16 avril

Le chanceux collectionneur belge Yves Bruynen possède une boutique à Hoogstraten. © JEF JACOBS

En 1996, le créateur de jeux vidéo Satoshi Tajiri lançait une nouvelle franchise, Pokémon. Vingt ans plus tard, Pikachu et ses amis continuent de faire recette chez les jeunes… et les moins jeunes.

Parmi les 10 000 cartes Pokémon en sa possession, l’Anversois Yves Bruynen (30 ans) avait une première édition de Charizard pour laquelle on lui a proposé, ce printemps, quelque 415 000 euros… Qu’il a refusés.

« J’ai commencé ma collection quand j’étais gamin il y a une vingtaine d’années, on s’échangeait des cartes à la récré ou aux réunions de famille et puis, à l’adolescence, je suis passé à autre chose sans me résoudre à jeter mes cartes pour autant. Je suis un collectionneur dans l’âme et j’ai du mal à me séparer des objets. Grand bien m’a pris d’ailleurs puisqu’il y a une dizaine d’années, une bouffée de nostalgie m’a poussé à me remettre aux cartes Pokémon et j’ai rapidement réalisé qu’il y avait une très chouette communauté dévouée aux quatre coins du monde. Sur le plan personnel, c’est hyper enrichissant parce qu’on rencontre des gens venus d’horizons très différents. Mais sincèrement, si on m’avait dit la valeur que prendraient un jour mes cartes, je ne l’aurais jamais cru. D’ailleurs, je n’ai jamais commencé aucune de mes collections dans une optique d’investissement, je fais vraiment ça pour le plaisir. Ceci étant dit, il y a trois ou quatre ans le prix des cartes a commencé à monter en flèche et ça a piqué ma curiosité.

J’ai acheté le paquet dans lequel se trouve la carte Charizard, il y a six ans, via Facebook. Je l’ai payé 200 euros environ, et je ne pensais pas l’ouvrir, parce que ça diminue leur valeur. Mais j’ai finalement cédé à la curiosité. Je n’en ai pas cru mes yeux quand j’ai vu la carte. Je comprends que cela semble incroyable que j’aie refusé de la céder pour 415 000 euros, mais pour moi, on en est aujourd’hui avec les cartes Pokémon au même statut que le Bitcoin en 2010: cela va encore augmenter exponentiellement. Ce qui est important pour moi, plus que la valeur pécunière, c’est avant tout le plaisir d’avoir cela dans ma collection. Cela dit, si on me propose 1 million d’euros pour mon Charizard, je ne pense pas que je pourrai dire non. En attendant, toutes mes cartes les plus chères se trouvent dans un coffre à la banque. J’ai ma propre boutique à Hoogstraten et là non plus je ne prends pas de risques: je pense qu’elle est mieux sécurisée qu’une bijouterie. Quant à mes deux fils, ils sont encore un peu jeunes pour comprendre, mais l’aîné, qui a 3 ans, connaît déjà les noms de pas mal de Pokémon. Par contre, je leur ai acheté leurs propres cartes à jouer, c’est plus sûr ( rires). »

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