Défilé Chanel Haute Couture Printemps/Été 2024 dans le cadre de la Fashion Week de Paris de janvier 2024. © Estrop/Getty Images

#balletcore en haute couture: la femme Chanel virevolte autour de l’esthétique ballet

Chanel a rejoint le bal des créations de mode inspirées de la danse et du ballet, pour son défilé haute couture printemps-été 2024, avec des femmes gracieuses à l’allure juvénile, pimpantes en rose et coiffées de sages noeuds dans les cheveux.

« J’ai tâché de réunir la puissance et la finesse des corps et des vêtements dans une collection très légère, faite de tulle, de volants, de plissés et de dentelle », dit Virginie Viard, directrice artistique de Chanel, dans les notes du défilé.

Pour sa collection homme, la maison rivale Dior avait présenté la semaine précédente à Paris toute une collection inspirée également du ballet et de son icône russe en exil Rudolf Noureev. Cette esthétique, appelée en anglais « balletcore », avec des allures faussement sages, s’est largement imposée en 2023.

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La maison Chanel rappelle que c’est pour elle une vieille histoire, un siècle après les premières créations de Gabrielle Chanel pour le ballet de Saint-Pétersbourg. La pièce centrale, littéralement, du défilé a été le célèbre bouton Chanel, avec les deux « c » croisés, ici en installation géante qui descend du plafond dans la salle du Grand Palais éphémère à Paris.

Sous ces hospices, l’actrice et mannequin Margaret Qualley, fille d’Andie MacDowell, a assuré le premier passage, dans un ensemble tout blanc à col pierrot. S’est ouvert ensuite un enchaînement de transparence, de jupes droites courtes, de combinaisons, de petites capes que viennent habiller des broderies de drapés, poches en tulle illusion rehaussées de paillettes, galons et petites fleurs.

Margaret Qualley défile lors du défilé Chanel haute Couture Printemps/Été 2024 dans le cadre de la Fashion week de Paris le 23 janvier 2024. © Stéphane Cardinale – Corbis/Corbis via Getty Images

Les jambes sont vêtues de collants de danseuse, blancs scintillants, parfois d’un surpantalon en transparence, et les pieds pas du tout à plat mais dans des talons hauts, noirs et fins. L’emblématique veste en tweed, conçue par Mademoiselle Chanel dans les années 1950 et s’inspirant des vestes d’homme autrichiennes, revient en une légère aquarelle de rose, crème, cousue de fils très colorés.

La marque française s’est offert un petit coup de jeune en allant chercher le rappeur Kendrick Lamar pour une collaboration musicale. Il y avait aussi dans ce spectacle tout à la préciosité quelques additions street-wear, comme une étonnante doudoune Chanel. Pour la deuxième journée de la semaine de la Haute Couture, qui a commencé lundi avec le spectaculaire défilé Schiaparelli, l’autre moment fort sera la présentation de la collection couture de la maison Armani à 19h00 au Palais de Tokyo.

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