Pendant trois semaines, Weekend a testé trois destriers conçus pour affronter la jungle urbaine. Récits de voyage.

A l’occasion du premier anniversaire du Velib’ parisien, en juillet dernier, Laurent Joffrin, rédacteur en chef de Libération, signait un édito souriant sur le succès populaire du vélo-sharing :  » A la vitesse de la bicyclette, une idée fait son chemin : celle d’une ville moins arrogante et un peu plus humaine « , se permettait-il d’espérer. Encore à l’état de douce utopie, le règne du deux-roues n’est peut-être pas encore pour demain. Mais de fait la petite reine sort peu à peu de la réserve à laquelle l’avait forcée la voiture toute-puissante.

Si le Cyclocity bruxellois n’arrive pas encore au mollet de son équivalent parisien, c’est palpable, le nombre de vélos sillonnant les rues de notre capitale a clairement augmenté. Particulièrement dans les quartiers jouxtant les institutions européennes, le look costume/casque devient presque aussi banal que l’uniforme costume/cravate. Les explications de ce regain de pédalage urbain se dessinent aisément : engorgement de la ville, prix du carburant, écologisation des consciences, chasse aux kilos. Mais ces quatre arguments théoriquement et moralement inattaquables passent-ils la barre de l’examen pratique ? Autrement dit, au jour le jour, quel  » prix  » faut-il payer pour adopter une mobilité alternative à la fois économique, propre et saine ? Pour en avoir le c£ur net, j’ai donc mis le pied à la pédale et me suis rendu au travail à vélo pendant trois semaines.

L’expérience impliquait un trajet d’un bon quart d’heure en train entre la gare d’Ottignies et celle de Bruxelles-Luxembourg, suivi d’un itinéraire d’environ 7 kilomètres jusqu’à la rédaction de Weekend, située à Haren. Deux petites côtes et de larges et plates avenues que j’ai choisi d’attaquer avec trois vélos très différents mais partageant une esthétique particulièrement léchée. Histoire de ne pas trop sacrifier le style sur l’autel de l’effort… Avant de rendre le verdict de mon banc d’essai, laissez-moi donc vous présenter mes trois fidèles destriers.

1. Founder de Koga Miyata

Modèle pliant de la marque néerlandaise Koga-Miyata, le Founder dispose de 9 vitesses et de suspensions à air réglable. Très aisé à monter et démonter, il reste malgré tout un brin encombrant dans les transports en commun. Mais offre un confort de conduite égal à une monture de taille  » normale « . Petit mais costaud. Le plus : sa dextérité et l’efficacité des garde-boue. Prix : 1 499 euros.

2. Le Raw de Cannondale et G-Star

Leader sur le marché du cycle haut de gamme aux Etats-Unis, Cannondale s’associe ici à la marque de streetwear G-Star pour signer une bécane fashion en diable. Avec son cadre gris-vert recouvert de gaines en jeans, ses pneus marron, sa selle Brooks en cuir brun et ses pédales futuristes, ce vélo mode et viril à huit vitesses dégage un look à la fois rétro et militaire. Une vraie bête du bitume. Le plus : les freins à disques hyper-réactifs et la fourche à suspension réglable. Prix : 1 999 euros.

3. Le Puma Bike Glow Rider

Accessoire de la gamme Urban Mobility de la griffe Puma, le Glow Rider est recouvert d’une peinture phosphorescente qui le rend lumineux le soir tombé. Au-delà de cet aspect innovant, ce modèle semi-pliant – et semi-efficace à démonter également… -, à pignon unique et à freins à disque séduit par son design street et nerveux. Inspiré par les coursiers new-yorkais, ce vélo dispose d’un système de verrouillage intégré. Gros souci sous nos latitudes instables : où est le garde-boue ? Le plus : le design BMX cool. Le prix : 2 000 euros.

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