Le 14 février, il y a ceux qui ne rateraient ça pour rien au monde. Et les autres qui fuient le resto avec meute de couples et menu commun pour se la jouer pizza et télé comme dans la chanson de Bénabar. Pour eux, notre sélection DVD  » plan love « .

Eternal Sunshine Of the Spotless Mind

De Michel Gondry (2004).

Il est dépressif, elle est excessive. Il porte la raie au milieu, elle teste l’arc-en-ciel sur ses cheveux. Jim Carrey et Kate Winslet incarnent un couple hors normes pour lequel on fond instantanément. Et qu’on rêve réuni pour la vie. Mais le film commence mal. Par la rupture. Sous la forme d’une trahison : grâce à un procédé futuriste, elle l’a complètement zappé de sa mémoire. Furieux et blessé, il décide de faire pareil : nous voilà plongés dans les méandres de ses souvenirs en commun chargés d’émotion et de tendresse. On remonte jusqu’à la rencontre, pour se rendre compte finalement que chaque moment, chaque instant est le plus importantà L’amour dans sa plus simple vérité.

La Belle et le Clochard

De Hamilton Luske, Clyde Geronimi et Wilfred Jackson (1955).

Votre mère critique votre moitié ? Ce Walt Disney est la preuve qu’un bâtard au grand c£ur peut combler d’amour une lady de bonne famille. Et offrir une descendance intéressante à la famille. Une joyeuse dog’s story avec very happy end dont on ressort avec un sourire canin : c’est le seul film à rendre le spaghetti bolo romantique. Fortiche.

The Curious Case of Benjamin Button

De David Fincher (2009).

Une fable d’amour poignante due à l’incompatible temporalité des deux protagonistes : alors que Brad Pitt se débarrasse enfin de son arthrose, des cheveux blancs apparaissent dans la flamboyante chevelure de Cate Blanchett. Encore une histoire d’amour impossible, donc puissante, qui bénéficie d’une technologie novatrice et d’effets spéciaux abracadabrantesques. Un avantage qui permet de rendre le récit crédible et de regarder ces presque trois heures de film sans ciller. On en ressort avec un nouveau credo à entonner en duo :  » La vie ne se mesure pas en minutes, mais en moments. « 

37°2 le matin

De Jean-Jacques Beineix (1986).

Cul(te), indémodable et indétrônable. LE film d’amour hot qui conjugue amour et passion. La recette ? Un sex-appeal jusque-là insoupçonné (celui de Jean-Hughes Anglade) sublimé par l’érotisme exacerbé d’une bouche extensible (celle de Béatrice Dalle). Une histoire d’amour qui s’enflamme comme un feu de paille, jouit d’étincelles sexuelles et se consume peu à peu sous une douce braise de folie. Un film aphrodisiaque. Encore infaillible vingt-quatre ans plus tard. Plus efficace que des huîtres au gingembre, donc.

Un homme et une femme

De Claude Lelouch (1966).

Un classique. Le fameux chabadabada, il vient de là. La scène de retrouvailles des deux amants qui courent sur la plage au ralenti ? Aussi. Aujourd’hui, le Je t’aime moi non plus interprété par Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant sonne presque too much. Mais ce couple inoubliable a fait vibrer toute une génération. Et puis Deauville, ce n’est pas si loin. Et si on se faisait une virée pour une reconstitution personnelle demain ? Un classique qui donne des envies. On vous dit.

In the Mood for Love

De Wong Kar-Wai (2000).

Un chef-d’£uvre qui se dévoile telle une rose : avec indolence, délicatesse et poésie. Hongkong en 1962, Monsieur Chow et Madame Chan réalisent respectivement que leurs conjoints ont une liaison. Un choc qui va lentement les rapprocherà Pas simple de traiter avec sagesse un sujet qui blesse. Et pourtant. Wong Kar-Wai nous offre un film raffiné, où chaque plan est maîtrisé, la lumière sublimée et le jeu des comédiens millimétré. Pas de grandes effusions, mais une sensualité intense cadenassée dans la retenue asiatique. Tout en finesse.

La Leçon de piano

De Jane Campion (1993).

Il y a ceux qui adorent et ceux qui bâillent au bout du premier quart d’heure. Certes, il faut aimer les univers glauquesà Milieu du xixe siècle, Holly Hunter, muette et cheveux tressés, se retrouve avec sa fille en Nouvelle-Zélande, mariée à un illustre inconnu. Qui lui a confisqué son seul mode de communication : son piano. Le voisin, Harvey Keitel, lui propose de regagner son instrument touche par touche. À condition qu’elle se soumette à ses désirs touche-touche à lui. Les plus du film sont sans aucun doute les regards profonds, puissants et déstabilisants d’Holly Hunter soutenus par les préludes symphoniques de Michael Nyman. Le moins : sans conteste le corps nu et noueux d’Harvey Keitel, nettement moins troublant que celui de Brad Pitt.

Two lovers

De James Gray (2008).

Une presse unanime. C’est suffisament rare pour être relevé. Probablement parce que les petits c£urs roses sont inexistants dans ce long-métrage mélancolique. La tonalité est sombre. Même les lueurs d’espoir sont grises. Joaquin Phoenix, largué par une première fiancée, a du mal à retrouver sa joie de vivre. Nouveau défi amoureux : son c£ur est à présent divisé en deux. Le ventricule gauche bat pour Vinessa Shaw. Belle, posée et déjà conquise. Le ventricule droit pour Gwyneth Paltrow. Éblouissante, passionnée, mais déjà prise. Notre homme va naviguer entre cette cruelle dualité que sont la protection de la raison et le vertige de la passion. Prêts pour une exploration dans les tréfonds de l’intime ?

Twilight

De Catherine Hardwicke (2008).

Vous avez plus de 20 ans et vous êtes hétéro ? Il y a peu de chance pour que l’histoire amoureuse de Bella et son diaphane Edward Cullen de vampire vous fasse frémir. Dans le cas contraire, comme les midinettes vous vous projetterez dans cette romance avec autant de fougue que Kristen Stewart, l’héroïne prête à tout pour vivre son amour interdit, quitte à se faire dévorer par son boyfriend aux superpouvoirs qui se retient de la croquer à chaque instant. Toutefois un baiser mordant de la bouche outrageusement rouge et sexy de Robert Pattinson n’a rien d’un calvaire. Le sexyboy a remporté le MTV Award du meilleur baiser de l’année pour ce film. Chéri, tu copies ?

When Harry met Sally

De Rob Reiner (1989).

La preuve que Hollywood sait aussi faire de bons films sentimentaux. Bien sûr, on n’échappe pas au happy end et ses violons qui transforment notre £il de biche en regard de panda. Pourtant ce film dit  » à l’eau de rose  » possède une arme de séduction massive : l’humour. Billy Crystal revisite la déclaration d’amour ( » J’adore que tu aies le nez qui coule quand il fait 22°C, que tu mettes une heure et demie pour commander un sandwich, et la petite ride que tu as quand tu me regardes comme si j’étais dingueà « ) alors que Meg Ryan offre la plus belle simulation d’orgasme publique du 7e art.  » Donnez-moi la même chose qu’elleà « 

par valentine van gestel

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content