OSER LE PAPIER PEINT

Les sols en béton et les murs lisses sont obsolètes. Les décorateurs influents privilégient les marbres, les tapis et les revêtements muraux somptueux. Il n’y a qu’à voir les dessins exubérants des spécialistes du papier peint comme Colefax & Fowler, Osborne & Little (photo), Manuel Canovas, Pierre Frey, Nobilis, Brunschwig & Fils et Farrow & Ball. Les motifs typiques des années 60 occupent à nouveau le devant de la scène, combinés avec des accents ethniques. Les tapis sont à leur tour prisés ; si au début, la tendance était aux couleurs unies, les dessins graphiques ont aujourd’hui la cote. On fait, en outre, la part belle aux motifs orientaux. Après la mode des tapis délavés, les carpettes antiques suscitent un intérêt croissant (on trouvera une foule d’idées sur les sites de Limited Edition, The Rug Company, Christopher Farr ou de l’antiquaire Vrouyr).

INSTALLER DES ANIMAUX PARTOUT

Le propriétaire d’un cabinet de curiosités est le conservateur de son propre musée. Du coup, la  » pièce de conversation  » fait son retour. Cet objet insolite permet d’en imposer à ses hôtes : animal empaillé, crâne, squelette ou ramure. Pendant des années, il était proscrit ; aujourd’hui, tout le monde est fasciné par son côté surréaliste. Ce retour en force s’explique par l’incendie qui a détruit le musée Deyrolle de la taxidermie, à Paris, en 2008. Cet institut de renommée mondiale, établi depuis 1831, a été entre-temps restauré et racheté par le prince flamboyant Louis Albert de Broglie. C’est notamment grâce à lui que la taxidermie a pris un nouvel essor. Un livre éblouissant, Taxidermy, a été récemment publié par Thames & Hudson.

RECRÉER UNE AMBIANCE DE PALAZZO

La finition des murs retrouve ses lettres de noblesse : les décors peints et les lambris ont omniprésents. Certaines marques, comme Molteni, Zanotta ou Glasitalia (photo), font photographier leurs produits dans d’anciens palaces italiens aux murs écaillés, dans des pièces de caractère spacieuses, créant ainsi une atmosphère délicieusement mystérieuse.

ACHETER KITSCH

Depuis 2000, le marché de l’art et du design est écumé par les Russes, les Chinois et les Arabes fortunés qui collectionnent à tout va. Sous leur influence, le goût du jour redevient frivole et audacieux. La preuve avec le design de Marcel Wanders, Marc Newson ou Piero Fornasetti (photo), dont on célèbre cette année le centième anniversaire.

TAMISER LA LUMIÈRE

Dans un cabinet de curiosités, la lumière doit être réduite. Les ombres renforcent le mystère et les objets étincelants renvoient des reflets pittoresques. Cela explique aussi le succès des lampes de l’atelier français Maison Charles. On constate également la réapparition des perles de cristal et des lustres fastueux dans le splendide décor du restaurant parisien Schmuck, aménagé par Laura Gonzalez, désormais célèbre.

FAIRE ÉTALAGE DE SES ACQUISITIONS

Les vitrines, les bibliothèques et les cloches en verre opèrent également un come-back. Jusqu’à une époque récente, on trouvait peu d’armoires dans la plupart des intérieurs, hormis un éventuel buffet rétro. C’est l’heure du changement : la vitrine chargée de trouvailles est de retour.

DÉNICHER DES CHINOISERIES

Les vases chinois se retrouvent un peu partout. Comme on dépense sans compter pour en acquérir, ils sont désormais incontournables. En outre, ils contrastent très bien avec un cadre dépouillé.

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