Stars du foot, du cinéma, de l’édition, de la chanson ou de la politique, les people sont des paniers percés. Bande de fainéants ? Parasites inutiles ? Saltimbanques ? Que nenni. Le people est providentiel.

Ses histoires de c£ur font vivre la presse, ses exploits participent à la bonne marche du business et, en plus, il dépense tout ce qu’il gagne, voire plus. C’est bien connu, le people ne sait pas compter. Sauf quand il s’agit de poursuivre les journaux qui le font exister pour atteinte à la vie privée. Mais, ça c’est une autre histoire (lucrative).

Au c£ur de ce monde plein de paillettes, les deux journalistes Pascale Tournier et Stéphane Reynaud ont enquêté. Résultat, leur livre Glamour business (Les éditions du Toucan) épluche toutes les astuces, les déboires, les joies et les petits profits de cette caste où l’on empoche 800 000 euros pour l’adaptation au cinéma d’un livre, 68 000 euros pour une prestation télévisée, 215 000 euros pour un rôle ou 7 millions de salaire annuel.

Désormais, nous savons tout sur ce qu’ils dépensent, sur leurs lieux de villégiature, leurs danseuses, leurs envies, leurs investissements…. Palais à Tanger surprotégé pour BHL et Arielle Dombasle, villa en Corse pour Michel Sardou, domaines viticoles (piquettes à people) pour Depardieu ou David Douillet….

Sans compter la vente de leur image aux magazines, la négociation de leurs apparitions dans des soirées sponsorisées, les cadeaux, les défilés…

Princes de cet univers enchanté et surnommés par les auteurs les  » ploutopeople « , ils sont reconnaissables à l’épaisseur de leur portefeuille et à la plus belle façon de flamber.

En revanche, les pauvres n’existent pas. Excepté, en cas de coups durs, redressement d’impôts par exemple.

Cauchemar du people, la DNVF (Direction nationale de vérification de situations fiscales) pousse les plus démunis à émigrer. Ces  » riches pauvres  » dont le patrimoine est évalué entre 5 et 25 millions d’euros, en sont réduits à quitter leurs hôtels particuliers parisiens pour s’installer à Bruxelles. Un pis-aller.

Mon anecdote favorite ? Johnny Hallyday qui paie 2 millions d’euros un terrain à Saint-Barth alors que le prix affiché du terrain était de 2 millions de dollars. Pas sympa le people ?

(*) Chaque semaine, la journaliste et écrivain Isabelle Spaak (Prix Rossel 2004 pour son roman d’inspiration autobiographique Ça ne se fait pas, Editions des Equateurs) nous gratifie de ses coups de c£ur et coups de griffe.

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