Colonisant sans relâche, ces dernières années, les pare-brise des citadines comme des 4×4, les GPS autonomes remportent un succès sans précédent. Weekend a testé sur la route 6 nouveautés des plus grands constructeurs.

Convivialité accrue, design aguichant, mobilité améliorée, baisse des prix… Les arguments séduction des GPS autonomes se multiplient. D’autant que le marché regorge d’offres – a priori – intéressantes. Mais avant d’arrêter son choix, on examinera avant tout la cartographie (Benelux ou Europe), la diagonale et le type d’écran (16/9 ou 4/3) du GPS. Sans oublier le Bluetooth particulièrement conseillé aux adeptes de la conversation téléphonique main-libre à bord du véhicule. Loin d’être la panacée à même d’éviter les embouteillages, il y a lieu de s’informer si l’info trafic est livré avec l’appareil, disponible ou non en option… On veillera aussi sur la présence de Points of Interest et en particulier des alertes radar. Quant au multimédia (lecture de mp3, photos et films), il demeure accessoire et fait figure d’argument marketing plutôt que de solution aboutie.

1. TomTom >>

Chez TomTom, les terminaux et le support web qui les épaulent sont des plus conviviaux. Entrer une adresse, trouver un Point of Interest, ou mettre à jour une carte ou encore une liste de radars via TomTom Home est un jeu d’enfant. Du reste, la nouvelle série des x20 renouvelle intelligemment la gamme du constructeur. Les mensurations des appareils ont été revues à la baisse tandis qu’un transmetteur FM permettant de diffuser dans l’habitacle les directions annoncées, des morceaux mp3 ou encore les conversations téléphoniques via Bluetooth fait son apparition. Un appareil très complet (dans son exécution 720 et 720t) qui ravira les technophobes à la recherche d’un GPS fiable et sympathique. Attention toutefois à la fonction  » Mapshare  » mise en avant comme argument de vente par le constructeur. Permettant de modifier le tracé d’une carte directement sur le GPS (en cas de travaux, changement de sens de circulation, etc.) pour ensuite les échanger avec d’autres utilisateurs, ce concept très intéressant demeure sur papier, pour le moment, et non abouti en pratique.

GO 720 et 720t (Europe) : 399 et 449 euros. Internet : www.tomtom.com

2. Mio >>

Renouvelant sa gamme de GPS à un rythme effréné, Mio s’adresse davantage, avec son dernier C620t, aux geeks avides de nouveautés. L’appareil est en effet le premier et le seul du marché à proposer un affichage en vraie 3D. Entendez par là que le programme intègre une cartographie digitale qui gère les élévations de terrain et la présentation de quelques bâtiments urbains en 3D texturée. Si la fonction épate et permet de se repérer plus facilement dans le trafic, elle relève plutôt du gadget. Au-delà de ce bel effort technologique, l’ergonomie du C620t se montre plus intuitive que celle de ses prédécesseurs grâce à la nouvelle version du logiciel MioMap 2008 qui permet, une fois l’adresse de destination entrée, de choisir entre les itinéraires rapide, court ou économique. Un atout encore renforcé par un affichage instantané de ces choix potentiels sur un plan en 2D : très utile et inédit. Seul GPS du marché (aux côtés de Sony) à fonctionner dans les tunnels, le C620t affiche par ailleurs la meilleure fluidité de carte de ce comparatif. Un excellent appareil, manquant toutefois de l’absence de boutons externes de réglage du volume et d’une connexion très laborieuse via l’adaptateur allume-cigare assorti du pied de fixation.

Mio C620(t) (Europe) : 449 euros. Internet : www.miotech.be

3. Blaupunkt >>

Le fabricant allemand livrait jusqu’ici des GPS autonomes lourds, encombrants mais robustes. Avec le TravelPilot 3.5 Edition, la firme négocie un virage à 180 degrés en misant aussi sur le design. L’appareil prend en effet aujourd’hui la forme ronde d’un lecteur CD portable. Un gabarit assez compact qui a malheureusement comme corollaire une diagonale d’écran trop petite pour un touché confortable des icônes, en particulier dans les coins de l’écran tactile. Les menus du TravelPilot 3.5 Edition s’appréhendent facilement tandis que le défilement de la carte se révèle fluide dans l’ensemble, malgré quelques légères saccades. Le Time To Fix (temps de connexion au satellite) est rapide tandis que la gestion de l’entrée des adresses est un modèle du genre, avec notamment une tolérance aux fautes de frappe pour les noms des villes. A noter toutefois une qualité sonore qui aurait pu bénéficier d’un meilleur rendu. Un défaut vite oublié au vu du rapport prestations/ prix de l’appareil, livré avec l’info trafic, le TMC (Traffic Message Channel, état du trafic en temps réel) intégré et un contrôle du volume en façade.

Blaupunkt TravelPilot 3.5 Edition (livré avec les cartes pour 21 pays d’Europe occidentale plus options sur DVD), 299 euros (version classique) et 349 euros (version ronde  » edition « ). Internet : www.blaupunkt.be

4. Garmin >>

Porté par sa longue expérience (militaire, maritime et parcours de randonnée), Garmin propose les GPS les plus compacts. Les Nüvi au format 16/9 – entrée et haut de gamme (200/250W et 760) – munis des pieds de fixation à ventouse se glissent sans problème dans un sac à main. Cela sans risque de rallumage intempestif grâce à un système de verrouillage de type  » hold « . Très claire et intuitive, la présentation des menus est séduisante. En route, le nombre d’indications (temps restant, vitesse, barre de progression avant la prochaine sortie…) demeure toutefois chiche, y compris sur la version 16/9. On préférera donc les versions 4/3 (Nüvi 200 et 250), moins chères d’une cinquantaine d’euros et plus compactes. Si le temps de recalcul d’itinéraire est légèrement à la traîne, il n’interfère en rien dans la fluidité de défilement de la carte (proche de celle d’un Mio).

Garmin Nüvi 200 (Benelux) et 250 (Europe) : 150 et 200 euros. Garmin Nüvi 200W (Benelux) et 250W (Europe) : 199 et 249 euros. Garmin Nüvi 760 (Europe) : 499 euros. Internet : www.formar.be

5. ViaMichelin >>

Ici, à l’encombrant et haut de gamme X-980T, nous avons préféré son petit frère, le 970t new edition. Proposant une foule d’options intéressantes, ce dernier demande toutefois un certain temps d’adaptation pour maîtriser l’usage de ses menus. En cours de navigation, l’agencement des informations d’itinéraire se montrent par contre très bien mis en évidence, avec un système de fenêtres pop up détaillant la prochaine man£uvre à effectuer. Annonçant de nombreuses alertes (virages dangereux, radars…) suffisamment à l’avance, la voix de guidage est la meilleure de sa catégorie vu sa fluidité. Affichant une carte assez lente le 970t new edition se profile comme un terminal taillé pour un usage occasionnel et touristique. Il se voit en effet complété du contenu textuel des Guides  » Vert  » et  » Rouge  » : soit deux ouvrages de qualité pour trouver de bonnes tables et de hauts lieux culturels.

Viamichelin 970t new edition (Europe) : 199 euros. Internet : www.viamichelin.fr

6. Navman >>

Comme Mio, Navman tente de cibler un public de technophiles avertis avec son S90i. Ce GPS à la finition discutable se voit équipé d’un appareil photo numérique permettant de prendre des clichés pour les associer à des adresses, et ainsi naviguer via des images. Au-delà de cette option gadget assez amusante (d’autant qu’elle est compatible avec Google Maps et Flick’r), le GPS néo-zélandais se montre plutôt encombrant. Ces grandes mensurations sont dues à son très large écran de près de 8 centimètres de diagonale où s’affichent avec intelligence de nombreuses informations en cours de route (nom de rue, schéma de changement de direction…). Si la fluidité du déroulement de la carte est correcte (sans plus), on regrettera par contre les recalculs d’itinéraires très lents par rapport aux standards actuels. Le volume sonore est par ailleurs difficile à atteindre depuis la carte de navigation.

Navman S90i (Europe) : 349 euros. Internet : www.navman.com

Michi-Hiro Tamaï

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