Voilà donc pourquoi les femmes ne peuvent pas conduire en Arabie saoudite…

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Le mufti d’Arabie saoudite a affirmé qu’empêcher les femmes de conduire était destiné à « protéger la société du mal »…

Cheikh Abdel Aziz Al-Cheikh a appelé, dans une conférence prononcée mercredi à Médine, ville sainte de l’ouest de l’Arabie saoudite, à « ne pas faire de la question (de l’autorisation des Saoudiennes à conduire) l’une des préoccupations majeures de la société ». Il a préconisé « d’envisager cette question sous l’angle de la protection de la société du mal » qui découlerait, selon lui, de l’autorisation des Saoudiennes à conduire, rapporte ce jeudi la presse saoudienne.

Cette prise de position du sommet de la hiérarchie religieuse saoudienne reflète l’hostilité des milieux religieux au droit des Saoudiennes à conduire. Des militantes saoudiennes ont pourtant indiqué mercredi avoir reçu l’assurance du ministre de l’Intérieur, le prince Mohammed ben Nayef, que la question du droit de la femme à conduire était à l’étude.

En octobre, trois femmes membres du Conseil de la Choura avaient déposé une recommandation pour une levée de l’interdiction de conduire faite aux Saoudiennes, mais elle n’avait pas été retenue.

Des militantes avaient appelé les Saoudiennes à prendre le volant le 26 octobre, mais avaient retiré ensuite cet appel pour éviter une confrontation avec les autorités qui avaient multiplié les mises en garde. Quelque 16 femmes ont été arrêtées au volant ce jour-là et ont dû payer des amendes. Chaque femme et son tuteur (père, frère, mari ou tout autre homme de la famille) ont dû en outre signer un engagement à respecter les règles en vigueur dans le royaume.

L’Arabie saoudite est régie par une stricte application de la loi islamique, et les femmes ont besoin de l’autorisation d’un tuteur pour voyager, travailler ou même se marier.

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