cliché – je dirais ma mère. Sans hésiter. Elle m’a vraiment inculqué cette notion que j’étais ma propre limite. Et qu’à force de travail et de détermination, on peut y arriver. On peut se planter aussi, mais au moins on aura essayé. Sans elle, je n’aurais jamais osé créer Orta, je pense.

Le plat qui vous ramène en enfance ?

Les grands plateaux de fruits de mer. Ou alors la soupe aux pâtes lettres. Mais c’est beaucoup moins glamour, donc je maintiens le plateau ! Mes oncles étaient pêcheurs, et j’ai toujours ces souvenirs d’immenses tablées où l’on se régalait avec la pêche du jour. C’était fantastique.

La chose la plus folle que vous ayez faite ?

Lancer Orta, sans aucun contact dans le milieu, avec à peine 5000 euros en poche. C’était clairement fou, mais c’est sans hésitation le meilleur pari de ma vie ! J’ai absolument zéro regret.

Un métier que vous auriez pu exercer ?

Ostéopathe. J’adore faire craquer les os et entendre le bruit que ça fait ! Ou alors pharmacien, pour tout ranger méticuleusement.

Ce qui vous saoule vraiment ?

L’injustice, je déteste ça. Et j’essaie, à ma toute petite échelle, de me battre contre ça.

Un mot pour vous décrire ?

Hyper-active.

Ma mère m’a vraiment inculqué la notion que je suis ma propre limite. Et qu’il faut toujours essayer.

Votre achat le plus bizarre ?

Des places pour le concert de Chantal Goya, à la place du concert de Beyoncé. Mon fils est complétement fan. De Chantal, pas de Beyoncé ! Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour le sourire d’un enfant… Après je vais énormément jalouser le jour J.

Une idée concrète pour un monde meilleur ?

C’est compliqué, j’en ai plein qui fusent mais elles me paraissent toutes un peu bateau. Je dirais que la moins bateau, ça serait de se battre pour plus d’inclusion, plus de justice et moins d’inégalité. Cela ferait avancer beaucoup de choses, je pense.

Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite ?

Prendre mon fils, et embarquer mon mari dans une grande aventure et partir loin ! Revenir à cette liberté, débarrassés de la maladie de Gauthier (NDLR: Gauthier Prouvost, co-fondateur d’Orta et mari de Marion, se bat contre une leucémie). Et peu m’importe où, tant que je suis avec eux.

La collection Orta x Babooshka est disponible sur orta.be Le pop-up est ouvert jusqu’au 20 août, 21, Albertplein, à 8300 Knokke.

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