Randonnée: les 12 commandements à suivre pour un bivouac respectueux et réussi
Cet été, et au-delà, les Belges vont élire domicile dans leur propre pays, optant pour un tourisme de proximité, des randonnées nature, le camping ou le bivouac. Face à cet engouement, voire explosion de ce dernier, le Club Alpin Belge met en garde contre certaines pratiques et en rappelle les bases. Non pour le limiter ou le contraindre, mais pour en assurer le respect et permettre de vivre pleinement cette expérience basée sur le respect de la nature.
Locale, durable, authentique, la randonnée possède bien des qualités, et ces charmes n’échappent pas aux adeptes de plus en plus nombreux depuis quelques années. Les communes ont d’ailleurs ouvert, en accord avec le DNF, des zones de bivouac autorisé, afin de permettre et mieux encadrer cette pratique. Pour l’été 2020, qui risque de connaître une affluence record, certaines de ces zones ont prévu de limiter les accès à ses bivouacs sur inscription. Une mesure qui sera sans doute compliquée à implémenter dans cette pratique par définition assez libre.
Il semble aussi que de nombreuses zones de bivouac sont accessibles en voiture ou proches de routes. Dès lors, la cohabitation entre randonneurs et amateurs de fêtes nocturnes en plein air pourrait s’avérer conflictuelle cet été.
Dans la perspective d’une affluence exceptionnelle cet été, et afin qu’il se déroule dans les meilleures conditions, le Club Alpin Belge a tenu à rappeler les principes du bivouac, car l’information est toujours une bonne manière pour encourager les bonnes pratiques, et dissuader ceux qui se font une idée de cette pratique, qui en fait pourraient ne pas leur convenir. Parce qu’on ne recherche pas tous la même chose à travers ses vacances, ses sorties, ses moments hors de chez soi. Alors, rappelons-le d’ores et déjà, le bivouac n’est ni un camping gratuit, ni une nuit de fête, ni un lieu auquel on accède avec un véhicule motorisé.
En revanche, un bivouac est toujours un campement minimaliste (à la belle étoile ou avec une petite tente ou un tarp) pour passer une nuit (une seule) au calme dans le cadre d’une itinérance autonome et « lente » (à pied, à vélo, etc.). La fédération de randonnée rappelle que le bivouac est par essence à vivre en accord avec la nature, une intégration dans cet environnement naturel, qui nécessite sa compréhension, mais aussi du calme. Voici quelques principes qui font un bon bivouaqueur :
– Il est arrivé et repart à pied, en vélo, à cheval en tout cas sans moteur (si ce n’est vélo électriques),
arrive en fin de journée et repart tôt le matin
– Il est autonome (tout est « dans le sac »)
– Il est équipé max. d’une petite tente (où l’on ne peut se tenir debout) ou d’un tarp
– Il est discret (pas de son diffusé via GSM, radio, etc.)
– Il fait place au silence dès 22 h
– Il respecte le sommeil des autres
– Il ne fait un feu que si/là/quand c’est autorisé et sécurisé,
– Il ne prélève du bois mort que là où c’est autorisé et sans porter atteinte à la végétation
– Il respecte les lieux, la nature et ses habitants (humains et non humains)
– Il ne prélève rien et ne laisse aucune trace de son passage (pas non plus les traces d’un feu ni de papier hygiénique ; absolument rien)
– Il utilise les installations sanitaires en place et en leur absence enterre ses déjections à min. 100 mètres des aires de bivouac
– Il reprend tous ses déchets avec lui/elle
Ces principes garantissent à la fois des nuits en harmonie avec la nature, mais aussi avec ses pairs humains qui auraient décidé de bivouaquer alentour.
Le site bivouacchezmoi. reprend le principe de Welcometomygarden
et permet de trouver un lieu sûr où bivouaquer dans ces conditions.
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