La mini-interview d’Olivier Megaton, réalisateur qui se met au streetwear

© GETTY IMAGES / SDP

Quand il ne tourne pas, le réalisateur de la suite du thriller Taken peint. Il a collaboré avec la jeune marque streetwear It-Happened, qui s’est fait connaître en mettant en avant des icônes de l’histoire. Il signe une capsule de deux tee-shirts et hoodies, entre War is over de John Lennon et clin d’oeil au graffiti.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire cette collaboration?

C’est la responsable de la galerie dans laquelle j’exposais qui m’a présenté l’un des fondateurs d’It-Happened. Tous les graffeurs que je connais ont eu leur série de tee-shirts et je suis le seul à qui ce n’est jamais arrivé, donc je trouvais ça amusant de faire un clin d’oeil quelques années plus tard. Dans les années 80, on peignait les blousons, les casquettes des gens, mais je ne l’avais jamais fait en série. Et le tee-shirt c’est un format intéressant; ça doit marquer.

Une partie du public vous connait pour vos films et ignore que vous êtes aussi artiste peintre…

J’ai pourtant eu une autre histoire; 20 ans de peinture avant le cinéma. Les gens sont toujours surpris mais dès 15 ans, je peignais à la bombe. Ça a été mon métier durant très longtemps, c’est ça qui m’a permis de faire des courts métrages… Ensuite il m’est devenu impossible de peindre à la bombe à cause de soucis pulmonaires, donc je peins désormais des toiles et j’expose régulièrement.

Quelles oeuvres avez-vous choisies pour cette collaboration?

Les deux modèles sont complètement différents. Il y a un Lennon très particulier tiré d’une toile que j’avais faite au Gabon, avec un message de paix. L’autre est un dessin d’une nouvelle série commencée il y a deux ans et nommée Mister Green. Ce sont des petits bonhommes, comme les petits graffitis que l’on fait quand on téléphone. C’est un dessin de cette collection-là qui a aussi servi de pochette au groupe punk La Souris Déglinguée. Celui qui est sur le tee-shirt était fait au stylo, je l’avais laissé au soleil et la couleur était un peu passée, je trouvais que ça donnait très bien. Il a un vécu, c’est pour ça que je l’ai choisi.

Allons-nous également bientôt retrouver votre travail à l’écran?

Je viens de terminer The Last Days of American Crime, pour Netflix. C’est l’adaptation de la BD du même nom. Netflix m’a laissé une liberté absolue en termes de création, j’ai beaucoup travaillé pour des studios où le film doit pouvoir être vu par tout le monde, là on met ce qu’on veut, la réalité. On pousse loin. C’est un nouveau style de film qu’ils appellent « noir action movies ». Je reviens à ce que je faisais au début du cinéma avec une image très travaillée. C’est un film de 2h20, dur, sans aucun filtre, dans la logique d’History of Violence et ça sortira l’an prochain.

C.F.

Olivier Megaton X It-happened, www.it-happened.com

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