Véronique Leroy dessine comme à son habitude une femme à la fois forte et fragile, jouant de sa sensualité avec pudeur. Sa collection, raffinée et juste, s’accompagne aussi de bijoux originaux, comme ce collier  » lézard  » doré juste posé sur une veste noire.

Bruno Pieters défilait à la Maison des Métallos, dans le XIe arrondissement. Un espace industriel, volontairement sombre, en parfaite adéquation avec une collection dont les axes principaux sont la structure et le noir. Parallèlement aux influences japonisantes, le créateur revisite aussi le vestiaire du toréador. Du grand art, sans ostentation.

Sur le son remixé des Divas du Dancing, les A. F. Vandevorst faisaient défiler une collection très riche. A tel point que l’on a parfois eu du mal à en dégager les lignes de force. On a ainsi pu voir un vestiaire entièrement noir et blanc pour la première partie du show. Par la suite, c’est un esprit  » dessous dessus  » qui se dégage avec des culottes-shorts dont s’échappent des porte-jarretelles, de la dentelle blanche plaquée sur des jupes noires…

Veronique Branquinho imagine une femme libre, cheveux au vent, dont la garde-robe se pare parfois de paysages d’océan ou de montagne reproduits sur de très belles robes en satin. Le veston féminin, qu’affectionne la Belge, est également présent mais sous une forme plus fluide, tantôt croisé façon kimono, tantôt sans manches, tantôt portée sur un short.

Lorsqu’il s’agit de donner de l’éclat à ses robes blanches, Ann Demeulemeester opte pour les cristaux d’inspiration Art déco. La Belge revisite sa silhouette phare, veste déstructurée à martingale sur pantalon et jupe bouffante, pour en proposer de très belles déclinaisons, notamment dans un camaïeu d’orange, chair, corail et abricot.

Olivier Theyskens, directeur artistique de Nina Ricci, aime dessiner  » des filles tout en légèreté « . Le poète de la couture reste fidèle à lui-même, avec de longues robes à traîne déclinées dans les tons chair, taupe et grège. L’étamine translucide, parfois Stretch, domine. Viennent ensuite des imprimés fleuris aux teintes passées, rehaussées seulement par l’orange et le jaune or de deux longs manteaux. C’est romantique mais pas mièvre, parfaitement en phase avec une maison à laquelle Theyskens a su donner un nouveau souffle… léger comme l’air.

Haider Ackermann dessine une collection époustouflante d’élégance et de féminité. A côté du cuir couleur chair et du jeu sur les zips, axes majeurs de cet opus printanier, le jersey de soie, qui semble drapé à même le corps, adopte parfois des tonalités ardoise, bleu nuit ou vert bouteille.

A Paris, le défilé de Dries Van Noten compte parmi les plus attendus. Et l’édition printemps 2009 a une fois de plus charmé le public qui se pressait sous la tente dressée dans les Jardins du Palais Royal. Perfectionniste jusqu’au bout de l’ourlet, le créateur anversois a dessiné des colliers rappelant les boules métalliques des fontaines du sculpteur Pol Bury autour desquelles évoluaient les tops. Les robes en soie imprimée tye and die sont tout simplement magnifiques. l

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