Morgane Sezalory, créatrice de Sézane: « J’ai toujours le même enthousiasme »

© sdp
Anne-Françoise Moyson

Morgane Sezalory fête les 10 ans de Sézane et savoure le chemin parcouru, la certification B Corp de sa marque si parisienne, ses 2,9 millions de followers et son engagement pour l’égalité des chances avec le fonds «Demain». Entre les bougies à souffler et une collab’ avec Sea NY, elle répond à notre interview sur le vif.

La question qu’on vous pose le plus souvent?

«Morgane, tu as 5 minutes?» et en général, ma réponse est «rapidement alors», avec le sourire. J’essaie d’être le plus disponible pour mon équipe chez Sézane et de manœuvrer entre le studio de création où je passe la plus grande partie de mon temps et les autres services… Et je jongle aussi avec ma famille, j’ai deux filles et je leur réserve tous mes mercredis.

Un vêtement pour sauver les jours tristes?

Une belle paire de bottes.

La mode sera «green» ou ne sera pas?

La mode essaiera d’être green. Avec mon équipe, on est sans cesse en train de chercher à s’améliorer à ce sujet. Et c’est un travail constant. Ce qui nous importe, ce n’est pas la communication autour de la durabilité mais la relation de confiance que nous avons instaurée avec nos clientes.

Demain commence aujourd’hui?

Je prends chaque jour comme si c’était le premier. Et ce, autant dans ma vie que dans ma marque.

Le sport que vous pratiquez… en pensée?

Je n’ai jamais été une grande fan de sport… Donc pas même en pensée. Mais quand j’ai besoin de me relaxer, j’aime prendre le temps de respirer, je trouve que c’est important, non?

La personne qui vous influence le plus?

Ma maman. Et avant elle, ma grand-mère. Elles ont toutes les deux toujours voulu rendre tout le plus incroyable possible, même les petites choses simples. Et elles y sont parvenues! Ce sont elles qui m’ont transmis leur passion pour la couleur et les belles matières.

Le plat qui vous ramène en enfance?

Une tarte aux fruits, avec le plus de fruits possible.

La chose la plus folle que vous ayez faite?

Lancer Sézane. C’était il y a dix ans. Je ressens une joie immense à regarder le chemin parcouru et j’ai toujours le même enthousiasme.

Un métier que vous auriez pu exercer?

J’ai tellement de mal à imaginer un autre métier… Tout simplement parce que je suis très contente d’être ma propre patronne et d’avoir cette liberté folle. Mais peut-être, probablement même, que j’aurais suivi un chemin lié à l’art.

Ce qui vous saoule vraiment?

Pas grand-chose. Je m’énerve vraiment rarement, la vie est trop courte pour cela!

Les réseaux sociaux, arme fatale?

Non, pour moi, c’est un véritable pont avec nos clientes, les nouvelles comme celles qui nous suivent depuis le premier jour. Je vois notre compte Instagram comme un véritable média, avec un vrai devoir de transmission mais aussi d’éducation. On y met en lumière des causes qui nous tiennent à cœur et des associations que l’on soutient avec le programme solidaire Demain. Et depuis plus d’un an, on a créé les Mercredis Roses, nos rendez-vous mensuel de prévention contre le cancer du sein.

On traverse comment un bad buzz?

En prenant conscience de son erreur.

Un (seul) mot pour vous décrire?

Libre.

Une idée concrète pour un monde meilleur?

Donner le plus possible, quand on le peut.

Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite?

Regarder mes filles bricoler − elles ont une passion pour le découpage en ce moment – et s’émerveiller devant la vie.

Lire aussi: Toutes fans de Sézane: les secrets du succès de la petite marque française si désirable

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content