Philippe Berkenbaum
Philippe Berkenbaum Journaliste

S’il reste de moins en moins de régions inexplorées sur la planète, certaines pépites restent méconnues ou négligées par le tourisme mondial. Bien qu’elles méritent largement le détour. En voici cinq qui seront à l’honneur cette année.

SEYCHELLES, LA PLUS INSULAIRE

Les Seychelles font partie de ces paradis insulaires longtemps réservés à quelques happy fews (très) fortunés, mais dont l’accès se démocratise depuis quelques années. Cet archipel baigné par l’océan Indien jouira cette année d’un intérêt particulier pour les Belges, avec la signature d’une convention fiscale visant à éviter la double imposition à ceux qui y investissent. Outre ses plages de rêve, ses lagons translucides et sa nature luxuriante, berceau de nombreuses espèces endémiques, les Seychelles favorisent le développement d’une infrastructure touristique nettement plus abordable que les grands et luxueux resorts fréquentés par les stars. Notamment chez l’habitant, dont l’hospitalité est inscrite dans les gênes. Et elles font aujourd’hui office de modèle en matière de tourisme respectueux de l’environnement.

BOTSWANA, LA PLUS NATURE

Le Delta de l’Okavango vient seulement d’être classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Il est pourtant légendaire à plus d’un titre. C’est le seul fleuve de la planète qui n’atteint jamais l’océan mais se noie dans les sables d’un désert, celui du Kalahari. C’est aussi l’un des derniers endroits où l’on peut encore approcher le « big five », les cinq rois de la savane africaine : éléphant, lion, buffle, rhino et léopard. Destination de l’année selon quatre guides et magazines, le Botswana abrite la plus riche biodiversité d’Afrique australe. Et l’on peut s’y  » promener  » à pied, à cheval, à dos d’éléphant et surtout en mokoro, ces pirogues à fond plat. En immersion au coeur de la nature.

CUBA, LA PLUS ALTERNATIVE

C’était déjà, en 2015, la destination alternative ayant connu la plus forte hausse de fréquentation belge et française. Vu la transition politique et la normalisation en cours avec les Etats-Unis, elle est annoncée comme l’une des vedettes du tourisme mondial en 2016. Il faut s’y précipiter avant qu’elle ne soit envahie par les voisins américains (comme avant Castro), mais pas pour rester parqué dans les hôtels all-in de la côte nord, à mille lieues des réalités de l’île. Objectif : privilégier les rencontres avec une population joyeuse, hospitalière et avide de contacts, la découverte des vestiges de la colonisation espagnole, les escapades dans des décors naturels préservés. Et s’y laisser envoûter par l’ambiance de la nuit, où règnent en maîtres la musique et la danse.

URUGUAY, LA PLUS MÉCONNUE

Coincé entre le Brésil et l’Argentine, l’Uruguay ressemble à un nain écrasé par l’aura de ses deux voisins géants. C’est l’une des rares destinations plébiscitées à la fois par le National Geographic et le Lonely Planet. En raison de son hospitalité et de sa douceur de vivre, qui en font l’un des Etats sud-américains les plus sûrs – disons même les moins dangereux, quand on connaît l’insécurité qui règne dans les grandes villes du sous-continent. L’Uruguay offre aussi de magnifiques réserves naturelles peuplées de milliers d’oiseaux, des plages paradisiaques et une profusion de vestiges coloniaux.

BERMUDES, LA PLUS INSOLITE

Alors qu’on vient peut-être de percer le mystère des disparitions de navires dans le triangle formé avec la Floride et Porto-Rico, l’archipel des Bermudes reste une destination atlantique excentrique. Paradis tropical mêlant influences britanniques, africaines et amérindiennes, cet ensemble de 120 îles, au nord de la mer des Caraïbes, constitue la Mecque des plongeurs, avec plus de 300 épaves à explorer. Clin d’oeil à sa réputation sulfureuse, un concours du bateau artisanal qui coule le plus vite y est même organisé. Et les policiers s’y promènent en bermudas !

PHILIPPE BERKENBAUM

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content