des vins qui désaltèrent au grand soleil, se plaisent au jardin et résistent aux barbecues ? ne cherchez pas, en voici 10 soigneusement sélectionnés.

1. Saumur 2000, Domaine

Langlois-Château ; 6,36 euros.

Cinoco, tél. : 02 410 47 47.

Voué depuis ses origines, en 1885, à la production des vins mousseux, Langlois-Château a depuis diversifié ses activités en attaquant le marché des vins tranquilles. Celui-ci provient d’un vignoble de 20 ha plantés en cabernet franc. La bonne adéquation du cépage et du terroir donne ce saumur d’un beau rubis, suivi d’un bouquet de fruits rouges (framboise, fraise, petite cerise) avec une touche de fumé. La bouche confirme le nez avec du poivron, de la fraîcheur et des tanins délicats qui lui assurent un bon équilibre. Servi à 14-15 °C, il escortera agréablement charcuteries, cochonnailles, viandes blanches…

2. Vin de Pays d’Oc, Viognier 2002,

La Gauphine ; 9,48 euros.

Le Fief des Vins, tél. : 02 244 96 50.

Dénomination régionale du Languedoc-Roussillon, le Vin de Pays d’Oc prend position sur 4 départements : PyrénéesOrientales, Aude, Hérault et Gard. Longtemps réservé aux célèbres Condrieu et Château Grillet, le cépage viognier se démocratise et honore plusieurs vins de pays. Vendangé la nuit, pour éviter la chaleur et mieux protéger les raisins de l’oxydation, celui-ci provient d’un versant exposé au nord. Une situation qui diminue la générosité alcoolique et renforce autant la vivacité que le côté minéral du vin. Complexe dans ses expressions de fleurs blanches, guimauve et fruits, il déploie souplesse et moelleux sans mollesse. Servi à 10 °C, il honorera l’apéritif et s’éclatera sur des préparations marines ou de volailles (même à la crème)…

3. Vin de Pays de l’Hérault 2000, cabernet sauvignon,

La Croix de Soupié, Val Grieux, Domaine Fougeray de Beauclair ; 11,50 euros. Pirard, tél. : 067 77 31 01.

La famille Fougeray-Ollivier cultive 95 ares de cabernet sauvignon dans le terroir argilo-calcaire des côtes de Thau, à 10 km au sud de Pézenas. Eraflage, fermentation de 15 jours et vieillissement dans des fûts de chêne neuf de 600 litres conditionnent un vin si soutenu en couleurs qu’il en paraît noir. Concentrée, oblitérée par les fruits (confiture de myrtille et cassis) et la torréfaction, la suite tient ses promesses. Le bois bien dosé, dense, il est nourri par de bons tanins. Servi à 14-15 °C, avec brochettes, saucisses et autres grillades.

4. Alsace, Muscat 2001  » Réserve « , Adam ; 6,40 euros. Groupe Champion-Mestdagh.

Fragile, sensible aux refroidissements climatiques, le muscat est le cépage le plus difficile de l’Alsace. Aromatique, il évoque les fleurs blanches et des nuances muscatées, il se fait ici riche et ample avec un zeste de sucre résiduel. On l’accompagne dans des effluves de rose, de raisins muscat saupoudrés de quelques épices (poivre). Contrairement au muscat sec voué aux asperges, cette  » ré-serve  » est plus adaptée à l’apéritif, au kugelhopf ou kouglof et autres gâteaux secs et desserts légers. Et pourquoi pas avec un poulet tandoori, des plats thaïs peu ou moyennement piquants ? A boire vers 8-10 °C.

5. Côtes du Lubéron 2000,

Château de l’Isolette ; 6,26 euros.

Velu Vins, tél. : 02 520 60 68.

L’appellation côtes du Lubéron couvre 36 communes des contreforts du Lubéron. En bordure d’une pittoresque route départementale, entre Bonnieux et Apt en Provence, et à une cinquantaine de km d’Avignon, le Château de l’Isolette cultive les cépages syrah (70 %), grenache (20 %), cinsault (5 %) et mourvèdre sur des coteaux argilo-calcaires secs et ensoleillés. A l’issue d’une longue cuvaison traditionnelle à température régulée, les vins terminent leur fermentation dans des fûts de chêne neufs de la Forêt de Tronçais (Allier). Fruits noirs et baies rou- ges survolent un vin dense et grenat. Fruits encore, cerise et noyau à l’eau-de-vie rejoignent des nuances boisées et bien intégrées. Ce qui lui permet d’affronter, à 14 °C, charcuteries, viandes rouges et barbecue.

6. Bordeaux rouge, box 3 litres ; 15 euros. Gelin, tél. : 02 332 18 37.

La cave des producteurs des Hauts de Gironde, dans la commune de Marcillac, passe pour être l’une des meilleures coopératives de la région bordelaise. Elle regroupe 350 vignerons qui représentent 1 700 ha de vignes. Fondée, en 1974, elle a réussi son pari sur la qualité. A tous les niveaux. Y compris dans le registre des cubitainers. Ce bordeaux au grenat franc doit son bouquet marqué par les fruits mûrs et une légère note animale aux raisins merlot qui règnent à 80 %. Les 20 % de cabernet sauvignon soulignent une attaque souple et une évolution agréable sur un tanin léger. Pour accompagner le veau et le porc, et aussi le poulet rôti comme le navarin.

7. Vin de Pays des Côtes de Gascogne  » Rose Royale  » 2002 ; 2,99 euros. Delhaize-le-Lion.

Cette appellation recourt aux raisins colombard, pour le fruité et la souplesse, à l’ugni blanc, pour la vivacité et la fraîcheur, et au sauvignon bien connu des sancerres et de beaucoup de bordeaux blancs. C’est lui qui distribue les agréables nuances d’herbes et d’agrumes (citron vert surtout) qui rafraîchissent les papilles. Gaiement coloré en jaune pâle traversé de reflets verts, il est à emporter dans son panier de pique-nique, pour la soif et tout ce qui demande un blanc sec et sans prétention. Flacon kitsch et petit prix.

8. Saint-Nicolas-de-Bourgueil 2002, Jeunes Vignes,

Joël Taluau ; 9,38 euros. Covinex, tél. : 02 245 45 05.

Joël Taluau cultive 22 ha sur le terroir argilo-calcaire et gravier de Saint-Nicolas-de-Bourgueil. Une commune qui peut aussi revendiquer l’appellation Bourgueil. La réciproque n’est pas tolérée. Issu du cabernet franc et d’une rigoureuse sélection lors de la vendange, ce 2002 se vêt de rubis violacé. Des arômes de poivron vert, typique au cépage, et de petits fruits rouges s’expriment dans une matière fraîche et bien équilibrée par des touches finement taniques. Un vrai vin d’été qui s’adapte à de nombreux mets : volailles, agneau, filet américain pas trop relevé…. Servi un peu frais (12-14 °C), il adopte aussi le poisson.

9. Vin de Pays de l’Aude 2002, Chardonnay, Domaine

de Martinolles ; 8,20 euros.

Olivier – Vins de Qualité, tél. : 071 79 90 19.

A deux pas de l’abbaye de Saint-Hilaire, berceau de la blanquette de Limoux, le Domaine de Martinolles squatte les coteaux argilo-calcaires entourant les chais. Un microclimat, des rendements n’excédant jamais 40 hl/ha, des vendanges nocturnes et des fermentations à basse température favorisent la finesse de ce joli vin. Sous une robe jaune pâle striée de vert, le chardonnay nuance ses propos de fumé, citron et fruits exotiques. Franc, équilibré et mûr, il signe avec souplesse des notes de miel et se prolonge sur du citron vert confit. Sobre et net pour être servi à 8-10 °C, au cours des parties de campagne.

10. Côtes du Roussillon 2000, Les Hautes Bernes,

Marie-Pierre Bories ; 8,94 euros. Catulle, tél. : 02 426 61 00.

Propriété familiale de 85 ha plantés sur les contreforts des Corbières, en appellation côtes du Roussillon, ce domaine se dore à une dizaine de km de Perpignan. Grenache noir, mourvèdre, carignan et surtout syrah mûrissent sur des coteaux schisteux. Après une vinification en cuve, l’élevage s’effectue dans des barriques où ont déjà séjourné une à trois récoltes. Sombre à en paraître noire, cette cuvée sent le chêne, la vanille, les fruits mûrs, les épices et le cacao. Le bois inspire de légères séquences de guimauve dans une bouche répétant le bouquet avec des notes de torréfaction. De quoi s’imposer à l’heure du barbecue comme sur les grillades.

Serge Tonneau

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